• Sergueï Olegovitch Jirnov né le 17 avril 1961 à Moscou, est un auteur et ancien espion soviétique, journaliste et spécialiste en relations internationales.

    Il est notamment connu pour avoir poursuivi en justice en 1999 le Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie pour la non remise du diplôme d'espion de l'Institut du Drapeau rouge du KGB. Il a également été poursuivi en Russie pour la divulgation de secrets d'État dans des articles sur internet et a été contraint en 2001 de s'exiler en France où il a reçu le statut de réfugié.

    L’une des caractéristiques de cet homme est sa maîtrise des langues étrangères tout particulièrement celle du français qu’il parle sans accent et avec une syntaxe parfaite. Cela et une capacité de travail exemplaire en font un personnage attachant qui ressortent de ce livre autobiographique écrit avec Jean-Luc Riva un ancien militaire spécialisé dans la recherche du renseignement.

    Le livre se lit comme un roman de John Le Carré. Pour qui a vu à la télévision Jirnov lors des débats consacrés à l’Ukraine, on retrouve dans l’écriture du livre toute la personnalité de son auteur et presque sa voix, son style d’élocution, allant droit au but sans détours.

    Il raconte ce que fut l’URSS de Khrouchtchev à la Russie de Poutine qu’il croisera 3 ou 4 fois au cours de ses études et de sa carrière d’espion.

    Il sera le premier Russe à entrer à l’ENA dans le cycle long ouvert aux étrangers De 1991 à 1992, où il réalise ses études post-universitaires d'une durée de 16 mois dans le Cycle international long. Boursier du gouvernement français, il obtient un diplôme international de l'administration publique.

    Ce livre ne se résume pas, il doit être lu et permet de mieux comprendre l’évolution de la Russie à ce jour sous le joug du monstre actuel du Kremlin.


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  • Robert Namias ancien Directeur général de l’information de TF1 vient de publier chez l’Observatoire “Mortelles comédies”, roman policier dont l’action se déroule dans l’univers des médias audiovisuels.

    En un peu plus de trois cents pages l’auteur nous plonge dans les coulisses du monde de l’information tel que géré et diffusé par les médias télévisés depuis plusieurs années. C’est un réquisitoire féroce contre les pratiques qui se sont développées avec la montée exponentielle des moyens télévisuels et des réseaux sociaux. Il n’est pas difficile de reconnaître sous les noms des institutions ou des personnages, nombre d’acteurs de ce milieu aux pratiques pouvant souvent prêter à critiques sévères,. La première d’entre elles étant la course à l’audience qui prend souvent le pas sur la vérification des faits annoncés. Que ne ferait-on pas pour être le premier à annoncer un scoop ! Les trois chaînes théâtres principaux de l’action sont à l’évidence inspirées de BFM TV, Cnews ou TF1/LCI grands spécialistes de l’info sensationnelle à tous prix. Le directeur de l’information de la chaîne principale mise en scène est pour bien des aspects l’auteur lui-même. On y retrouve à peine voilée l’affaire Baudis de sinistre mémoire. Le pouvoir en place n’est pas épargné non plus et l’on ne peut s’empêcher de faire un rapprochement avec certaines affaires ou événements très récents qui secouent le climat politique actuel en période électorale également.

    Avec ce troisième roman, Robert Namias poursuit son survol d’un monde où l’éthique, la compétence, passent au second plan derrière l’ambition forcenée des acteurs ici français navigant dans le monde politique, économique et social mais qui dépasse largement nos frontières.

    C‘est un roman divertissant, la chute finale peut facilement être remise en cause comme invraisemblable, mais le livre se lit facilement et peut-être emporté comme un roman à lire pendant les prochaines vacances d’été.

     


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  • Cet article devait être mis en commentaire sur le site de France Info qui l'a censuré sans la moindre explication. Il est temps que le respect du droit d'expression soit respecté dans ce pays.

    Le commentaire devait être posté en regard d'un article consacré au Lundi de Pentecôte considéré comme journée de solidarité destinée à participer au financement de la prise en charge des personnes âgées et handicapées.

    Dans un premier commentaire citant l'idée que la journée de solidarité devait assurer "une meilleure prise en charge des personnes âgées et handicapées," je disais ceci:

    "Y en a qui rêvent!

    Je leur conseille de déjeuner ou diner dans un Hôpital de la APHP ou même de certaines cliniques privées, et ne parlons pas des SSR! Un vrai scandale! Je n'oserai pas donner cette nourriture à mon pire ennemi.

    Je les défie d'entamer une seule bouchée qu'on a l'audace de donner à des patients en particulier des personnes âgées. Il semblerait pourtant qu'une nourriture saine et digeste soit un des éléments majeurs pour accélérer la guérison d'un patient.

    Mon épouse âgée de 82 ans en réadaptation ambulatoire suite à une fracture du fémur en fait l'expérience pour la troisième fois dans un établissement connu du XIIe à Paris.

    J'ai protesté auprès de la direction générale qui n'a même pas daigner répondre à mon courrier! Voilà la belle solidarité en vigueur dans ce pays!

    Ce commentaire fut effectivement mis en ligne, par contre ma réponse qui suit à un autre lecteur contestant la sévérité de mon jugement, je lui répondais par le commentaire suivant qui par contre ne fut pas mis en ligne alors qu'il repose sur des faits avérés que j'ai vécu moi-même:

    Je suis passé par les mêmes services à 7 ans d'intervalle en cardiologie:

    en 2010 opération à cœur ouvert dans un centre réputé mondialement. Aucun problème de nourriture. Puis clinique de réadaptation cardiaque dans le XVIe, aucun problème de nourriture. Ensemble du séjour 6 semaines.

    En 2017 Infarctus, 3 arrêts cardiaques, pronostic vital proche de zero pendant 3 jours hospitalisation dans le même centre de cardiologie qui m'a sauvé la vie.

    Je fais partie de ces patients qui n'hésitent pas à écrire pour marquer leur satisfaction; j'ai même adressé un courrier au SAMU pour les remercier de leur diligence et efficacité et comportement particulièrement humain.

    Par contre je repoussais un repas sur deux tant la nourriture donnait envie de vomir! J'en discute avec le personnel de réanimation qui me dit refuser de manger cette nourriture et préfère aller à la boulangerie en face de l'hôpital pour s'acheter un sandwich. J'allais jusqu'à mettre un soir sous les yeux de la diététicienne de l'hôpital la salade moisie de mon plateau: Elle eut le culot de me dire "qu'est-ce qu'elle a? C'est quoi le problème?"!!!!

    En réadaptation cardiaque dans la même clinique que la fois précédente, 3 semaines plus tard même constat coté nourriture; m'en entretenant avec la diététicienne, elle me racontât que devant l'immonde nourriture donnée à un des patients peu de temps avant, elle avait pris le plateau, était monté chez le directeur général, avait mis le plateau sur son bureau et présenté la fourchette en lui disant: MANGEZ! Hélas visiblement ça n'avait pas eu le résultat espéré.

    Mon épouse est passée par quatre hospitalisations successives depuis 2015 (fractures des deux cols du fémur, pose de prothèse de la hanche, et en ce moment en SSR pour une nouvelle fracture du fémur). Dans les quatre cas mon épouse se sous alimente et je suis obligé de lui apporter de temps en temps un repas chaud. Je n'oserai pas donner la nourriture présentée à ma femme à mon chat!

    Comment veut-on qu'un patient récupère en se sous-alimentant?

    On ne demande pas la lune, simplement un assiette qui vous donne envie de manger et non pas de vous boucher le nez ou la nausée. Même avec un régime sans sel strict on peut cuisiner correctement. Je poursuis chez moi cela alors que je n'y suis pas obligé par mes cardiologues."

    Je concluais mon commentaire par cette dernière remarque :

    "Je ne me fais aucune illusion sur le fait que ce commentaire sera censuré, on ne doit pas critiquer en France ce n'est pas politiquement correct. J'ai du mal à me mettre cela dans la tête, je me crois toujours dans un pays ou la liberté de blâmer permet des éloges flatteurs! Qui a dit ça au XVIIIe siècle? Ah oui Figaro!"

    Voilà où on est dans notre pays. Les médias poussent des cris d'orfraies si on bride un tant soit peu leur liberté d'expression par contre ils n'hésitent pas à vous censurer si ce que vous dites, les articles que vous lisez sous leur plume sont critiqués et que vos commentaires ne vont pas dans le sens de leur mode de penser.

    Certains se prennent pour des spécialistes tel celui qui sur France Info et d'autres sites recopiant bêtement le texte parle du chef d'orchestre "Helmut von Karajan" ou sorte cette ineptie que le Don Carlos de Verdi est un opéra méconnu et rarement joué, l'ennui c'est que pour la période 2019-2022 voici les lieux de représentations dudit opéra:

    Opéra de Basle 2022,
    Opéra de Dresde (2022) ,
    Festival de Salzbourg (2020),
    Metropolitan opera de New York (2022),
    Opéra royal de Wallonie Liège (2020),
    Opéra Bastille de Paris (2017 repris 2019)!!!!

    C'est le grand journaliste Robert Namias qui cite dans son récent roman "Mortelles Comédies"  ce commentaire d'Emile Zola de 1888:

    "Mon inquiétude unique, devant le journalisme actuel, c'est l'état de surexcitation nerveuse dans lequel il tient la nation. Aujourd'hui, remarquez quelle importance démesurée prend le moindre fait. Quand une affaire est finie, une autre commence.Les journaux ne peuvent pas vivre sans cette existence de casse-cou.Si des sujets d'émotion manquent, ils en inventent.."(extrait du Figaro Literraire 1888)

    Zola serait bien plus effaré encore de la situation actuelle, de la légèreté avec laquelle ils vérifient leurs sources sans parler de l'influence pernicieuse des réseaux sociaux portes grandes ouvertes sur le complotisme en tous genres et fake news de toutes sortes.

     


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  • Les Français ne cessent de se plaindre et tout particulièrement la génération des moins de 40 ans aujourd’hui. On  hurle parce que le taux d’inflation atteint les 5% oubliant voire ne sachant pas, ils sont tellement forts en histoire de leur pays nos chers compatriotes, qu’il y eut des taux à deux chiffres, qu’entre 1940-1949  on dépassa largement la barre des 50%

    1949

    13.2 %

    124

    1948

    58.7 %

    110

    1947

    49.2 %

    69

    1946

    52.6 %

    46

    1945

    48.5 %

    30

    1944

    22.2 %

    21

    1943

    24.1 %

    17

    1942

    20.3 %

    14

    1941

    17.5 %

    11

    1940

    17.8 %

     

    Puis entre 1968 et 1984 :

    1984

    7.4 %

    1367

    1983

    9.6 %

    1273

    1982

    11.8 %

    1161

    1981

    13.4 %

    1039

    1980

    13.6 %

    916

    1979

    10.8 %

    807

    1978

    9.1 %

    728

    1977

    9.4 %

    668

    1976

    9.6 %

    611

    1975

    11.8 %

    557

    1974

    13.7 %

    498

    1973

    9.2 %

    438

    1972

    6.2 %

    401

    1971

    5.7 %

    378

    1970

    5.2 %

    358

    1969

    6.5 %

    340

    1968

    4.5 %

    319

    Mon dieu on a survécu alors qu’entre 1940 et 1945 certainement au-delà pour ceux qui survécurent un génocide sans précédent affectât la planète et notre pays y contribuât activement par lâcheté.

    La lecture du livre de Laurent Joly chez Grasset vient de paru le 25/05/2022 "La rafle du Veld'Hiv" me parait nécessaire pour rafraichir la mémoire à ceux qui se croient en dictature.

    Avec ce nouveau livre qui s'appuie sur de nombreux documents jusqu'alors inaccessibles ou que l'on cru perdus plus ou moins volontairement sans parler des mises au pilon en 45-49 d'archives plus que compromettantes pour certains bons apôtres de l'époque, l'auteur nous fait plonger sur l'horreur et la monstruosité des rafles qui précédèrent celle de la mi Juillet 1942 et l'entière responsabilité de la police de Vichy et de son chef René Bousquet sans oublier celles de Pétain et de son âme damnée Laval. 

    Style direct ne cherchant pas les effets de style, appelant un chat un chat l’auteur détaille cettte opération habilement confiée par les Nazis au régime en place, histoire de pouvoir se laver les mains de cet assassinat de masse. A mettre sous le nez d'une jeunesse enfant gâtée qui se plaint en permanence et ne se rend pas compte de ce que liberté veut dire quel que soit son appartenance politique, religieuse ou ethnique.

     Par moment le style devient maladroit, on perçoit l’émotion de l’écrivain à la lecture de certains des témoignages qu’il reprend. Comment ne pas l’être ?

     Joly s’appuie sur des témoignages, certains de victimes encore en vie, les rapports de police, de témoins. Le degré maximal de l’horreur est décrit ci-dessous :

     

    La rafle du Vel d'Hiv de Laurent Joly

     

    La rafle du Vel d'Hiv de Laurent Joly

     J’avoue que j’ai craqué en lisant ce passage ! Et ce sont des français qui ont commis pareil monstruosité sans sourciller.

     Pire la déclaration de Mitterrand vient s’ajouter aux condamnations légères dans la majorité des cas de coupables avérés s’abritant comme toujours derrière le « j’ai obéi aux ordres »  

    La rafle du Vel d'Hiv de Laurent Joly

     

    On atteint aux sommets de l’abject mais que pouvait-on espérer d’un pareil individu ! Le grand spécialiste du jésuitisme en toutes choses a parlé !

     Ce sera Jacques Chirac qui enfin aura le courage de reconnaître publiquement la responsabilité pleine et entière de la France dans l’organisation et la mise en œuvre de cet acte qui fait honte, le mot est faible, à notre pays.

     Certains Français ont eu le courage de prendre des risques pour cacher voire exfiltrer vers la zone libre des victimes potentielles ce qui ne les a pas néanmoins mis à l’abri car après

    l'opération Torch  (débarquement allié en Afrique du Nord) le 8 novembre, la zone libre est envahie par les Allemands et les Italiens, au cours de l'opération Anton les rafles se sont poursuivies dans le sud du pays.

     En résumé ce livre remet les pendules à l’heure corrige de nombreuses erreurs volontaires ou non des commentateurs des années 45 à 90. Il doit être lu et ferait bien d’être commenté dans les écoles pour rappeler aux petits Français que la liberté est plus importante que l’évolution à court terme du pouvoir d’achat du superflu. Les smartphones peuvent bien attendre...


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  •  

    MELENCHON

    Je crains d'être fâcheux, par l'ardeur qui m'engage

    À vous rendre aujourd'hui, Président, mon hommage,

    Et j'aurais pu troubler quelque docte entretien.

    HIDALGO

    Monsieur, avec la gauche on ne peut gâter rien.

    MACRON

    Au reste vous faites merveille et c’est ainsi qu'en prose,

    Vous pourriez, s'il vous plait, nous montrer quelque chose.

    MELENCHON

    Le défaut des tribuns, dans leurs productions,

    C'est d'en tyranniser les conversations;

    D'être au Palais, au Cours, aux ruelles, aux tables,

    De leurs programmes usant lecteurs infatigables.

    Pour moi je ne vois rien de plus sot à mon sens,

    Qu'un tribun qui partout va gueuser des encens,

    Qui des premiers venus saisissant les oreilles,

    En fait le plus souvent les martyrs de ses veilles.

    On ne m'a jamais vu ce fol entêtement,

    Et de Vous, Président je suis le sentiment,

    Qui par un dogme exprès défend à tous ses sages

    L'indigne empressement de lire leurs ouvrages.

    Mais voici mon programme que pour les électeurs,

    Je crois devoir vous voir imposer la teneur.

    MACRON

    Vos dires ont des beautés que n'ont point tous les autres.

    MELENCHON

    De Gaulle et Mitterrand règnent dans tous les vôtres.

    MACRON

    Vous avez l‘arrogance, et le beau choix des mots.

    MELENCHON

    On voit partout chez vous l’ENA et Sciences po.

    MACRON

    Nous avons vu par vous ZEMMOUR ET MARINE,

    Transformés en l’instant des supports de Staline.

    MELENCHON

    Vos actes ont une autorité, suivie partout

    Qui laisse de bien loin Poutine après vous.

    MACRON

    Est-il rien d'amoureux comme vos pirouettes?

    MELENCHON

    Peut-on voir rien d'égal aux promesses que vous faites?

    MACRON

    Rien qui soit plus charmant que votre dictature?

    MELENCHON

    Rien de si plein d'esprit que votre démesure?

    MACRON

    A l’Assemblée surtout vous êtes admirable.

    MELENCHON

    En Conseil de Défense je vous trouve adorable.

    MACRON

    Si la France pouvait connaître votre prix,

    MELENCHON

    Si ce siècle en justice soutenait votre esprit,

    MACRON

    En carrosse doré vous iriez par les rues.

    MELENCHON

    On verrait le public vous dresser des statues.


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