• La Chambre des Diablesses de Isabelle Duquesnoy éditions Robert Laffont.

    Isabelle Duquesnoy publie un livre sur l’affaire des poisons chez Laffont, « La Chambre des Diablesses ». Ce livre se démarque des autres ouvrages sur le même sujet en particulier celui de Jean-Christian Petitfils. Ici on est à mi-chemin entre le roman historique et le livre d’histoire pur et dure.
    Dure il l’est et à plus d’un titre au point qu’on peut s’étonner qu’au moment de sa présentation en présence de l’auteur, Jean-Christophe Buisson lors de son émission « Historiquement Show » sur HistoireTV, n’ait pas mis en garde les lecteurs sur la crudité de certains chapitres pas toujours à mettre sous les yeux des rares jeunes adolescents voire plus jeunes qui pourraient être amenés à le lire.
    L’auteur alterne chapitres romancés mais utilisant des sources historiques certaines et missives envoyées par Marie Marguerite Monvoisin (Monvoisin est le nom exact de la sinistre la Voisin dont il est ici raconté l’affaire) au Lieutenant général de Police de Louis XIV, Monsieur de La Reynie, où elle rend compte des monstruosités de sa mère. Ces lettres sont authentiques à partir de la page 274 du livre, jusque là comme pour le reste du livre il s’agit de lettres supposées bâties sur les documents restant de l’enquête de la Chambre Ardente mise en place en 1679 à la demande du roi et non détruites à sa demande devant le scandale le mettant lui-même en vedette avec sa maîtresse Mme de Montespan.
    Il n’empêche que la rigueur de l’ensemble rend ce livre à la fois passionnant, sinistre à souhaits voire gore, truculent à d’autres. C’est à la fois un roman policier, un roman historique, un livre d’histoire.
    La crédulité, la sottise, les missions criminelles demandées par une partie non négligeable de la noblesse y sont développées, de même que la fourberie, et aussi la prétention de Catherine Voisin ne reculant devant rien pour satisfaire sa quête de puissance et de richesse. Sa fille y apparaît comme une pauvre naïve souvent gourde mais par moment consciente des actes délictueux de sa mère et de son entourage de prêtres et autres individus aux actes monstrueux (enlèvements d’enfants nés ou déjà morts et leurs meurtres en vue de fabriquer les sinistres poisons et liqueurs en tous genres), mais incapable d’échapper au quasi hypnotisme de sa mère.
    A lire mais attention aux âmes sensibles. Un tableau d’une fin de XVIIe siècle au souverain lâche incapable de condamner ouvertement sa maîtresse Mme de Montespan.

     


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