• France, The dark years 1940-1945 de Julian Jackson

    Quelle déception!

    Voilà un livre qui aurait pu par son contenu être vivant et nous replonger dans une des périodes les plus sombres de notre pays, faisant prendre conscience aux lecteurs en particulier la jeunesse insouciante et hyper gâtée actuelle ayant eu la chance de ne pas vivre pareil calvaire, de ce que furent ces 5 années tragiques.

    L'auteur au lieu de nous tracer un tableau de ces cinq années, s'embarque dans une analyse socio politique lourde, truffée de statistiques dont on peut se demander la réelle validité, le tout à de nombreuses reprises tendant à minimiser le scandaleux comportement des collaborateurs, du pouvoir de Vichy et de son maître infâme, d'individus ignobles comme Bousquet ou Laval sans parler de la duplicité et de la compétence en matière de retournement de veste d'un certain Mitterrand! l faut avoir un sacré toupet pour prétendre que le régime de Vichy était légal quand il résultat d'un vote d'une assemblée dont certains des députés avaient été empêché quasi manu militari de rentrer en France, de Casablanca où ils s'étaient rendus pensant que les institutions du pays viendraient s'y réfugier comme le firent les Polonais par exemple à Londres. Sans parler de la demande du député de l'Hérault, Vincent Badie, qui a échoué à présenter la motion des 27 parlementaires officiellement opposés au projet de Laval. Le président de l'Assemblée, Jules Jeanneney, sénateur ne lui a pas accordé la parole tandis que les huissiers l'ont empêché d'accéder à la tribune. C'est ça la légalité parlementaire aux yeux de Monsieur Jackson! 

    Le seul élément qui ressort de façon claire et que Daniel Cordier dans ses mémoires commentées ici avait mis en parfaite lumière, est l'ambition démesurée et qui n'aurait jamais dû avoir sa place de la part des différents dirigeants des mouvements  de résistance, tels les Frenay et autres. Jean Moulin le malheureux, eu bien du mal à tenter de calmer ce véritable panier de crabes. Du courage, de la détermination, des actes de bravoures des jeunes et moins jeunes résistants sur la terrain, il n'en est pratiquement jamais question!

    S'ajoute à cela pour rendre la lecture de ce pavé de près de 700 pages de l'édition Oxford britannique plus pénible, une typographie telle que l'on en attrape des mots de tête au bout de cinq minutes.

    En une phrase: Un livre à fuir!


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