• Enfin Lissner mis devant ses responsabilités

    J'avais il y a un certain temps fait part ici de la scandaleuse décision de Monsieur Lissner directeur de l'Opéra de Paris de supprimer les cloisons des loges de l'Opéra Garnier, outre qu'il s'agissait d'une atteinte à un patrimoine classé aux monuments historiques, le patron de l'opéré pris sa décision et l'a mis à exécution en passant par dessus les autorités devant obligatoirement être consultés et donner l'autorisation de tels travaux. 

    Une pétition fut lancée par des spectateurs outrés et une  saisine de la justice fut faite qui vient de donner en partie raison au public comme le montre l'article ci-dessous.

    1 NOV 2016 — Chères signataires, Chers signataires,

    Le Tribunal Administratif a rendu une décision qui récompense en partie les efforts déployés, puisque l'Opéra de Paris a bel et bien été condamné pour la destruction des loges du Palais Garnier. L'Opéra de Paris devra notamment indemniser les requérants, et verser 3000 euros à la SPPEF.

    En revanche, le Tribunal Administratif n'a pas suivi - fait rare - le Rapporteur Public qui proposait d''annuler aussi l'autorisation préfectorale donnée APRES que les travaux eurent été effectués. 

    La SPPEF a annoncé sa décision de faire appel dans un communiqué dont copie est donnée ci-dessous.

    En tout état de cause, il faut poursuivre ce combat dont une partie importante a été remportée. La plainte pénale qui est en cours sera de toute évidence nourrie par cette condamnation devant le tribunal administratif. 

    Nous ne manquerons pas de vous tenir informés et vous remercions de votre soutien renouvelé.

    COMMUNIQUE DE LA SPPEF : 

    Opéra Garnier : le Tribunal administratif reconnaît l’illégalité de la destruction des cloisons

    On se souvient que les référés de notre association visant à faire suspendre les travaux de destruction des cloisons d’origine des loges, remplacées par des panneaux en accordéon, le plus souvent repliés, avaient échoués au motif principal qu’ils ne satisfaisaient pas à la condition d’urgence propre à ces actions.

    L’affaire était appelée au fond le 29 septembre 2016 devant le Tribunal administratif, qui avait à se prononcer sur deux questions : d’une part sur la décision de l’Opéra de supprimer les cloisons d’origine, décision dont nous demandions l’annulation, d’autre part sur l’autorisation délivrée par la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France (DRAC), dont nous réclamions également l’invalidation, décision intervenue, souvenons-nous en, l’avant-veille de notre premier référé !

    Le rapporteur public, à l’unisson de nos demandes, concluait à une double annulation.

    La première décision rendue par le tribunal le 13 octobre 2016 annule effectivement la décision de l’Opéra de détruire les cloisons d’origine (une première pour cette institution), ce qui revient à considérer que des travaux illégaux ont été menés durant près de 6 mois, avant leur ratification par la DRAC, mise devant le fait accompli. Le tribunal considère ainsi que « la décision du directeur de l’Opéra national de Paris de procéder à l’enlèvement de certaines cloisons des loges sans avoir obtenu préalablement l’autorisation prévue à l’article L. 621-9 du code du patrimoine est irrégulière en droit, sans qu’il soit besoin de statuer sur les autres moyens des requêtes, [et doit] être annulée« . L’Opéra national de Paris est, en outre, condamné à verser 3000 euros à Sites & Monuments au titre des frais de justice.

    Cette décision est évidemment encourageante s’agissant du volet pénal de notre action pour lequel aucune régularisation a posteriori ne sera possible.

    Lire la décision du 13 octobre 2016 relative à la décision de l’Opéra de détruire les cloisons

    Le tribunal déboutait cependant, et contrairement aux conclusions du rapporteur public, notre association de sa demande d’annulation de l’autorisation donnée par la DRAC, s’alignant sur la volonté de la puissante administration de l’Opéra de Paris.

    Nos arguments portaient, à la fois, sur la modification de l’acoustique et de l’aspect de la salle historique, arguments repoussés par le tribunal au motif que « l’administration pouvait tenir compte du fait que les cloisons pourront être laissées en place pendant les représentations si une dégradation acoustique non remédiable était constatée » et que « la possibilité de remettre rapidement en place les cloisons dans leur disposition d’origine » devait être prise en compte…

    Nous ferons évidemment appel de ce dernier jugement qui, suivant la thèse de la DRAC, consacre - au mieux et si l’on fait abstraction de la destruction des cloisons d’origine et de l’abaissement des plafonds de 20 cm - une notion de « monument en kit » ou de « monument à éclipses ».

    Rappelons que l’Opéra de Paris exploite par ailleurs une salle modulable, l’Opéra Bastille, l’Opéra Garnier étant son fleuron patrimonial. Doit-il être victime de son succès en devenant également modulable – pour gagner 30 nouveau sièges - au risque de tuer la poule aux œufs d’or ?

     

     


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  • Commentaires

    1
    Mardi 1er Novembre 2016 à 22:10

    Voilà qui est bien dit

    bravo Claude,

    Bises d'une signataire des pétitions.

    Sylvie

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