• Vieillir en France ou l’art consommé de mépriser les personnes âgées

    Oui ce titre est provocateur mais aussi une réalité totale. Quelques exemples ? En voici :

    Un samedi ou dimanche il y a deux ou trois ans place Gambetta à Paris dans le XXe. La chère Mme Hidalgo qui ne pense qu’à s’amuser, avait organisé une de ses stupides courses ou journées sans voitures dans une partie de Paris. Un monsieur en chaise roulante, électrique si ma mémoire est bonne, se présente au terminus du Bus 69 qui se trouvait alors sur la place. Il demande au chauffeur si le bus dessert sa destination car le trajet est modifié du fait des âneries de la Mairie de Paris. Lui répondant qu’elle ne le sera pas, le chauffeur ajoute en le regardant : « Vous n’avez qu’à prendre le métro » !!!

    Ce malotru devra expliquer comment on rejoint le quai du métro quand il n’y a pas d’ascenseur pour descendre les deux étages, qu’à l’évidence même s’il y avait des escalators à la descente des 4 points d’accès sur la place, on ne voit pas comment ce malheureux passager aurait pu les utiliser ! Que le chauffeur ne vienne pas dire qu’il ne le sait pas, il est un habitué des lieux puisque travaillant tous les jours sur la ligne.

    Rue des Pyrénées au croisement avec la rue de Bagnolet coté impair. Le bateau pour permettre à une chaise roulante de monter sur le trottoir est placé plein face devant un arbre quand on traverse la rue depuis le coté pair et coté rue de Bagnolet en angle du trottoir avec un ressaut obligeant de se mettre en marche arrière donc exposé aux voitures qui tournent de la première rue à droite pour prendre la seconde !.

    Sur la même rue en Avril-Mai dernier des travaux furent réalisés par GDF entraînant un rétrécissement du trottoir coté impair. Une fois les trous rebouchés, il fallut attendre plus d’un mois pour qu’enfin le bitume soit remis sur le trottoir. Chaque fois que j’emmenais mon épouse dans sa chaise roulante chez son kiné, je devais pour passer le ressaut entre le trottoir et l’emplacement du trou non recouvert de bitume, me mettre en marche arrière vu le poids du véhicule et de son passager (non en surcharge pondérale), environ 70kgs, pour ne pas me démolir mon dos fragile.

    De nombreuses fois dans des magasins, restaurants voire même administration (c’est le cas rue des Pyrénées à la poste centrale) ou faute de plan incliné il serait impossible de me rendre avec mon épouse pour récupérer un document nécessitant impérativement sa présence. 6 marches pour entrer dans le bureau de poste ! Et quand vous avez donné une procuration le préposé néanmoins met un avis de passage prétendant votre absence sans même avoir appelé à l’interphone ; cela arriva il y a trois semaines.

    On part aujourd’hui du principe que tout le monde peut se servir d’un ordinateur ou du mini clavier d’un portable, mais on oublie qu’outre l’absence d’internet dans certains lieux, on peut avoir un handicap du style « tremblement essentiel » vous empêchant de viser correctement une touche du dit clavier !

    L’émission C dans l’air hier soir 8 Juillet a consacré son sujet sur celui des personnes handicapées après le tapage fait sur l’affaire Alain Delon. Entendre la légèreté des propos tenus, l’irréalisme de personnes totalement inconscientes de la réalité des faits. Le manque de courage de dire clairement et sans détours qu’en France on se fout totalement des personnes âgées avec ou sans handicap.

    C’est vrai du corps médical comme mon cher cardiologue dépourvu de la moindre pudeur me sortant le dialogue suivant :

    Lui : Quand avez-vous fait votre dernière coronographie ?

    Moi : l’unique le jour de mon infarctus en 2017

    Lui : Ah oui ; bon on fait un contrôle tous les 15 ans donc à faire dans 10 ans ; vous aurez 90 ans, oui bon ce n’est pas nécessaire.

    Moi : Oui docteur, je sentirai soit le sapin soit la poussière…

    Lui : Mais non voyons je n’ai pas dit cela, tenez j’ai un patient il a 95 ans, bon tout est bouché, mais enfin il est encore vivant !

    A de très rares exceptions aujourd’hui pour le corps médical nous sommes des numéros, on nous connecte à des ordinateurs et des perfusions, mais on se fiche totalement de notre moral ; nous sommes des objets pas des êtres humains ! Lors de mon infarctus j’ai eu la chance en réanimation d’avoir deux infirmières adorables qui me remontèrent le moral un soir qu’elles me trouvèrent en larmes pensant à tout ce que je ne pourrai plus faire. Par contre une troisième expliquant à une stagiaire en fin d’études que le dosage du potassium ne devait pas dépasser un certain seuil, lui dit devant moi que si elle dépassait ce seuil elle me tuait ! Je devins livide et lui demandais, la stagiaire sortie de la chambre, si elle avait bien vérifié la perfusion. Et enfin en rythmologie ce médecin me disant que je devais être reconnaissant qu’on m’ait  sauvé la vie. Cette irresponsable a l’air d’oublier que c’est la mission première du corps médical. Mais comme dit Molière : « on n’a jamais vu de malades se plaindre des médecins qui l’ont tué » !

    Sur un forum de France Info un des participants eut cette phrase : «  Il faut se débarrasser des vieux »

    Monsieur Macron et son entourage nous traite «  d’inactifs ». Oui Président nous sommes inactifs après avoir pendant 40 ans travaillé jusqu’à 39 ou 40heures par semaine et surement pas 35h, pour qu’aujourd’hui vous ayez une France reconstruite après cinq années de guerre, de privations dont nombre de nos ancêtres politiciens furent les responsables par leur aveuglement coupable : Esprit revanchard, Traité de Versailles scandaleux par son irresponsabilité, pacifisme chronique de la gauche faisant pipi dans son froc à la simple idée quand il en était encore temps de taper le poing sur la table devant Hitler.

    Quand j’entends hier le responsable du SAMU parler de cafés pour les personnes handicapées, je crois rêver ! On en n’est pas au café monsieur. Quand l’ARS comme le montre Victor Castanet dans on livre « les Fossoyeurs » a des personnels assez stupides pour prévenir Orpéa du jour où ils viendront les inspecter, ne vous étonnez pas qu’alors ils trouvent les choses en apparence en ordre.

    Avoir une aide de vie à domicile coûte aussi cher qu’une Maison de retraite et l’APA fournie par la mairie est ridicule : Cas de mon épouse 4 fois deux heures par semaine: environ 130 euros pour 1000 euros dépensés mensuellement. J’ai fait le choix du système de mandataire moins remboursé que l’entreprise qui vous envoie une personne dont vous n’êtes pas certain qu’elle soit à la hauteur, et qui change tous les jours, à qui on doit donc chaque fois expliquer ce qu’on attend d’elle. Au moins avec le mandataire j’ai la garantie d’une personne unique sauf cas exceptionnels. Mais même là il n’est pas certain d’avoir quelqu’un non seulement de compétent (engagement du mandataire) mais ayant du bon sens et réfléchissant cinq minutes avant d’agir.

    Si l’Etat a sa part de responsabilités, le public « actif » l’a encore plus en voulant être assisté dans tous les domaines, refusant de travailler davantage face au vieillissement de la population comme le scandaleux comportement des salariés actuels et de leurs syndicats l’a démontré. La grande affaire que de travailler jusqu’à 64 ou 65 ans quand l’espérance de vie vous fait largement dépasser les 80 !

    Je pourrai poursuivre ainsi longuement ; il y a de quoi écrire une encyclopédie sur le sujet montrant l’égoïsme, le peu de respect des plus jeunes, ces générations nées après 1968 et surtout les grands supporters de François Mitterrand et de la gauche qui depuis 42 ans qu’ils soient ou non à la tête de l’Etat, n’ont fait que mener ce pays à sa perte. Ecrivez ceci sur un forum d’un quelconque média, vous serez censuré. Et pourtant les faits sont là qui crèvent les yeux :

    Un pays devenu celui de 60 millions d’assistés chroniques ne pensant qu’aux vacances, aux pauses cafés, week end, aqueducs et autres jours de congés à rallonge ou allongeables.

     


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