• Problème de communication

    Je vous soumet ce grave problème et attend cher lecteur votre conseil particulièrement éclairé et judicieux:

    Pendant la course dont il a été rendu compte dans le précédent article de ce blog, on a fait le constat suivant et rédigé les procès verbaux qui suivent:

    Un des ingénieurs qui a conçu le prototype de la rame, a marché sur la queue du chat de l'ENA, le chat furieux l'a mordu.

    Compte rendu de l'animateur au chef de section:

    L'ingénieur a marché sur la queue du chat, le chat l'a mordu.Conclusion: l'ingénieur souffre et ne peut plus marcher.

    Rapport du chef de section au chef de département:

    Ce con d'ingénieur (NDLR: je vais me faire taper sur les doigts par Philippe!!!!) a marché sur la queue d'un brave chat. Le chat l'a mordu, c'est le chat qui a raison. L'ingénieur souffre, c'est bien fait pour ses pieds. Il ne peut plus marcher, c'est une bonne occasion pour le foutre à la porte.

    Rapport du chef de département au chef de division:

    D'après le chef de section, nous avons un ingénieur qui est con et qui souffre des pieds après avoir marché sur la queue d'un brave chat qui l'avait mordu.

    D'après le chef de section c'est le chat qui a raison. Nous partageons l'opinion du chef de section car même si on est mordu, ce n'est pas une raison pour marcher sur la queue des autres. Nous envisageons de le mettre à la porte.

    Rapport du chef de division au Directeur des Etudes:

    D'après le chef du Département, le chef de section est devenu con parce qu'un de ses ingénieurs ne pouvait plus marcher à la suite d'une altercation avec un chat. Le chef de section indique que c'est le chat qui a raison puisque c'est l'ingénieur qui a bravé le chat en lui mordant la queue. Le chef du département veut mettre l'ingénieur à la porte. A la réflexion, cette décision pourrait déboucher sur un procès et ce serait folie dans le contexte social actuel. La meilleure solution consisterait à mettre le chef de section à la porte.

    Rapport du directeur des Etudes au P.D.G.:

    Monsieur le Président, je suis dans l'obligation de vous informer qu'un chef de département est devenu fou parce que son chef de section a écrasé la queue d'un ingénieur qui avait mordu son chat. Le chef de section prétend que c'est le chat qui a raison. De toute évidence et toutes choses égales par ailleurs, dans les circonstances économico-sociales actuelles, ce chef de section est un con (excusez la vulgarité du terme utilisé mais je n'en vois pas d'autre qui sied mieux à la gravité des faits rapportés...) et le chef de division envisage de le mettre à la porte. Toutefois, l'expérience a prouvé que les cons n'ont jamais entravé la bonne marche de l'entreprise. C'est pourquoi  après consultation du Comité d'entreprise réuni en session plénière, et après accord du Conseil d'administration que vous voudrez bien saisir dans le cadre des lois et décrets tels que figurant dans le code de droit commercial et des statuts régissant le fonctionnement de notre société à responsabilité limitée (SARL), nous pensons qu'il est préférable de nous séparer du chef de département.

    Dans cette attente nous vous prions de bien vouloir accepter l'expression de notre haute considération.

    Rapport du P.D.G. au conseil d'administration réuni en séance exceptionnelle conformément à l'article 20bis, paragraphe 20 ter, alinéa (v) milieu de page:

    Mesdames, mesdemoiselles, Messieurs, je vous remercie de la diligence avec laquelle vous avez répondu à ma convocation de notre Conseil d’Administration en séance exceptionnelle conformément aux dispositions prévues par la loi et l'article 20bis, paragraphe 20 ter, alinéa (v) milieu de page de nos statuts régissant la bonne marche de notre société.

    Monsieur le directeur Général je vous donne la parole:

    Le Directeur général:

    Merci Monsieur le Président, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs j'ai le regret de vous informer qu'un  directeur des études nous signale qu'un chat est à l'origine de troubles graves au sein de l'entreprise pouvant mettre en péril sa solidité financière et sa survie dans les conditions particulièrement difficiles que nous traversons du fait de la hausse des salaires, des taxes professionnelles et diverses, du poids croissant de l'impôt sur les bénéfices de l'entreprise et du climat social actuel particulièrement tendu.

    Les chefs de section deviennent de plus en plus cons (réaction choquées des présents féminins...). Ils se mordent la queue en marchant et veulent avoir raison des chefs de départements qui sont devenus fous!.

    Le chef de division  a écrasé un ingénieur et le directeur des études traumatisé prétend que seuls les cons sont capables de maintenir la bonne marche et survie de l'entreprise. Nous envisageons de le mettre en retraite anticipée conformément aux dispositions prévues par la convention collective des chats et les dispositions légales en vigueur.

    Vous voudrez bien approuver cette décision dans les conditions de l'article 25- section 1 ter , paragraphe 150 bis, alinéa 70 bas de page de nos statuts soit à la majorité des 2/3 des présents ou représentés à ce conseil.

    Dans cette attente je vous prie de croire à l'expression des mes sentiments distingués.


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