• Haro sur les retraités!

    Telle est la mentalité sévissant dans le monde des actifs aujourd’hui! Ces petits salariés ont l’air de croire que leurs ainés sont restés inactifs pendant 40 ans!

    Petit rappel à cette jeunesse, en considérant les 20-45 ans actuels, quand vous travaillez 35heures, avez près d’un mois de vacances et je ne tiens pas compte des RTT et autres week end et viaducs à gogo, nous les plus de 60 ans avons travaillé des 39 et 40h avec souvent moins de trois de semaines de vacances et surement pas des avantages de toutes natures dont vous bénéficiez aujourd’hui grâce à votre mentalité d’assistés chroniques, assistanat obtenu grâce à l’irresponsabilité d’un Mitterrand et de ceux qui l’ont suivi depuis 42 ans!

    Je vous rappelle que tous les avantages technologiques dont vous disposez aujourd’hui ce sont vos ainés qui ont contribué à leurs découvertes et mises en œuvre: Informatique et réseaux ont été découvert pendant la seconde guerre mondiale et ont permis qu’aujourd’hui vous viviez dans un pays libre. Idem pour le transport aérien faisant passer un vol Paris New York de 18 à 22h à moins de 8h aujourd’hui.

    Les progrès de la médecine vous les devez à tout ce corps médical qui a fait des recherches dans les années 50-60 pour certains au péril de leur vie. La coronographie qui m’a sauvé la vie en février 2017 n’est pas tombée du ciel!

    Ma génération, j’avais 17-18 ans pendant les guerres coloniales, a eu un certain nombre de camarades qui y ont laissé leur peau pour les beaux yeux des petits colons vivant dans un luxe qu’ils n’auraient jamais eu en métropole aux frais de leurs domestiques!

    Alors ne venez pas dire comme je viens de l’entendre sur BFMTV à mots à peine couverts, que nous retraités sommes responsables d’une injustice envers vous.

    Quand j’entends un salarié hier refuser de se former pour pouvoir évoluer dans sa profession au cours de ces dernières années de travail, je suis scandalisé.

    A 81 ans je continue à apprendre, pendant toute ma vie professionnelle il ne s’est pas trouvé une année sans que je participe à des séminaires de formation dans les cinq entreprises par lesquelles je suis passé. Je n’en suis pas mort et c’est ainsi que j’ai évolué et obtenu des postes intéressant.

    Ce n’est pas avec de la paresse qu’on progresse dans la vie et surement pas en attendant de l’Etat de vous tenir en permanence par la main!

     


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  • 2022 marque l’année du bicentenaire du déchiffrement des Hiéroglyphes par Jean-François Champollion, le 14 septembre 1822. On reste confondu de voir qu’une exposition à ce génie fondateur de l’Egyptologie ne se soit tenue qu’entre le 12 avril et le 24 Juillet 2022 à la BNF. A peine trois mois et demi. Il en est de même dans différentes villes de province y compris dans sa ville natale. Décidément le déchiffreur des hiéroglyphes n’a pas l’aura de ses compatriotes footballeurs en ce XXIe siècle !

    Heureusement il existe un certain nombre d’ouvrages permettant de connaitre ce personnage hors du commun mort trop jeune à 42 ans.

    L’ouvrage qui est considéré comme le plus fouillé à ce jour, primé par l’Académie Française en 2005, est celui de Alain Faure natif et résident permanent de Vif où le frère du grand savant avait la maison familiale apportée dans sa corbeille de mariée par son épouse Zoé Berriat en 1807. Monsieur Faure a consacré sa vie à l’histoire de sa région et du Dauphiné et ne pouvait pas bien entendu ne pas s’intéresser au célèbre savant qui séjourna plusieurs fois dans cette petite commune de un peu plus de 2000 habitants à l’époque de l’arrivée de l’Egyptologue et de la famille de son frère. On lira sur wikipedia un article très fouillé sur l’histoire de cette commune particulièrement riche. La télévision consacra sur Arte une émission qui sera rediffusée le 2 décembre prochain et la chaine HistoireTV au travers de l’excellente émission Historiquement show commenta le livre de Claudine Le Tourneur d’Ison « Champollion. Le Dernier voyage » (Les éditions du Cerf) que j’ai commenté ici même.

    A la veille du bicentenaire en 2020 les éditions Fayard ont réédité le livre de Alain Faure, « Champollion, le savant déchiffreur », un nouveau tirage a été réalisé en Mai dernier.

    En près de 800 pages l’auteur parcourt la vie de Champollion « le jeune » en parallèle à celle de son frère Champollion-Figeac qui ne peuvent être dissociées l’une de l’autre, le frère ainé ayant soutenu, aidé l’homme de science à tenir tête à ses nombreux détracteurs aussi bien concitoyens qu’étrangers.

    Ce livre se compose de deux grandes parties, 11 chapitres consacrés aux frères Champollion champions du libéralisme de la fin de la fin des cents jours à la deuxième restauration et leur exil à Figeac, 9 chapitres consacrés au Champollion l’Egyptien tour à tour déchiffreur, conservateur du Musée Charles X aujourd’hui Musée du Louvre, enfin Champollion sur le terrain remontant le Nil jusqu’à le deuxième cataracte en Nubie à la tête d’une mission FrancoToscane que le gouvernement Français refusa de cofinancer officiellement.

    Ouvrage fouillé à l’extrême, la première partie comporte pas loin de 400 pages et a elle seule aurait pu et dû faire l’objet d’un tome seul. On peut comprendre aisément le souci du détail de l’auteur sur cette période qui touche l’histoire de sa région, il fit ses études à Grenoble, le frère ainé de l’épouse de Champollion Figeac, Hugues Berriat fut maire de cette ville et un cours porte son nom. La famille Berriat fut constamment mêlée à l’histoire politique de la région.

    Il aurait été judicieux de ne consacrer que la seconde partie à la période où Champollion passionné par son sujet depuis l’âge de 9 ans se mit à l’ouvrage pour tenter de découvrir comme tant d’autres chercheurs cette mystérieuse écriture qui n’a sans doute pas encore révélé tous ses secrets. Mais sans le travail acharné de Champollion « le jeune » on ne serait pas en mesure aujourd’hui de traduire les écrits des scribes et des sculpteurs qui couvrent temples et murs des tombeaux magnifiques de la vallée des rois.

    Faure reproche en douceur l’orgueil du déchiffreur, mais dans le fond n’avait-il pas raison d’être fier devant l’acharnement de haine dont il fut la victime aussi bien de la part de « civils » que de l’Eglise Catholique grande spécialiste des retards à répétition dont elle est la responsable au cours des millénaires en matière scientifique. Les deux restaurations n’ont pas mis un terme à ces esprits rétrogrades tous férus de dogmes et d’infaillibilité. Cela obligeât Champollion à taire certaines de ses découvertes après son voyage en Egypte de 1829-1830, remettant en cause les affirmations bibliques en matière historique. On ne peut que comprendre son anticléricalisme qu’à la fin il mit en sourdine pour avoir la paix. Cela n’empêchât pas le déchiffreur de se moquer comme il savait le faire de l’archevêque de Jérusalem qui voulait lui attribuer ainsi qu’à Rosellini son ami et coéquipier du voyage, la croix de chevalier du Saint Sépulcre moyennant finances bien entendu. Le texte savoureux mérite d’être cité ici :

    « …Je trouve que sa Grandeur vend son beurre trop cher, et, quelle que soit mon envie d’entrer en ligne et d’empoigner la lance de chevalier pour combattre les infidèles et faire triompher la sainte Sion, je dois renoncer à cet honneur et me contenter de celui d’en avoir été cru digne. Vendre trois pouces de ruban cent louis ! Ah ! Monseigneur, la soie est donc bien chère in partibus infidelium ? La lettre justifie l’impôt sur les besoins extrêmes de la Terre Sainte. On devrait savoir aux bords du torrent de Cédron, que les érudits d’Europe ne sont pas des Crésus, et que la roue de la fortune penche aujourd’hui du coté des industriels y compris les chimistes et les mathématiciens. Qu’on leur envoie donc le ruban : c’est à eux seuls de supporter les charges du siècle !... » (source : livre cité page 698).

    Champollion était connu pour sa rigueur, sa force de travail, son refus quasi maladif de la compromission ( j’en connais un autre et qui en est tout aussi fier!) et sa façon vigoureuse de remettre à leur place ses opposants preuves à l’appuie.

    Alain Faure montre parfaitement et objectivement le soutien et les apports de Champollion-Figeac à l’œuvre et la vie de son frère cadet même si le personnage en soi n’est pas toujours très sympathique et commis quelques indélicatesses qui faillirent le faire poursuivre au pénal.

    Lire le livre comme un roman selon la quatrième de couverture me parait quelque peu exagéré, mais c’est un livre qu’il convient de lire sans la moindre réserve tant le personnage est fascinant et sa quête passionnante.

     

     

     

     

     

     


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  • Emilie Guillaumin après des études à la Sorbonne et de criminology à New York a passé deux ans au sein de l’armée de terre française dont elle a tire le sujet de son premier roman “Feminine”.

    Avec ce second roman « L’embuscade » elle nous met dans la situation d’une femme de militaire des forces spéciales en mission au Levant à qui l’on apprend la mort tragique avec ses coéquipiers. Mère de trois garçons elle est confrontée au dilemme de leur annoncer la disparition de leur père ; elle a conscience que l’Etat major lui cache quelque chose. Mais quoi ? A ses cotés les épouses des autres soldats disparus dans l’embuscade.

    L’auteur nous fait revivre la détermination de Clémence confrontée à la grande muette qui lui oppose obstacles et règlements, où la compassion n’est que pure forme du moins en apparence.

    C’est très bien écrit et cela remet pas mal de pendules à l’heure au regard de la situation présente que nous vivons avec le conflit ukrainien provoqué par le monstre de Moscou.


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  • Cette lecture vient compléter celle du Napoléon III de Pierre Milza commenté précédemment. L’auteur nous livre un portrait exhaustif de la vie de celle que rien au départ ne destinait à pareil parcours dans l’histoire de France.

    Personnage décrié, insulté, accusé de tous les maux comme son mari, l’auteur essai de réhabiliter avec objectivité le personnage. On y découvre une femme loin d’être la sotte uniquement intéressée par les frivolités et les fastes de l’Empire. Si elle a sa part de responsabilité dans la catastrophe de 1870, celle-ci doit être partagée entre Napoléon III malade et affaibli au point de ne pouvoir s’opposer à une déclaration de guerre qu’il ne voulait pas et qui a été voulue par les Français dans une large majorité et même par ses opposants à la chambre. Mais comme toujours en France quand on prend une mauvaise décision on en attribue la responsabilité à un tiers.

    « …Jean des Cars apporte de nombreuses révélations, Eugénie est aussi l'impératrice d'une infinie générosité, la pionnière du féminisme, la complice de l'unité italienne, la lectrice favorable à Flaubert, la passionnée de spiritisme, l'épouse heureuse à Biarritz, la femme éclairée qui encourage Pasteur. Voici le portrait vivant d'une grande dame, parfois maladroite mais toujours digne et d'un courage unanimement reconnu…. »(source : www.lisez.com)

    Je fais mien ce commentaire de ce site, le seul petit bémol étant la taille minuscule des notes en bas page (pas cette manie de les mettre en fin de livre comme toujours) alors qu’elles apportent un complément au développement du texte.

    On complétera cette lecture par le petit ouvrage de Nicolas Chaudun paru chez Babel « L’été en enfer, Napoléon III dans la débâcle » qui en quelques deux cents pages nous fait revivre la guerre de 1870 et la capitulation provisoire du 2 septembre 1870 à Sedan. Chaudun comme toujours trace un compte rendu vivant et documenté d’un évènement majeur qui aura un impact sur le déroulement de l’histoire de France et mondiale des années ultérieures.


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  • Ce petit livre paru aux éditions du Cerf nous donne un compte rendu du seul et unique voyage effectué par Champollion et un équipe franco italienne en haute Egypte et Nubie jusqu’à la deuxième cataracte du Nil. Il repose bien entendu sur les lettres et souvenirs du grand déchiffreur et des membres de la mission. Il nous fait revivre les difficultés d’un tel voyage en 1828-1829, l’état effrayant d’un pays aux mains d’un pouvoir ottoman qui ne se souci guère d’archéologie et n’hésite pas à détruire des œuvres d’art à des fins personnelles, industrielles ou commerciales voire mégalomanes. Il nous montre comment deux équipes ont toutes les peines du monde à travailler ensemble en harmonie en dépit des conditions tant climatiques que de confort et d’exigence du « général » Champollion désireux de pouvoir mettre un terme à l’obstinant dénigrement de sa découverte en s’appuyant sur les relevés faits sur les temples qu’il découvre. Champollion dont la santé très fragile dès le départ ne fera que l’aggraver et mourra deux ans plus tard à 41 ans.

    Livre intéressant mais qui a mon avis ne peut se lire avec intérêt qu’après avoir eu sous les yeux une biographie complète et détaillée de la vie du grand archéologue qui comme toujours en France est dénigré par ses pairs quand il a le malheur d’avoir vu juste. De ce point de vue l’Eglise a sa part de responsabilité, comment accepter dans ce corps religieux de s’être trompé sur les origines de ses propres fondements.


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