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Une jeunesse ayant perdu toute notion des réalités
La jeunesse actuelle passe son temps à rouspéter devant la moindre contrainte, la moindre limitation à sa soit disant liberté de faire ce qu'elle veut. Elle a perdu toute notion de responsabilité, de sens des valeurs humaines, de sens civique le plus élémentaire. On dira que mes réflexions sont le fait d'un vieillard sénile ou lui-même dépassé. Pauvres hommes, comme pourrait dire le personnage du Tartuffe, à ceux ayant un minimum de connaissance de leurs classiques de trouver de qui il s'agit.
Pour ma part je viens de revoir deux séries télévisées toutes deux d'origine anglaise si je ne me trompe pas:
La première "Colditz" dont le scénario reproduit fidèlement les mémoires de Patrick Reid qui fut un prisonnier de guerre pendant la seconde guerre mondiale au château de Colditz réputé pour ne pas permettre aux prisonniers de s'en echapper. Malgré cela, trente-quatre officiers (treize Français, dix Britanniques, sept Néerlandais, deux Belges, un Polonais, un Canadien et un Indien) sont parvenus à s'évader de Colditz dont Reid avec un autre prisonnier qui réussit à rejoindre la Suisse soit un trajet de près de 700 kms! Il faut avoir lu les mémoires de P. Reid pour se rendre compte de la détermination de tous ces jeunes , car à l'époque ils étaient tous jeunes, 32 ans au moment de son évasion en ce qui concerne Reid en 1942. Il mourut en 1990.
La seconde, "POW" , contrairement à Colditz où n'étaient principalement emprisonés que des officiers pour avoir fait de précédentes tentatives dans d'autres Oflag, est elle aussi basée sur des faits réels, mais surtout montre de façon particulièrement saisissante et cru le sort réservé aux trouffions de base à de rares exceptions prêts. Mais pour eux aussi outre l'envie de retrouver leur liberté, il s'agissait d'un véritable devoir. On ne restait pas là les bras croisés en attendant que ça se passe et que les alliés battent les Nazis.
Combien aujourd'hui auraient leur détermination et leur courage? Leur ingéniosité en prime car créativité atteint par moment la démence, certain on fait appel à cette option pour rejoindre leur pays; ce fut le cas de l'un d'eux à Colditz qui finit par effectivement devenir fou et qui après son rapatriement par l'intermédiaire des autorités de la Croix Rouge Suisse, dût hélas finir ses jours dans un établissement psychiatrique.
Aujourd'hui on parle de jeunesse sacrifiée. A-t-on la moindre pudeur en utilisant de pareils mots? Sait-on seulement ce que sacrifice veut dire dans ce monde pourri gâté? Ah oui, on va me parler du chômage, etc.. . Croit-on le résoudre avec l'idée de ne travailler que 32 heures? Idée lancée par une nullité absolue si ma mémoire est bonne qui fut une ancienne garde des sceaux. Croit-on pouvoir retrouver de la croissance en continuant à ne penser qu'à ses avantages acquis à tous les niveaux de la société? Croit-on résoudre les problèmes de toutes sortes qui ont à peine commencé de poindre à l'horizon en ayant des gouvernants spécialistes de la division d'une nation en deux camps, les actifs et ceux qui après avoir travaillé pendant 40 ans en moyenne 40h par semaine, quand ce n'est pas plus, sont traités avec mépris d'inactifs et autres termes plus ou moins injurieux.
Cette jeunesse qui devrait en premier se retrousser les manches, se plaint quand on lui demande de porter un masque en permanence pour non seulement se protéger mais protéger ses proches et ceux qui le sont moins et ont TOUT AUTANT QU'EUX LE DROIT DE VIVRE LES PLUS OU MOINS NOMBREUSES ANNEES QUI LEUR RESTENT.
Grand effort que porter un masque dans la rue, quand bien même elle serait peu fréquentée; qui vous dit que cinq minutes à peine avant votre passage tout un un groupe d'irresponsables ne venait pas de gentiment polluer l'air ambiant de leur aérosol viral?
La vie est faite de contraintes que cela nous plaise ou pas. Croire le contraire c'est se comporter comme l'ordure de la Maison Blanche et sa clique de sénateurs républicains. Il vient de se décerner à lui-même un rating A+ pour la gestion de la pandémie qui vient de franchir le cap des 200000 morts et sans doute davantage comme le pensent outre Atlantique des analystes sérieux et responsables.
Les réalités ce sont celles qu'ont vécu messieurs les jeunes, les arrières grands parents de vos parents, mes arrières grands parents et mes grands parents, les uns morts de la grippe espagnole, les autres assassinés par les Nazis à Budapest en 1944. C'est nos parents fuyant les Nazis en Juin 1940, moi j'ai eu la chance de ne pas être né en France et de ne pas y vivre pendant l'occupation, ma femme non. Elle fut témoin en 43 ou 44 de la mort d'un jeune résistant sous ses yeux mitraillés par les Allemands en pleine rue à Branches dans l'Yonne; même à trois ans cela vous marque à vie! Nous sommes allés nous recueillir sur la tombe de ce jeune homme en 2008 dans le petit cimetière de ce village de moins de 500 habitants. Notre génération a connu non seulement les tickets de rationnement jusqu'en 1949, mais aussi la tuberculose suite de la sous alimentation des 5 années de conflit. Quand je faisais mes études à la fac à Grenoble, les cours étaient enregistrés pour être écoutés par les étudiant du sanatoriul de Saint Martin d'Hères. En prime notre génération s'est payée en prime guerre d'Indochine et d'Algérie pour le plaisir de coloniaux incapables eux de regarder les réalités en face. J'ai eu des copains qui ont perdu la vie n'ayant pas eu la chance de bénéficier de sursis d'incorporation.
Alors oui, jeunesse soit disant sacrifiée quand bien même vivant avec la menace du Sida ou du Covid, ou le chômage les plaies actuelles, aujourd'hui entre les progrès fulgurants de la science médicale et la prise de conscience qu'une économie ne se manage pas à coups d'avantages sociaux qui vous rendent totalement incapables de prendre des initiatives et font de vous des assistés permanents, sortez de votre univers utopique, il est grand temps.
Tags : jeunesse, contraintes, réaltés de la vie
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