• Célébrités au temps des deux « diables rouges » du XVIIe siècle

     

    Voici deux livres qui à des degrés divers méritent le détour.

    François Guillaume Lorrain avec son livre «  Le temps des Trahisons » roman historique paru chez XO Editions, nous emmène auprès de Louis XIII et de son « diable rouge »  Armand Jean du Plessis de Richelieu, dit le cardinal de Richelieu, cardinal (1622), duc de Richelieu (1631) et duc de Fronsac (1634). Il nous livre dans cet ouvrage l’histoire mouvementée de Henri Coëffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars, né le 27 mars 1620 et exécuté le 12 septembre 1642 , favori du roi Louis XIII.

    Nous retrouvons dans ce livre le personnage immortalisé en  1826 par Alfred de Vigny et qui eut à l’époque un succès retentissant écrit à la manière de Dumas père.

    Le style adopté par l’auteur est celui du roman fait de chapitres très courts, deux à cinq pages tout au plus qui ressemble presque à un script de film pour la télévision ou le cinéma. On plante le décor, les éclairages, les acteurs en costumes d’époque, le dialogue. Cela fait de ce livre un document historiquement documenté sans conteste et qui a surtout le mérite de ne pas s’encombrer de réflexions savantes sur les évènements décrits. On va droit au but, un trublion de 20 ans vient semer le trouble dans un couple de vingt ans qui dirigent la France et ce qui devait arriver arriva, le trublion manque de semer la zizanie dans le ménage et le « Diable rouge »  l’emporte et débarrasse le couple de ce fauteur de troubles.

    C’est un livre agréable à lire, bien écrit, et qui sent son « trois mousquetaires » ce qui peut permettre aux plus jeunes de le lire également et de connaitre un moment de la vraie histoire de leur pays qu’ils sont bien loin de maîtriser.

     

    Madame Evelyne Lever n’est plus à présenter. C’est une « Marie Antoinettiste » patentée, j’ai recensé 8 ouvrages dédiés à la reine de France au triste destin. Elle fut la conseillère de Sofia Coppola pour la réalisation du film qui lui fut consacrée en 2006 et qui fut hué lors de sa présentation au Festival de Cannes. Lors d’une conférence de Mme Lever je me souviens de son jugement sévère porté  sur le film et surtout sur la réalisatrice.

    Je ne jugerai pas du film ne l’ayant pas vu et suis assez méfiant des adaptations de notre histoire par Hollywood.

    Ici Mme Lever s’attaque à 7 femmes nièces du second Diable rouge de notre histoire de France : Le Cardinal Mazarin successeur du premier et ministre et parrain du futur Louis XIV.

    Le titre du livre : Les princesses Mazarines , la gloire du cardinal. Publié chez Taillandier.

    Comme toujours les ouvrages de Mme Lever sont parfaitement documentés. Malheureusement le style est froid comme un congélateur ! Je vais être méchant, congélateur autant que l’auteur quand elle se présente sur le petit écran dans des documentaires ou des émissions comme « L’ombre d’un doute ».

    Ce qui devrait être passionnant devient ennuyeux et tourne du moins pour la première moitié du livre (331 pages) au vaste article tiré d’un magazine people ! Il faut attendre le milieu de l’ouvrage pour que l’histoire de ces femmes dont quatre se sont distinguées par leur désir de s’affranchir de la tutelle de leurs époux à des degrés divers, pour vraiment se sentir concerné par leurs destins hors du commun pour leur temps.

    Points communs de ces sept femmes : beauté, intelligence, imagination, charme. Enfin toutes savent qu’on les mariera sans les consulter, elles sont interchangeables sur le marché matrimonial du XVIIe siècle. Et pourtant elles sont loin de se ressembler. Autre point commun elles sont toutes nièces du Cardinal Mazarin qui s’est mis dans la tête de s’allier indirectement aux familles royales de son temps avec une petite réserve toutefois concernant son filleul Louis XIV fou amoureux de Marie Mancini, il destine le Roi Soleil à l’infante d’Espagne pour enfin obtenir la paix largement mise à mal par son prédécesseur va-t-en guerre, Richelieu.

    Anne-Marie Martinozzi, sa sœur Laure devinrent princesses, et Laure Mancini devint duchesse de Mercoeur. Toutes trois furent heureuses en mariage et n’eurent qu’à se féliciter du choix de Tonton.

    Pour ce qui est des Mancini, Marie, Hortense, Olympe et la petite Marianne ce fut une autre histoire. L’interdiction d’épouser le roi de France pour Marie l’entraina dans une union avec le Connétable de Rome Lorenzo Colonna qu’elle tenta de fuir devant ses exigences et ne se remit jamais de sa liaison perdue avec Louis XIV. Hortense se délivra des tentacules dévotes de son mari le Duc Mazarin, Olympe et Marianne la cadette chouchoutée par Anne d’Autriche durant son enfance, s’accommodèrent de leurs époux respectifs, Le comte de Soissons et le Duc de Bouillon. Toutes quatre passèrent outre aux convenances, collectionnèrent les amants, Olympe fut une intrigante née et comme Marianne fut compromise dans la sinistre affaire des poisons.

    Ce sont les aventures de ces quatre qui rendent la seconde partie du livre intéressante. Un Jean-Christian Petitfils aurait très certainement écrit un texte autrement plus passionnant et vivant.

    Livre à lire toutefois sur des personnages moins connus de l’histoire du grand siècle.

     

     


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