• AIDA A l'OPERA DE PARIS

    Trop c'est trop! La monstruosité qui sera donnée en direct demain sur ARTETV de la nouvelle production d'AIDA de Verdi par l'Opéra National de Paris dépasse en délire ce qui avait été donné auparavant sous la baguette d'Olivier Py coutumier des relectures des oeuvres théâtrales et lyriques. Ce scandale se poursuit après une production de La Bohême placée dans une station spatiale au temps de Lissner le précédesseur de l'actuel directeur Alexandre Neef. Jusqu'où se poursuivra ce massacre du patrimoine musical et théâtral mondial, servi par des individus qui reçoivent des cachets scandaleux et contribuent à mettre la culture au plus bas niveau depuis plus de 40 ans. On trouvera ci-dessous copie de la lettre que je viens d'adresser à Monsieur Neef, ayant décidé de ne plus jamais mettre les pieds à l'Opéra de Paris financé déjà grassement par mes impôts auxquels s'ajoutent bien entendu le prix des places devenu astronomique. *********************************************************************************************** Monsieur, J’espérais avec votre arrivée à la direction de l’Opéra de Paris à un retour à plus de respect des œuvres des compositeurs mis à l’affiche de cette institution, hélas la nouvelle production de Aida mise en scène par madame Beer suffit pour me démontrer qu’il n’en sera rien et que le délire entamé par Gérard Mortier et poursuivi depuis sans discontinuer, vient toujours polluer cette maison. Pour s’en rendre compte il suffit de regarder les photos de la nouvelle production (soit dit en passant apprendre à vos rédacteurs que ce n’est pas la première fois que cet opéra est joué sur notre scène lyrique, elle a été déjà entre autres massacrée par Olivier Py avec la complicité active du prédécesseur de Lissner). La pseudo culture de gauche, prétentieuse à souhait, se croyant autorisée à relire les œuvres majeures du répertoire tant théâtral que lyrique, convaincue que le spectateur vient dans ces salles pour se prendre la tête dans ses mains, faire un mea culpa des misères du globe, continue à envahir le monde du spectacle. Les snobs incultes fréquentant les associations de soit disant amateurs du lyrique donnent leur caution à ce genre d’aberrations quasi mentales. Je les ai vu à l’œuvre lors des adieux de Nicolas Le Riche à Garnier, entre autres cette spectatrice membre de l’Arop mettant dans son sac des petits four au cas où elle viendrait à en manquer…. ! Ou ce sociétaire de la Comédie Française me croisant au vestiaire, que je ne connais que de nom ou pour l’avoir vu sur scène, m’envoyant du « Bonsoir CHER AMI » comme si nous nous étions tapés sur la bedaine depuis des lustres ! Que ne ferait-on pas pour être certain de ne pas laisser passer une occasion d’un éventuel piston… Depuis de deux ans je boycotte les « Bohème dans l’espace » (ce serait les Muppets show encore on en rirait !), les Don Juan gays ou héroïnomanes au milieu des tours de la Défense ou de Manhattan et autres relectures de nombre de metteurs en scène qui comme celle choisie pour ce nouvel Aida se croient beaucoup plus intelligents que les librettistes ou les compositeurs de la stature d’un Verdi ou d’un Wagner. Soyons clair on peut rajeunir des productions lyriques, Ronconi en donna l’exemple avec le Voyage à Reims, Wernicke avec le Chevalier à la rose, Lepage avec sa superbe tétralogie du bicentenaire à New York, toutes productions que j’ai vu ou acquis en dvd ou bluray. Mais le point commun de ces rajeunissements est le RESPECT DU TEXTE. L’opéra c’est du théâtre chanté. Il y a un livret, il y a des dialogues. On ne peut les changer, ils s’harmonisent avec la musique, c’est d’ailleurs pourquoi donner autrement qu’en langue originale une œuvre lyrique ne tient pas la route. La rythmique de la langue impose un rythme à la musique, laquelle elle-même vient à son tour influencer le choix des mots. Le livret par l’histoire qu’il décrit contient plus ou moins ce que l’on appelle les trois unités, dont la première est l’unité de lieu pour ne pas dire l’unité dans l’espace temporel historique sauf à choisir une action multi temporelle, un voyage dans le temps. Par conséquent on ne peut que de façon rarissime transposer au XXIe siècle les histoires racontées dans les opéras joués. Quand Olivier Py nous impose des SS et chars d’assauts dans « Mathis le Peintre » on peut se demander à juste titre s’il a lu le livret et compris que l’action se déroule au temps de la Réforme et ce n’est pas parce que l’œuvre fut donnée au temps des Nazis que cela autorise le metteur en scène à changer l’époque où elle se déroule. Cela n’apporte strictement rien de plus au sujet traité. Doit-on rappeler à ces grands donneurs de leçons de mise en scène qu’il est un principe incontournable rappelé par le grand Louis Jouvet (je ne vous ferai pas l’injure de vous rappeler qui fut ce grand homme de théâtre) que une mise en scène, un décor, un geste de l’acteur sur le plateau qui ne fait pas avancer l’action, devient une scorie au milieu de l’œuvre présentée. Lire à ce sujet ses écrits véritable bible toujours d’actualité. J’arrêterai là mon propos et seulement vous demanderai de faire le nécessaire pour que mon nom, mes coordonnées postales et internet soient purement et simplement supprimées de vos fichiers. Je considererai les envois de l’Opéra National de Paris comme des spams et les traiterai en conséquence. J’ai décidé de façon définitive et ne reviendrai pas sur cette décision de ne plus mettre les pieds à l’Opéra de Paris pas plus que dans tout autres salles de spectacles qui continuera à donner la parole aux énergumènes qui ont décidé de massacrer le patrimoine mondial des œuvres tant théâtrales que lyriques dont ils seraient bien incapables d’écrire ou de composer la moindre ligne ou portée. Salutations distinguées 


  • Commentaires

    1
    Jeudi 18 Février 2021 à 23:40

    Coucou Claude,

    trop c'est trop tu as eu raison de lui écrire et dommage pour l'Opéra de Verdi dans Aida. 

    Bises Claude.

    Sylvie

    2
    Dimanche 28 Février 2021 à 22:49

    Coucou Claude,

    Je ne serai pas là la semaine prochaine.

    Comme tous les ans nous avons choisi cette semaine pour vive notre retraite de carême. Nous la faisons sans média, sans communications sans internet etc.

    Cela nous fait toujours du bien, nous espérons qu’il en sera de même.

    Mais je garde un petit coin de mon cœur pour y laisser une place pour une pensée une prière, pour toi et les tiens … je ne vous oublie pas.

    Amitié et bises

     

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