• Kiss Me Kate de Cole Porter au théâtre du Châtelet

    J'ai déjà parlé ici de cette délicieuse comédie musicale d'un des compositeurs majeurs du genre du XXième siècle et dont une production de concert fut donnée aux Proms de Londres l'été dernier.

    Pour sa saison 2015-2016 comme chaque année le Châtelet propose à son public deux comédies musicales célèbres voire des créations. Ce fut en décembre la reprise du très décevant Singing in the rain, erreur monumentale que d'avoir voulu porter à la scène l'un des plus grands succès du cinéma hollywoodien qui plus est servi par le trio Gene Kelly, Debbie Reynolds, Donald O'Connor que personne ne pourra ni remplacer et encore moins imiter.

    Avec Kiss me Kate le Châtelet fait un sans faute. Pour seulement 10 représentations hélas, il réunit une troupe anglo-américaine dirigée par Lee Blakele, servi par l'orchestre de chambre de Paris ainsi qu'un ensemble de cuivres et de vents remarquables du théâtre. Cette nouvelle production est co-produite avec les théâtres de la ville du Luxembourg.

    Sur scène dans les deux premiers rôles deux chanteurs d'opéra rien moins que cela, Christine Buffle qui se produit à Zurich, Genève et à la Fenice de Venise, David Pittsinger chanteur américain qui s'est produit entre autres au Met de New York. Excellents acteurs ils donnent le meilleur d'eux-mêmes aux deux personnages de Petruchio/Fred Graham et de Kate/Lilli Vanessi.

    Rappelons que la pièce est une adaptation de la Mégère Apprivoisée de Shakespeare; c'est le théâtre dans le théâtre. Cole Porter et ses librettistes Sam et Bella Spewack nous font participer à la générale de la pièce du maître britannique, générale à problèmes du fait de la mésentente des deux acteurs principaux ex mari et femme, metteur en scène et héroïne de la pièce.

    Le reste de la distribution est excellent. Le tout est servi par une belle mise en scène qui nous transporte dans la magie des coulisses d'une grande scène comme celle du Châtelet.

    La partition regorge d'airs célèbres mais trois d'entre eux sont les véritables "show stopper" du spectacle:

    Peu après le lever du rideau Another op'nin, another show ou la troupe témoigne de son angoisse à la veille de la représentation

    Too darn' hot, pendant l'entracte du théâtre de Baltimore en pleine chaleur où nous nous retrouvons sur le toit du bâtiment tandis que les acteurs tentent de trouver un peu de fraicheur

    Brush up your Shakespeare ou les deux gangsters dont Fred s'est servi pour obliger son ex femme à jouer jusqu'au bout la pièce, se servent des titres des différentes pièces de l'auteur britannique pour nous donner des conseils sur la façon dont on peut maîtriser une femme récalcitrante.

    Il y a également un fabuleux numéro de claquettes dans les dernières entrées du spectacle.magistralement dansé par Alan Burkitt qui tient le rôle de Bill/Lucentio le petit copain de Loïs/Bianca.

    La salle a ovationné pendant de longues minutes la troupe et l'on sort du spectacle avec des fourmis dans les jambes et les airs dans la tête.

    Il reste encore 6 représentations et si vous habitez Paris tâcher de vous trouver une place de dernière minute le déplacement en vaut la peine.


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  • Commentaires

    1
    Vendredi 12 Février 2016 à 23:25

    Coucou Claude,

    de savoir que tu as passé une belle soirée,

    suffit à me rendre heureuse, tu collectionne tant de mdr en ce moment que cela me fait plaisir.

    Bises.

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