• Veille de désastre déjà vécu!

    Le grand regret de nombre de candidats à cette élection est de ne pas avoir le système d'élection de la IVe République. Les participants à cette discussion sont sans doute trop jeunes pour en avoir été les témoins.
    Election de René Coty fin 1953. Pour rafraîchir les mémoires deux possibilités soit lire l'excellent litre sur la IVe de Jacques Fauvet soit ce texte de WIKIPEDIA qui résume parfaitement ce dont je fus témoin dans ma jeunesse. Même à 12 ans croyez-moi un tel ridicule citoyen reste en mémoire!

    "En vue de l'élection présidentielle de 1953, le président de la République sortant, le socialiste Vincent Auriol, annonce qu'il ne briguera pas un second mandat. Le président du Conseil des ministres, Joseph Laniel, part favori dans la course à l’Élysée. Alors qu’il est vice-président du Conseil de la République depuis 1948, René Coty n'est pas pressenti pour l’emporter, d'autant plus que la tradition sous la Troisième et la Quatrième République est d'élire le plus souvent le président de la chambre haute (Sénat puis Conseil de la République), qui est à ce moment-là Gaston Monnerville.
    Alors que le président de la République française était élu dès le premier tour, éventuellement au second, le scrutin s'éternise. Joseph Laniel, soutenu par la droite, ne parvient pas à obtenir la majorité absolue. Après le dixième tour, le chef du gouvernement se retire au profit de Louis Jacquinot, mais celui-ci recueille encore moins de voix et se retire à son tour au profit de René Coty, qui, sans être candidat et étant alors opéré de la prostate (cette hospitalisation lui évitant de se prononcer pour ou contre la Communauté européenne de défense), avait obtenu 71 voix au onzième tour. Au douzième tour, le nouveau candidat de la droite manque de peu d’obtenir la majorité absolue ; il est alors immédiatement procédé à un treizième tour de scrutin, à l’issue duquel René Coty est élu par 477 voix sur 871, dont 329 pour le socialiste Marcel-Edmond Naegelen."
    René Coty était cet homme tout à fait représentatif de l'époque,sérieux, poli, ne faisant pas de vagues et doté d'une grande modestie et lucidité comme en atteste sa réflexion pleine d'humour à l'issue du scrutin:
    « Je ne me fais aucune illusion : si je suis président de la République, c'est parce que j'ai été opéré de la prostate. Cette opération m'a dispensé de prendre parti pour ou contre la CED »!
    La CED! La Communauté Européenne de Défense! Vous voyez comme l'histoire se répète, Monsieur Macron. Pensez-y si vous êtes réélu, on ne perd rien à ressasser le passé, on en apprend tous les jours!
    Aucun des candidats élus aux élections de toutes sortes à ce jour n'auraient eu cette lucidité et ce sens de l'humour. Ils se trouvent tous trop intelligents, Que voulez vous la plupart ont fait l'ENA alors....
    Ah si, Il y en a eu un. Le grand humoriste Jacques Faisant ne faisait-il pas dire dans un de ses dessins quotidiens du Figaro, à De Gaulle à la fin d'une conférence de Presse:
    "Qu'est-ce que je ferais si je ne m'avais pas?!"
    Eh oui "Qu'est-ce que nous ferions si on avait aujourd'hui la chance de vous avoir et de ne pas devoir supporter l'étalage d'incompétences et de populisme déclaré ou déguisé, offert à nos suffrages demain!"

    Triste spectacle!

    Dernier point: j'irai voter aux deux tours, je ne laisserai par mon abstention la bande de dangereux incapables de l'extrême droite à l'extrême gauche avoir la moindre chance de se voir élu à la Présidence, mieux vaut l'ambitieux, prétentieux, méprisant Macron que les Le Pen et Melenchon  voire Zemmour, diriger ce pays et le mener à la dictature style Poutine qu'ils ont adoré et prétendent ne plus soutenir au fond de leur cœur. Revenir au style Vichy, JAMAIS!


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