• Robert Harris, auteur de l'excellent roman historique "An officer and a spy" (traduit en Français sous le titre " D" et qui fut à la base du scénario du film de Roman Polanski "J'accuse"), vient de publier son dernier roman historique "V2" (edition Penguin-Random House UK) qui retrace le déroulement des derniers mois de l'utilisation de cette arme qui fit de nombreux morts civils en particulier à Londres et Anvers. La France fut également touchée par les missiles ( Lille (25), Paris (22), Tourcoing (19), Arras (6), Cambrai (4)).

    L'action se déroule sur le site de lancement de Sheveningen aux Pays Bas, et en Belgique dans la ville de Malines, qui fut pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1942 à 1944, l'emplacement de la Caserne Lieutenant-Général Baron Dossin de Saint-Georges, mieux connue sous le nom de Caserne Dossin, et servit, sous le nom de SS-Sammellager-Mecheln, de lieu de rassemblement pour 24 916 juifs et 351 tziganes de Belgique avant leur départ pour le camp d’extermination d’Auschwitz.

    S'appuyant sur une nombreuse documentation dont il donne les sources dans les dernières pages du livre, l'auteur précise au début de l'ouvrage qu'il introduit dans l'histoire un certain nombre de personnages fictifs comme il le fit dans nombre de ses précédents livres. Il fait également référence sans le nommer aux tentatives sans succès des britanniques pour détruire en vol le missile ( opérations Big Ben and Crossbow). Parmi les acteurs réels de l'histoire on trouve Hans Kammler ingénieur civil, administrateur et général allemand des SS ayant atteint le grade d'Obergruppenführer. Il fut notamment responsable du programme des missiles V2, vers la fin de la guerre. Ce dernier coordonna la construction des tunnels de Dora-Mittelbau ou ils furent construits , faisant respecter des cadences infernales, responsables de la mort de nombreux détenus,

    Kammler est également responsable du massacre de la forêt de Arnsberg dans la région allemande de Westphalie-Lippe (LWL) où, en mars 1945, les troupes allemandes ont abattu des travailleurs forcés. En 2018-2019 de nombreux artefacts furent retrouvés. Robert Harris s'inspire de ce massacre dans un épisode du livre où Kammler ordonne l’exécution de travailleurs chargés des opérations de lancement et accusés d'être responsables de l'explosion d'un des V2 dont la bombe est retombée sur le site.

    Comme toujours Harris tient le lecteur en haleine et rend parfaitement crédible certains des aspects romancés du livre. Sans être néanmoins le meilleur de ses ouvrages, lequel fut écrit pendant le premier confinement du Covid19 britannique, le livre mérite d'être lu et constitue du fait des évènements qu'il relate une sorte de mémorial pour les victimes civiles de la fin de la seconde guerre mondiale.

    Pour ceux qui ne le connaîtrait pas voici une courte bibliographie d'ouvrages de Robert Harris:

    Série Cicéron

    Biographie fictionnelle du fameux orateur Cicéron, narré à la première personne par Tiron, le secrétaire-affranchi de Cicéron. A lire absolument.

    Imperium, Plon, 2006

    Conspirata (Lustrum), Plon, 2009

    Dictator, Plon, 2015

     

    Romans indépendants:

    Fatherland, Julliard, 1992

    Initialement traduit sous le titre Le Sous-marin noir. Hitler a gagné la guerre et pactise avec les USA

    Enigma, Plon, 1995

    Thriller inspiré du décryptage de la machine Enigma à Bletchley Park durant la Seconde Guerre mondiale dans le cadre de l'opération Ultra.

    Pompéi (Pompeii), France loisirs, 2003.

    Rome envoie un expert en hydraulique pour déterminer la cause de problèmes de distribution d'eau dans la région. Quelle peut bien en être la cause?..

    L'Homme de l'ombre (The Ghost), Plon, 2007

    qui sert de scénario au film du même nom avec Ewan McGregor, Pierce Brosnan, Kim Cattrall dans les rôles principaux.

    L'Indice de la peur (The Fear Index), Plon, 2011

    Thriller traitant de l'informatique dans le marché de la bourse, inspiré du Flash Crash de 2010

    D. (An Officer and a Spy, 2013

    Inspiré de l'affaire Dreyfus. Le roman est republié sous le titre D. J'Accuse en 2019

    Conclave, Plon, 2016

    Thriller prenant place durant un conclave au Vatican pour élire un nouveau pape.

     

     


    votre commentaire
  • On passera sur  un système électoral  totalement délirant et une constitution qui devrait être revue de fond en comble car dépassée vue son âge, par contre on reste stupéfait devant l’archaïsme du système de vote et de dépouillement des élections américaines et d'ailleurs de tous les pays de la planète.

    Voilà un pays pour s'en tenir aux seuls USA, qui a envoyé des hommes sur la lune, des sondes à des millions de kilomètres de la terre, inventé internet, inventé le téléphone mobile résultat de différentes technologies qui existaient déjà, pour la plupart, dans les années 1940. (Son invention est attribuée au docteur Martin Cooper, directeur de la recherche et du développement chez Motorola qui en a fait la démonstration dans les rues de New York le 3 avril 1973. Le premier téléphone mobile commercial, conçu par Motorola est lancé le 6 mars 1983 aux États-Unis : le Motorola DynaTac 80007.).

    Ce même pays est incapable d'automatiser le dépouillement d'une élection, en est encore à l'envoie de bulletins de votes par correspondance avec tous les risques de pertes de courrier, sans parler des erreurs voire des tentatives de fraudes lors des comptages.

    Ce pays se trouve dans cette situation absurde où son taux d'abstention est fonction de l'existence ou non d'une crise sanitaire.

    Enfin et beaucoup plus grave, une élection est à la merci d'un individu qui a fait la démonstration de sa malhonnêteté, d'infractions caractérisées à la constitution du pays qu'il est censé devoir appliquer à la lettre en premier.

    Il réduit son pays au niveau d'un pays émergent. On a l'impression de retourner à l’âge de pierre quand on observe le déroulement du dépouillement actuel.

    Une armada de malheureux citoyens devant pendant plus de quarante huit heures ouvrir de courriers, déployer des bulletins visiblement au format A4, vérifier visuellement la conformité des dates et autres caractéristiques (explications données par CNN sauf erreur et données sur l'antenne de BFMTV ou CNEWS, je me souviens plus), puis comptage des voix.

    Voilà le triste spectacle que donne les Etats Unis, si fiers de leur puissance technologique et économique et qui viennent donner des leçons de démocratie au monde.

    Si c'est ça la démocratie au service du pouvoir et de l'argent, il n'y a pas lieu de pavoiser.

    Quel ridicule mais surtout quelle déchéance!

     

     


    votre commentaire
  • On pourrait sous-titrer ce livre par Andrew Roberts chez Penguin Books, Churchill ou l'art de rendre une lecture insupportable! Ceci est grave s'agissant de la biographie d'une des figures majeures du XXe siècle. Au bout de 60 pages j'ai décidé de mettre le livre aux ordures. Comment un auteur responsable et un éditeur peuvent-ils avoir l'arrogance de mettre sur le marché un ouvrage avec une pareille typographie!

    Je viens de mesurer la hauteur des caractères d'impression: très exactement 1mm!!!! pour ce qui est de certaines notes en bas de page on ne doit pas dépasser les 0.3-0.5 mm de hauteur et idem pour le lexique.

    Pour ce qui est de la façon dont le livre est relié, impossible de la casser pour pouvoir lire confortablement les fins de lignes. Le livre enfin doit pèse 827g! Merci pour les poignets du lecteur! Tout cela pour faire des économies et ne pas publier l'ouvrage de 1107 pages en deux volumes.

    Si vous ajoutez à cela le snobisme de l'auteur friand de titres ronflants, passant son temps à nous assommer des citations de tout le gotha britannique et en prime des extraits qui pourraient être intéressants mais parfaitement illisibles de ce fait, des déclarations de Churchill, elles aussi en caractères microscopiques, vous êtes épuisé au bout de la lecture de deux pages consécutives et attrapez une superbe migraine.

    On me dira qu'il y a disponible sur le marché une version audio du livre; désolé mais pour moi un livre se lit, ne s'écoute pas. On doit même éventuellement pouvoir l'annoter en marge à condition bien entendu qu'il ne s'agisse pas d'une édition de prestige.

    J'ai lu précédemment le Churchill de Carlo d'Este chez Tempus également en livre de poche 1232 pages et parfaitement lisible sans se détruire ses yeux. C'est donc possible de respecter le lecteur.

    Conclusion: à fuir si vous voulez lire le livre en version anglaise; je ne donne pas d'avis sur la version traduite disponible en France également. On dira que je suis snob en lisant les ouvrages anglophones dans leur langue d'origine, mais j'ai eu trop d'exemples de traductions médiocres pour ne pas profiter de ma maîtrise de la langue et profiter de toutes les nuances de la langue d'origine. J'en ferai de même si je maîtrisais l'Italien, l'Espagnol ou l'Allemand. On ne lit pas Britannicus en Anglais.


    votre commentaire
  • Camille Pascal, haut fonctionnaire mais aussi auteur d'ouvrages historiques nous fait revivre dans ce livre qui vient de paraître chez Plon, les amours de Louis XV et de la Marie-Anne de Mailly-Nesle, marquise de la Tournelle, Duchesse de Châteauroux (1717-1744).

    Les sœurs Mailly-Nesle furent tour à tour les favorites du roi: Louise Julie, comtesse de Mailly, Diane-Adélaïde, duchesse de Lauraguais, et Marie-Anne, marquise de La Tournelle puis duchesse de Châteauroux. Faire son marché en un seul lieu facilite les choses.

    Le roman historique qui s'appuie sur une large documentation comme en témoigne la bibliographie à la fin du livre, nous fait revivre la montée en puissance de Marie-Anne, sa détermination à prendre un pouvoir absolu sur le roi en dépit de l'opposition du Cardinal de Fleury ministre de Louis XV qui remit de l'ordre dans les finances du royaume après la banqueroute du système Law. Elle avait aussi pour opposant farouche le comte de Maurepas. Son soutien majeur était son oncle le Duc de Richelieu qui la poussa à prendre le pouvoir et l'ascendant sur le roi; Elle jouera un rôle des plus importants dans la guerre de Succession d'Autriche et persuadera le Roi d'aller conquérir la gloire sur les champs de bataille en Flandre et en Alsace.

    C'est à Metz que son pouvoir manque de basculer quand le roi gravement malade s'inclinera devant la détermination de  l'évêque de Soissons Monseigneur de Fitz-James, de le soumettre  à un acte de contrition public. Repentir de courte durée car le roi qu'on croyait au bord du tombeau, guérit; de retour à Versailles il exilera les protagonistes de son humiliation, obligera Maurepas qu'il décide de garder à son service, à porter en mains propres à la Duchesse la lettre la rétablissant dans tous ses droits et son pouvoir. Retour en grâce de courte durée pour la jeune femme de 27 ans, car la Duchesse meurt d'une péritonite à la veille de Noël 1744 après deux ans de règne.

    Ce livre rappelle par la qualité de son style, indépendamment de la précision des faits qu'il relate, celui des biographies de Jean Christian Petitfils consacrées successivement à Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Ce qui fait en plus l'originalité de ce style c'est que l'auteur n'hésite pas à nommer un chat, un chat tout particulièrement quand il décrit les actes les plus privés de sa Majesté et de ses courtisans ou Ministres. on a droit à des traits d'esprit reproduisant bien entendu la férocité de tous ces protagonistes assoiffés de pouvoirs, mais aussi plein d'esprit, (Maurepas est traité de "cupidon sans flêche" nul besoin de préciser pourquoi), assoiffés de titres et de charges en tous genres assorties de rentes fort généreuses comme il se doit. De même l'auteur n'hésite pas à montrer la rapacité et l'hypocrisie du clergé prêt à toutes les compromissions pour là encore imposer sa puissance et tout particulièrement celui du parti dévot.

    Un livre remarquable et comme le suggère le titre, après "la Journée des dupes" des dimanche 10 et lundi 11 novembre 1630 au cours desquels le roi de France Louis XIII réitère contre toute attente sa confiance à son ministre Richelieu, s'ensuivra "La chambre des dupes" pilotée par le Duc de Richelieu petit neveu du Grand Cardinal.


    votre commentaire
  • Ceci est le texte envoyé ce matin à BFMTV concernant la façon dont les médias et tout particulièrement la chaine commente la situation de crise actuelle.

    Bonjour,

    Chaque jour j’observe sur votre chaîne et sur les autres chaînes d’info nationales ou pas, la même rengaine. Toujours les mêmes débats sur la pandémie où le manque total de courage de dire les choses en face s’affiche de façon permanente.

    Vous abordez tout sauf un point : l’absence de sanctions systématiques face aux non respect des mesures mises en œuvre par ceux qui nous gouvernent et n’ont qu’une seule idée en tête :

    Surtout ne pas critiquer le comportement de leurs futurs électeurs.

    Je vis dans le XXe à Paris ; ai 79 ans dans trois semaines et suis de santé très fragile. Je vais dire comme Zola : J’accuse !

    Oui j’accuse une jeunesse qui se fiche comme de sa dernière chemise de protéger ses aînés en ayant un comportement responsable, en respectant à la lettre les mesures phares permettant de réduire le risque de contamination d’autrui sans parler de leur propre contamination.

    Tous les jours j’observe de ma fenêtre une personne sur trois, de moins de 30 ans, ne portant pas de masque dans la rue ou l’ayant sous son nez ou sous son menton. C’est valable aussi bien dans les  rues fréquentées les rares fois où je sors de chez moi pour renouveler mon traitement suite à mon infarctus de 2017 ( où je fus quatre jours avec un pronostic vital proche de zéro. Merci à toute l’équipe de la Salpêtrière qui m’a sauvé la vie), mais c’est le cas aussi dans ma rue peu fréquentée.

    Que savons nous quand nous entrons dans un espace en plein air qui nous a précédé, depuis combien de temps, combien de personnes ; tous ces facteurs entrent en compte dans le volume, la durée de présence d’un véritable nuage viral contaminant et le risque de se voir contaminé par une ou plusieurs personnes qui ne respectent pas et/ou ne veulent pas respecter les règles car le Français est un tricheur par constitution. Faites une interdiction ou une restriction, la première réaction est de la critiquer, la seconde qui suit immédiatement est de voir comment on va pouvoir la contourner sans se faire prendre en faute.

    Un tel comportement est criminel que ce soit en voiture, en vélo, en trottinette ou en ne pouvant pas oublier une seconde ce maudit Smartphone que l’on regarde en marchant, voire même à vélo en risquant non seulement sa propre vie mais celle d’autrui.

    Mais il y a plus grave : absence totale de sanctions effectives. Là encore mon analyse est le résultat d’observations in situ. Depuis le début de la pandémie dans mon quartier, la place Gambetta et alentours, situé à 5 minutes à pied du commissariat central du XXe, je n’ai pas vu un seul contrôle et donc verbalisation des infractions caractérisées dont je parle ci-dessus.

    Le problème c’est que l’exemple vient d’en haut. Combien de fois voit-on des membres de l’exécutif ou des assemblées ne pas porter de masques ou l’enlever pour répondre ou faire une déclaration quelle qu’en soit la durée. Va-t-on sanctionner ces manquements ? Non, pensez donc ils sont intouchables. Un pays lui n’a pas eu cette attitude. La Nouvelle Zélande qui poussa à la démission un ministre ayant l’arrogance d’aller à la plage en plein confinement. Cela s’appelle avoir un comportement responsable. «…  Directives de santé publique, budget impliqué et communication envers la population…. » dit Anne Sénéquier, médecin et codirectrice de l’ Observatoire de la santé mondiale à l’ Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Pas seulement Madame, vous oublier un critère essentiel : LA DISCIPLINE et sans aucun doute corrélativement LES SANCTIONS EN CAS D’INFRACTIONS touchant tous les individus, petits et grands, dirigeants à tous les niveaux comme le montre l’exemple cité plus haut.

    Qu’on ne se fasse pas d’illusion on ne jugulera pas la crise économique qui ne nous montre pour le moment que le bout de son nez, tant que l’on n’aura pas jugulé de manière durable la pandémie en cours.

    Juguler la pandémie signifie d’abord prévoir et anticiper et tenir compte de l’expérience première qui coûta tant de victimes, mais aussi tant de courage, d’efforts surhumains pour tout le corps médical et paramédical pour qu'il puisse sauver ou tenter de sauver tant de vies humaines. A quoi nous servirait une croissance positive du PIB si nous nous retrouvions dans un cercueil?

    De même qu’on ne gère pas un pays a coup d’emprunts aboutissant à une dette publique abyssale et un taux d’imposition global insoutenable tant pour les particuliers que pour les entreprises, de même on ne gère pas une crise sanitaire majeure à coups de compromissions pour ne pas perdre les voix des électeurs qu’on veut à tous prix ménager.

    Avoir toléré en Juin la fête de la musique, les rave parties je ne sais plus où, les représentations du Puy du Fou et autres manifestations qui si elles avaient un motif légitime n’avaient pas lieu d’être en une période aussi grave. C’était non seulement irresponsable de la part de ceux qui les ont autorisées, c’est scandaleux et inacceptable de la part de ceux qui y ont participé ou les ont mises en place.

    Dernier point exaspérant. On passe son temps à nous dire que la jeunesse est sacrifiée ! Savez vous ce que veut dire sacrifiée. Revenez 75 ans en arrière et faites le bilan de ce qu’ont vécu trois générations de jeunes entre 1914 et 1962 ; voici pour mémoire le catalogue vécu par ma famille :

    Arrière grands parents sans doute la guerre de 1870, celle de 1914-1918 et peut-être un bout de 1939-1945 avec en prime la grippe espagnole.

    Celle de mes grands parents : deux guerres+grippe espagnole+holocauste pour ce qui concerne mes grands paternels assassinés par les Nazis à Budapest en 1944.

    Celle de mes parents ou plutôt celle de mes beaux parents car moi j’avais la chance d’être né en Egypte où mon père était cardiologue, chef du service qu’il avait mis en place à l’hôpital Français du Caire, les deux guerres mondiales et la grippe espagnole ; mais on  l’a échappé belle grâce à Montgomery et la victoire sur Rommel à El Alamein en octobre-novembre 1942. Pour mes beaux parents se furent les deux guerres, prisonnier de guerre pour mon beau père, l’occupation, les tickets de rationnement jusqu’en 1949, la grippe espagnole.

    Enfin pour ma génération ce fut dans notre jeune enfance, le rationnement avec comme conséquence sous nutrition et pour nombre d’entre nous la tuberculose. Quand je faisais mes études de Sciences économiques en 1962-1965 à Grenoble, on  envoyait l’enregistrement audio des cours aux étudiants du sanatorium de Saint Martin d’Hères. En prime nous eûmes la guerre d’Indochine et celle d’Algérie.

    C’est bouleversé jusqu’aux larmes que je lisais ou vois les livres ou documentaires voire films sur les grands moments de la seconde guerre mondiale. La vue de ses milliers de tombes au dessus des plages de D-day m’anéantit. Tout ça pourquoi ? Parce que la encore comme pour la pandémie dès le mois de décembre 2019, personne en Europe et tout particulièrement en France n’a voulu prévoir, et prévenir.  A croire qu’un virus vient demander un visa pour entrer sur notre territoire comme pour le nuage de Tchernobyl brocardé à juste titre par Coluche. Un de mes amis en fut la victime en mourant d’un cancer du poumon en 2009 à l’âge de 40 ans.

    Pour cette seconde vague on a fait de même. Quand on décide de confiner de quelque manière que ce soit, on exécute la décision en même temps qu’on l’annonce et pas trois jours après comme on vient de le faire. On n’avait pas besoin de faire Polytechnique ou l’ENA pour voir se profiler dès le mois de septembre une courbe d’évolution de la contagion strictement parallèle à la précédente de février-Mars, d’autant plus que l’on avait plus de cas de découverts puisqu’on pouvait enfin tester préventivement. On n’étudie pas un phénomène statistique à coups de valeurs absolues mais en regardant la courbe prise par l’évolution de ses valeurs. Cours de stat de première année de sciences économiques au temps où je faisais mes études supérieures.

    J’arrête ici ce réquisitoire. Une chose est certaine, je me sens victime de ces actes irresponsables et de ce manque de courage des médias, des gouvernants voire même de vos intervenants du monde médical qui ne pointent pas du doigt l’absence de sanctions et rêvent du soit disant civisme des Français.

    Aurez-vous seulement le courage de lire sur l’antenne ce courrier dans son intégralité. J’en doute.

    Pour ma part le confinement commencé en Mars se poursuit, quand je ferme la porte de mon appartement mon masque est en bonne place et correctement mis, je rentre chez moi et prends une douche, çà ne va pas nuire au nombre de mes rides, ni empiéter sur mes activités peut-être limitées mais je fais avec. Le gel est présent en plusieurs endroits sous mon nez et pas pour décorer mon bureau ou ma table de nuit. Oui j’ai des moments de blues, mais je me raisonne. Si je le pouvais et avais la santé nécessaire, je trouverai bien un moyen de me rendre utile. Mais une chose est certaine on ne pourra pas m’accuser d’avoir été négligent et mis en péril la vie de mes proches ou non proches.


    votre commentaire