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Par pujol le 16 Février 2016 à 14:28
IKEA m'a livré ce matin ma commande en DOUBLE!
Oui vous avez bien lu! En plus depuis 12h47 j'en suis au quatrième sms m'annonçant que le livreur arrive alors qu'il était là à 8h30!!!!!! On devait me livrer deux tiroirs dont un en échange suite à une erreur de livraison et me voilà avec un stock de quatre!! Donc il faudra encore que je poireaute pour qu'un livreur vienne chercher ceux dont je ne veux pas!Vous comprenez maintenant pourquoi la France est en crise permanente?.....
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Par pujol le 14 Février 2016 à 12:25
Retour d'Ikea ce matin pour compléter les meubles que je monte et qui comme d'habitude ne comportent pas des éléments essentiels vendus en options ce qui permet d'augmenter le prix de l'article, dans ce cas l'augmentation est de 15.4% entre plinthe, pieds et poignées rapportées au prix total par rapport au prix de départ; imaginez Airbus vendant l'A380 et disant au client que les hublots, le système de pressurisation et les trains d'atterrissage sont en options!
Mais l'objet de cet article est tout autre que cette escroquerie caractérisée.
J'arrive à la caisse avec 5 petits articles dont 4 identiques; devant moi un chariot lourdement chargé mais sans propriétaire à coté ou du moins je l'ai cru; tout le monde peut se tromper. Je passe donc devant le chariot et à la caisse la caissière commence à établir ma facture et en même temps j'entends dans mon dos "que voulez-vous c'est l'âge!"; me retournant il s'agit du propriétaire du chariot environ 25 ans.
J'aurais pu faire un esclandre et remettre à sa place ce jeune homme pour sa grossièreté et son manque de respect d'un de ses aînés.
Ce petit morveux qui me donne des leçons de savoir vivre, pourrait être mon fils voire petit fils.
Ce mépris qu'il affiche pour un homme de près de 50 ans son aîné, il oublie que sans lui et toute sa génération, lui ne bénéficierait pas de bien des avantages qui lui paraissent aller de soi; j'irai même plus loin, la génération qui m'a précédée par son courage fait qu'aujourd'hui lui comme moi sommes dans un pays LIBRE.
Des garçons plus jeunes que lui comme Gwen-Aël Bolloré ont à moins de 17 ans décidé en 1940 de rejoindre les forces françaises libres par tous les moyens, se sont engagés comme Bolloré dans les commandos Kieffer et ont été les premiers à débarquer sur Sword, 80% du commando fut fauché par les balles Nazis et y ont laissé leurs peaux pour que nous soyons libérés du monstre de Berlin,
Cette génération et la mienne a eu le courage d'affronter l'inconnu de l'espace qui a permis des découvertes majeures en électronique, en miniaturisation entre autres qui font que ce jeune homme qui trouve cela normal, évident et un dû peut se servir d'un ordinateur, d'une tablette tenant dans la poche ou d'un mobile lui permettant de s'abrutir des heures durant dans la rue et ailleurs sur des jeux vidéos,
Ces hommes en découvrant les possibilités de l'atome, hélas certaines bien sinistres, ont permis néanmoins de créer des Scanner, des IRM qui font que ce jeune pourra peut-être un jour être sauvé à temps d'un cancer ce qui ne fût pas le cas hélas de mon ami Jean-Seb dont je parle dans un précédent article, et qui lui n'a pas eu la chance de pouvoir atteindre mon âge, mourant à 40 ans en pleine jeunesse.
Je pourrai allonger la liste de ces bienfaits considérés comme un dû par une jeunesse méprisante de ses aînés et dont je doute au vu de ses réalisations actuelles et de son peu de curiosité et d'envie de vraiment travailler quelle que soit la situation de l'emploi, et sont de parfaits jouisseurs.
Qu'ils sachent ou plutôt gardent en mémoire que la jeunesse passe à la vitesse de la lumière, que ces 50 ans qui me séparent de mes 25 ans me paraissent avoir été une année et que je rends hommage ici à des hommes et des femmes d'un courage exceptionnel comme une Simone Weil, seule rescapée de toute sa famille des camps Nazis, et à qui les femmes aujourd'hui doivent une éternelle gratitude pour avoir affronté les insultes de l'Assemblée française lors du débat sur l'IVG.
Merci à tous on vous doit nous d'avoir pu atteindre que voulez-vous cet "âge"
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Par pujol le 13 Février 2016 à 23:30
posté le lundi 29 janvier 2007 sur blogspace
Hier au soir vers 22h lorsque le rideau s'est refermé sur les deux scènes du Sexe faible d'Edouard Bourdet, que je jouais avec un de mes camarades de la troupe de Cour et Jardin, j'ai de nouveau éprouvé cette extraordinaire jubilation qui fait que l'on voudrait que tout s'arrête pour savourer indéfiniment ces minutes oh combien trop courtes de communion avec le public.
Il faut être monté sur un plateau, être là derrière le rideau avant qu'il ne se lève ou ne s'ouvre pour comprendre ce que l'on ressent.
Il y a bien sur le trac d'abord; cette impression de quelques secondes qui fait que l'on croit ne plus connaître son texte. On est vraiment maso!
Il y a le brouhaha confus du public qui finit de s'installer et qui vous en demande chaque fois davantage.
Ensuite le silence se fait et l'on est là sans parachute devant le vide et le silence rompu seulement par le bruit des anneaux du rideau qui glissent sur ses tringles et la lumière aveuglante des projecteurs à laquelle il va falloir s’accoutumer en quelques millièmes de seconde pour ne pas se déconcentrer.
Il y a les pulsations de son cœur qu'on doit immédiatement occulter pour que le trac ne s'installe pas davantage et finisse par vous bloquer.
Au même instant sans que vous sachiez comment ni pourquoi, vous avez une sensation enivrante qui fait que vous savez que le public va "marcher", que vous allez le mettre dans votre poche! Et là le trac disparaît instantanément et vous lancez votre première réplique et tout s’enchaîne. Que la scène dure 3 minutes ou 1 heure, tout semble hors du temps et fuir à la vitesse de la lumière!
Les éclats de rire, quand vous jouez la comédie, le silence pesant quand vous jouez un rôle dramatique, sont autant de catalyseurs, de coups de pouce qui vous incite à donner le meilleur de vous même.
Et puis la lumière s'éteint, le rideau tombe, les applaudissements éclatent.
Vous avez gagné, vous jubilez de bonheur. Vous vous êtes peut-être dépassé, vous savez bien sûr ce qu'il faudra retravailler pour la prochaine fois, mais vous voudriez que le temps suspende son vol et qu'il n'y ait pas de retour à la réalité quotidienne.
Vous voudriez embrasser votre public, embrasser l'auteur et votre metteur en scène de vous avoir permis de savourer ces minutes de bonheur qui vous ont permis d'être un autre, loin de tous les soucis quotidiens.
Quand ça ne marche pas , et cela aussi arrive, c'est d'abord la gifle car vous savez que cela vous plaise ou non, que le public a eu raison et que vous avez failli à ce cadeau unique et éphémère dont vous avez la chance de bénéficier.
Vous vous êtes en quelque sorte trahi, vous avez trahi l'auteur qu'il soit vivant ou mort, vous n'avez pas rempli votre contrat avec le public qui vous faisait confiance, vous lui aviez fait une promesse et ne l'avez pas tenu.
Mais dans tous les cas vous savez que vous ferez tout pour revenir et pour vous faire pardonner ne fut-ce que pour vous droguer de ces feux de la rampe!
Merci public, merci Edouard Bourdet, merci Raphael, tu a été un merveilleux partenaire hier au soir...
Pour ceux ne connaissant pas la pièce en voici un court résumé:
La scène se passe au Ritz le soir du bal de l'Interallié. Nous avons bien entendu modernisé la situation mais il faut savoir que Bourdet écrivit cette pièce dans les années 20 avec comme créatrice principale du rôle de la comtesse la grande Marguerite Moreno.
Antoine est le maître d'hötel. Nous sommes dans la galerie de l'établissement menant au bar. La comtesse prise les jeunes gens à qui elle veut bient rendre des petits services à condition que ces derniers lui témoignent une certaine affection. Son mari le Comte lui moisit à Vichy, laissant son épouse libre de faire ses fredaines.
Quand le rideau se léve, seuls sont en scène Cristina Leroy Gomez épouse de Philippe Leroy Gomez dont elle s'est séparé du fait des infidélités de son mari, et Carlos Pinto un des nombreux gigolos fréquentant l'hôtel et amoureux fou de Cristina qui lui avait donné autrefois une bague (un saphir) mais que cette dernière à repris au cours d'une de leurs disputes. La comtesse entre en scène et surprend la conversation entre les deux amants et le retrait de la bague. Philippe le mari de Cristina qui va susciter l'intérèt de la comtesse, est l'amant d'une certaine Louba, une émigrée russe qui a joué au baccarat une rolls qu'elle devait livrer à son propriétaire et bien entendu si Philippe ne trouve pas un moyen de racheter la Rolls au joueur gagnant, Louba ira en prison. Avant la scène que nous avons joué, Philippe s'est confié à Antoine. Où trouver l'argent? Mais voilà que la comtesse passe dans le fond de la galerie ce qui donne l'idée à Antoine toujours serviable, de proposer à Philippe de les faire se rencontrer , ce que ce dernier accepte à contre coeur car Antoine lui a fait comprendre qu'il faudra "qu'il donne de sa personne" en échange du petit service demandé. "Ca va être affreux" réplique Philippe en voyant l'allure de la dame! Antoine cynique lui répond "je vous donne ce que j'ai Monsieur Philippe"! Nous somme donc arrivés au moment où la comtesse Polaki rejoint Antoine demeuré seul et qui a donné le conseil à Philippe de passer par là quelques minutes plus tard pour donner l'occasion à la comtesse d'apprécier le corps du délit!
Au troisième acte on retrouvera la comtesse furieuse car Philippe lui a posé un lapin. Il faut dire qu'il a rencontré dans le hall son ex femme, s'est confié à elle et celle ci s'est mise en tête de lui trouver une solution elle-même. Entre les deux choix son coeur n'a pas balancé évidemment. La comtesse viendra se plaindre à Antoine et lui lancera cette délicieuse réplique : "La prochaine fois Antoine, vous m'obligerez d'envoyer vos pauvres, ailleurs". A quoi Antoine imperturbable répondra " Oui, madame la comtesse" tout en s'inclinant avec déférence. La pièce fut reprise en 1957 à la Comédie Française à l'Odéon qui était sa seconde salle. Jacques Charon interprétait le rôle d'Antoine et Denise Gence celui de la comtesse. La distribution éclatante comprenait entre autres, Robert Hirsh, Georges Descrières, Gabrielle Dorziat, Micheline Boudet, Jean Piat, François Chaumette et bien d'autres dans des décors somptueux de Suzanne Lalique qui avait reconstitué à l'identique la galerie du Ritz. C'est Jean Meyer qui avait réalisé la mise en scène. La pièce faisait alors son entrée au répertoire de la troupe. J'ai eu la chance de pouvoir assister à cette superbe production d'un théâtre qui avait une bien autre tenue que celle déplorable qui le caractérise aujourd'hui. Pendant la même saison un autre très grand succés était donné: Ouragan sur le Caine au théâtre en rond mise en scène par Jean Mercure un autre très grand nom du théâtre de l'époque.
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Par pujol le 13 Février 2016 à 21:45
J'ai écrit ce texte le 10 février 2009 en rentrant de l'hôpital de Villejuif où un copain avec que je faisais du sport s'est éteint à 40 ans victime d'un cancer du poumon suivi de métastases osseuses et cérébrales. Il parle de lui-même et je ne peux oublier cette date qui en plus est celle de l'anniversaire de ma fille agée aujourd'hui de 44 ans et qui refuse de me voir depuis 12 ans sans que je saches ce qu'elle a à me reprocher, mais cela est une autre histoire...
posté sur Blogspace le mardi 10 février 2009 18:21
Je t'avais connu sur internet. On avait sympathisé sans la moindre ambiguité.Une simple amitiée. On a bien ri. J'étais devenu ton confident. Tu jouais les durs et les cyniques par moment, ça m'exaspérait car je savais bien que tout ça c'était du vent.
Trois années ont passé, on faisait de la gym ensemble le samedi quand en Juillet 2007 tu as commencé à te plaindre de ton dos.
J'ai mis cela sur le compte d'efforts musculaires trop intenses et te conseillais de ne pas trop pousser.Un ostéopathe t'as remis en forme.
Puis en septembre tu as curieusement coupé les ponts sans raisons. J'étais blessé, furieux, il y eut des propos amères dans mes mails à l'époque.
Un soir de février 2008 vers 22h tu m'appelles .La voix est sourde et tu m'annonces que tu es gravement malade. Ton mal de dos de septembre à février était devenu intolerable au point de t’empêcher de dormir la nuit. Mais tu as laissé les choses trainer pris par ton nouveau job qui te passionnait. A la fin tu as vu ton généraliste et en quelques analyses elle t'a envoyé à Cochin ou la nouvelle est tombée: Cancer du poumon et métastases osseuses.
En m'annonçant cela au téléphone ce soir de février 2008 tu m'as demandé de t'épauler, d'être présent. Bien sur que j'allais être présent, devant la douleur, la crainte du pire qui pourrait garder des rancunes.
J'ai interrogé sans que tu le saches un ami médecin et son verdict fut effroyable: il te restait m'a-t-il dit au plus 18 mois à vivre.
Pendant cette année qui s'est écoulée, tu as fait face avec un immense courage et une volonté sans pareille à cette terrible épreuve. On était optimiste en Juillet a la fin des chimios. Et puis en Août l'horrible maladie à pris le dessus et tu t'es effondré de façon fulgurante, Néanmoins avec toi je jouais la comédie.
La comtesse, tu m'avais vu jouer au Funambule le rôle de la comtesse Polaki du Sexe Faible d'Edouard Bourdet, comme tu me surnommais essayait de te rassurer.
Il y a 15 jours sans doute on a du t'annoncer que tu avais une metastase au cerveau. Tu n'as pas voulu me dire ce que les médecins t'avaient dit mais tes troubles de l'élocution et de l'équilibre ce dimanche là quand tu as voulu m'emmener voir ton futur nouvel appartement, ne me laissaient aucun doute.
Et puis on t'a emmené à l’hôpital quelques jours plus tard...Je voulais aller te voir mais j'ai du renoncer à la suite d'une conjonctivite et d'une bronchite au cours de ces deux dernières semaines.
Aujourd'hui n’étant plus contagieux je suis allé te voir.
Tu étais là dormant je pense, le souffle court et l'inévitable sautait aux yeux.
L'inévitable s'est produit devant moi. Tu as ouvert les yeux , tu m'as regardé fixement comme si tu voulais me parler; je crois mais est-ce mon imagination, tu as murmuré ou plutôt articulé "au revoir..." et puis tu as pris deux grandes bouffées d'air et tu es parti.....Tu avais 40 ans...
Didier ton compagnon, parti se reposer car il passait depuis plusieurs jours ses nuits à tes coté, n’était pas là. Ta maman non plus en route pour Paris et encore dans le TGV de Lyon. Ton papa, tes tantes, ton ex femme étaient là. J'ai essayé de garder mon sang froid et mon calme, mais là rentré chez moi, je craque.
Alors pour toi, en ultime témoignage voici ces vers que j'aime tant du grand Musset, j'ai juste changé deux mots que j'ai mis entre guillemets. Je les dédies à ton copain, à Didier à qui tu vas manquer terriblement:
Se voir le plus possible et s'aimer seulement,s
ans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge,
Sans qu'un désir nous trompe, on qu'un remords nous ronge
Vivre à deux et donner son cœur à tout moment,
Respecter sa pensée aussi loin qu'on y plonge,
Faire de son amour un jour au lieu d'un songe,
Et dans cette clarté respirer librement,
Ainsi respirait « tu » et chantait « ton » amant.
Vous dont chaque pas touche à la grâce suprême
C'est vous, la tête en fleurs, qu'on croirait sans souci,
C'est vous qui me disiez qu'il faut aimer ainsi.
Et c'est moi, vieil enfant du doute et du blasphème,
Qui vous écoute, et pense, et vous réponds ceci :
Oui, 1'on vit autrement, mais c'est ainsi qu'on aime.
Adieu Jean-Seb ou au revoir peut-être...Qui sait....
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Par pujol le 13 Février 2016 à 21:07
L'extrait ci-aprés est cité par les fréres Jules et Edmond de Goncourt dans leur célèbre journal. Il caractèrise à merveille l'esprit et la truculence de l'auteur des Trois mousquetaires qui fut pour beaucoup d'écrivains français ou étrangers un monstre sacré à juste titre:
« Mais que voulez-vous ? quand on ne fait plus d'argent au théâtre qu'avec des maillots qui craquent... Oui, ça été la fortune d'Hostein : il avait recommandé à ses danseuses de ne mettre que des maillots qui craquassent, et toujours à la même place ! Les lorgnettes étaient heureuses... Mais la censure a fini par arriver : les marchands de lorgnettes sont dans le marasme... Une féérie, ce n'est que ça, il faut que les bourgeois disent en sortant : "Les beaux costumes, les beaux décors ! Mais qu'ils sont bêtes les auteurs !" C'est le succès quand on entend ça ! »
Merveille dans son synthétisme que cette déclaration et qui reste toujours vraie, non pas pour la censure (et encore) mais pour l'accroche que nombre de nos contemporains, cinéastes ou metteurs en scène mettent dans leurs productions....Pour ceux que cela interessent feuilletez l'excellent site internet de la Société des Amis d'Alexandre Dumas:
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