• Dégoût…

    Qui aurait pu imaginer voir la France tomber aussi bas qu’aujourd’hui.
    Un Président de la République aux déclarations opposées en l’espace de 8 jours, condamnant des prises de positions, des soutiens à l’instant T et soutenant les mêmes à T+8 pour de vulgaires raisons électorales, pour sauver son siège et ses avantages.
    Un premier ministre lui emboîtant le pas, jouant sur les mots entre « désistement » et « ralliement ».
    Un ministre des finances donnant son appuie à un parti dont il méprisait, ridiculisait le délire huit jours plus tôt et n’hésitant pas pour des raisons électorales, justifiées ou non, à soutenir de facto, demandant de voter pour la partie adverse à son propre parti.
    Des partis politiques s'enlaçant, s'embrassant alors que huit jours plus tôt ils étaient prêts à s'entre-tuer.
    Des dirigeants, des médias, une presse vantant, portant aux nues un texte immonde distillé sur les réseaux par des rappeurs incultes et vivant de la haine, prônant cet antisémitisme que le pouvoir en place condamne pour justifier son opposition au choix des électeurs avant le second tour de scrutin. Appel au meurtre, insultes, injures, tout y passe. Selon Libération c’est « incisif, courageux » pourquoi pas un comportement de démocrate pendant qu’on y est.
    Pas un mot du Président, du Premier Ministre, des associations féministes pour condamner pareils immondices verbales. Une justice qui ne se saisit pas d’office de propos que la loi condamne de facto.
    Ces dirigeants nous parlent de respect, de démocratie, on pourrait sans difficulté transposer à la situation actuelle les magnifiques vers de Racine, par exemple :
    « Prêtez-moi l'un et l'autre une oreille attentive.
    […]
    Un songe (me devrais-je inquiéter d'un songe?)
    Entretient dans mon cœur un chagrin qui le ronge.
    Je l'évite partout, partout il me poursuit.
    C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit.
    Ma mère, « France », devant moi s'est montrée,
    comme au jour de sa mort pompeusement parée.
    Ses malheurs n'avaient point abattu sa fierté ;
    Même elle avait encor cet éclat emprunté
    Dont elle eut soin de peindre et d'orner son visage,
    Pour réparer des ans l'irréparable outrage.
    «Tremble, m'a-t-elle dit, fils et filles de Moi.
    Car la Démocratie l’emportera sur toi.
    Je te plains de tomber dans ses mains redoutables,
    Patrie.» En achevant ces mots épouvantables,
    Son ombre vers mon lit a paru se baisser ;
    Et moi, je lui tendais les mains pour l'embrasser.
    Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange
    D’insultes, immondices et traînées dans la fange,
    Dirigeants et médias arrogants ambitieux
    Elus et candidats se disputant entre eux. »


    Tags Tags : , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :