• Il suffit de regarder et d'écouter aucun des jeunes pianistes actuels n'est capable d'atteindre à ce sommet de finesse, de sensibilité et de sobriété. Il en est de même pour le regretté Abbado, bien des stars chefs d'orchestre actuels pourraient prendre exemple sur cet immense interprète.


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  • Home, sweet home!

    Me voilà de retour après un mois et demi d'hospitalisation dans mon appartement. Inutile de dire que la première chose que j'ai faite a été de faire disparaître toutes traces de l’événement du 15/2 suite au passage du Samu.

    Evidemment ce soir je me sens totalement isolé, seul ici en l'absence des personnels de la clinique quittée ce matin. Plus de Dalilia qui allait jusqu'à me sortir du frigidaire de ma chambre mon Tropicana à la place du jus d'orange acide du petit déjeuner. Elle était mon rayon de soleil ainsi que d'autres infirmières ou aides soignants.

    Vendredi dernier ce fut la grande rigolade pendant la séance de kiné; le plus jeune se mit en tête après avoir scanné la photo d'identité de son aîné, de l'inclure dans une affiche style western pour une caution de 50000$ a qui le débarrasserait de cet incompétent incapable de ranger les tapis de sol après usage! Les quelques patients encore présent en fin de cours abondant dans le sens de Steve contre son patron du haut de nos tapis roulant et autres vélos de torture!

    Mais je voudrai ici dire un grand merci à tout ceux qui m'ont gentiment soutenu le moral tout au long de ces 6 semaines et tout particulièrement à Sylvie qui m'appela plusieurs fois pour prendre de mes nouvelles, preuve s'il en faut qu'il n'est pas forcément besoin de se rencontrer pour montrer qu'on a du coeur.

    Claude


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  • En choisissant ce titre pour mon blog il y a quelques trois ans  il y avait quelque chose de prémonitoire, lisez plutôt:

     

    Mercredi 15/02/2017  06h00: je me réveille doucement d'un sommeil sans histoire. Comme toujours je m'assieds au bord du lit avant de me lettre debout pour éviter tout problème d'équilibre.

    Me voilà debout quand j'ai comme l'impression de recevoir en pleine poitrine le mur qui me fait face et simultanément une sensation de feu en plein thorax qui se propage de façon fulgurante au bras gauche. Le diagnostique est imparable: infarctus!

    Dans les moments graves je garde un calme imperturbable, selon mon ami Mike de Grand Canyon je dois cela à mes expériences de randos américaines, je pense que j'ai hérité de mon père cardiologue cette faculté.

    Revenu du choc en quelques secondes j'appelle le Samu, vais à ma porte d'appartement l'ouvre en grand et sort de mon dossier SS les documents indispensables dont une liste que je porte toujours sur mon moi de mes antécédents médicaux, etat civil, personne de confiance, etc... Elle est aussi  affichée sur mon mur de cuisine  en évidence.

    Je m'habille tant bien que mal et m'assied sur un fauteuil de mon bureau pour attendre les secours qui arrivent dans les 10 minutes.

    Ils prennent les choses en main, ECG, Anticoagulant, appel du service de choronographie de la  Salle Pétrière où ils me conduisent en vitesse et à qui je dois la vie et de pouvoir écrire ces quelques lignes. Trois coronaires bouchées! Merci au jeune médecin qui pratiqua avec succès et que plus tard rentré chez moi je contacterai pour lui témoigner ma profonde reconnaissance.

    Il y a toujours dans les situations les plus dramatiques des moments cocasses.

    Le médecin qui m'accueille ce matin là n'est autre qu le fils de mon cardiologue lui-même l'est ainsi que son frère. Quand il se présente c'est comme un rayon de soleil dans ces circonstances où pendant près de cinq jours je frôlerai le néant. Je lui dit alors me présentant: "Je suis le fils de votre père" lapsus pour " patient de votre père"...

    Aujourd'hui j'écris ces lignes d'une clinique de réadaptation cardiaque, équipé d"une vraie Rolls placée sous ma clavicule gauche et qui surveille tous les battements de mon coeur sérieusement sinistré, par voie téléphonique les infos sont chaque nuit transmises à un centre de surveillance.

    Pour le reste un autre article fera plus tard le bilan de mon aventure, bilan qui sera pour certains dont les autorités médicales et autres de ce maudit pays, particulièrement explosif...

    A suivre....


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  • Septembre 1989, l'année du bicentenaire de la révolution française (sait-on jamais peut-être que de jeunes lecteurs ne le savent pas...). A l'époque je faisais partie de la DFCG, association des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion que je représentais régulièrement au conseil d'administration de l'IAFEI son équivalent international. Les deux associations me demandèrent près de cinq ans auparavant d'organiser le congrès mondial de l’association à Paris. Je fus assez inconscient pour accepter pareille tâche tout en poursuivant mes activités à Paribas.

    Malgré le stress que furent non seulement ces trois années de préparation dieu merci aidé par mes collègues de l'association française et d'un jeune stagiaire d'une école de commerce je crois de Bordeaux ou Toulouse, Stéphane Defer (s'il lit ces lignes qu'il sache que je lui sais gré de l'immense aide et créativité dont il fit preuve pour la tâche que je lui confiais), ce congrès demeure un souvenir inoubliable et dont sans modestie je suis assez fier. En voici quelques photos. J'ai perdu de vue bien des participants, dommage. Ils étaient plus que des collègues, des amis, mais le temps nous éloigne hélas.

    Pendant mon discours de bienvenue, mort de trac!

    Souvenirs, souvenirs

    Souvenirs, souvenirs

    Déjeuner d'ouverture ou Palais des Congrès en présence de Bérégovoy entouré du directeur général finances d'IBM-France, du Président de l'association internationale et du directeur Général finances de Technip. Le rare ministre des socialistes digne de ce nom et d'une grande humilité, ça ne lui a pas porté chance hélas...

    Souvenirs, souvenirs

    Réception dans la salle des fêtes de l'hôtel de ville en présence d'un des adjoints de Chirac (moi à l'extrême droite de la photo)

    Souvenirs, souvenirs

     

    Concert dans la chapelle royale de Versailles; avant le concert et l'arrivée des invités, je me fis le petit plaisir de jouer un peu tout seul dans la chapelle sur le demi queue Bösendorfer que j'avais exigé d'avoir comme piano pour la soirée à la grande joie du jeune pianiste Marc Trautmann qui participa et dirigea le concert.

    Le flûtiste était le premier  flûtiste super soliste de l'Orchestre de l'Opéra National de Paris. L'orchestre s'appelait le Simple symphony soutenu par la Fondation Paribas dont Philippe Dulac était le Président. Fromangé a fait depuis une jolie carrière dont je crois un passage par le Philharmonique de Berlin. Il est aujourd'hui le chef de l'orchestre symphonique de Bucarest.

    Souvenirs, souvenirs

    Vue d'ensemble de la galerie des Batailles pendant le dîner de 670 couverts.

    Souvenirs, souvenirs

    Ma table d'honneur disposée sous l'arche du milieu de la salle; mon épouse se trouve face à moi à la gauche du monsieur au nœud papillon rouge, Miche Develle, l'économiste de la banque Paribas qui disparu deux ans plus tard des suites d'un cancer foudroyant. J'avais réuni autour de moi ceux de mes amis/collègues de la Banque et de l'association internationale qui comptaient le plus.

    Souvenirs, souvenirs

     Je ne peux résister au plaisir de montrer ci-dessous l'une des pages de l'éditorial écrit par Stéphane cité plus haut et que pendant les trois jours du congrés lui-même et sauf erreur deux de ses camarades de promotion distribuaient le matin aux congressistes. Le matin du dernier jour, je découvrais sur mon bureau écroulé de rire ce texte caractéristique de son humour. J'espère qu'il fait une carrière dans le domaine des médias ou de la publicité avec tout le succés qu'il mérite.

    Souvenirs, souvenirs


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  • Ce nouveau livre récemment paru tente une nouvelle fois de cerner les rapports entre les deux plus grands hommes d'Etat du XXème siècle que sont Churchill et le Général de Gaulle. 

    Si l'historien doit prendre garde à émettre un jugement sur les personnages dont il décrit la vie et les actes, s'il doit prendre du recul par rapport aux faits historiques ne fut-ce que pour bénéficier du maximum de ressources documentaires en particulier du fait de nombreux documents classés secrets d'Etat pendant de longues périodes auxquels il ne pourra pas y avoir accès, il se doit avant tout d'être impartial.

    Je ne doute pas que Monsieur Destremau ait fait le maximum pour accéder au maximum d'informations aujourd'hui déclassifiées, d'ailleurs son livre porte la certification si l'on peut dire du Ministère de la défense. Il n'empêche qu'il ne peut encore avoir accès à de nombreux documents britanniques qui ne le seront qu'en 2050 si ma mémoire est bonne.

    Ce livre intéressant et qui dans le fond ne nous apporte pas grand chose de nouveau, démystifie c'est certain l'image que l'on peut avoir de Churchill, mettant en lumière son caractère léger, son gout effréné de la bonne chère et des alcools, son gout du luxe qui lui fait croire qu'il connait la mentalité française alors qu'il n'a accès qu'à ses dirigeants qui bien souvent donne une image trompeuse d'un pays au travers de leurs opinions politiques  Churchill aimait la France cela est incontestable. Mais il est certain qu'il s'est largement trompé sur la valeur de son armée et de son état major. Le livre le démontre parfaitement de même qu'il montre a quel point il n'hésite pas à arranger les faits historiques et ses actes quand ceux ci le dérangent dans sa démonstration pro domo. Pour De Gaulle le même phénomène s'est produit dans ses mémoires de guerre d'après les spécialistes; je me garderai bien d'en parler ne les ayant pas lues.

    Ce qui me dérange profondément dans ce livre c'est sa partialité et son antigaullisme patent. Ce qui me dérange c'est l'absence de contestation nettes de certaines affirmations de Churchill comme par exemple lorsqu'il arrive enfin en France après le débarquement où tout lui parait rose en Normandie, "... les prés étaient remplies de ravissantes vaches,...., les habitants étaient plutôt de bonne humeur...". Brooke qui l'accompagne parle " d'une France ... à peine affectée par cinq années d'occupation...". Ils ne sont pas difficiles!

    Soit, plus loin l'auteur parle de la stupéfaction des visiteurs devant les destructions résultant des bombardements sur Caen et autres villes de la région. Mais tout cela manque de force dans le texte.

    Par contre lorsqu'il s'agit de prendre le parti de Churchill dans ses colères contre de Gaulle rien ne vient atténuer les critiques et à aucun moment une réelle défense des colères du général n'apparait dans le texte.

    On est à cent lieux de l'impartialité d'un François Kersaudy dans son livre "Churchill et de Gaulle, la mésentente cordiale" paru en 1981 et remanié en 2001-2003.

    Comment peut-on écrire en commentant la phrase - "Quelle tristesse..." -du général voyant s'éloigner un Churchill affaibli par l'âge et les soucis de santé , le 18 juin 1958, "...un hommage surprenant et qui manque singulèrement de chaleur"! Il va falloir que monsieur Destremau révise sa façon de faire de la psychologie. C'est justement parce que de Gaulle admire et l'a dit voire écrit, le grand chef d'Etat britannique, que le voir ainsi cela l'attriste lui qui l'a connu au fait de sa gloire, de son extraordinaire dynamisme, de sa fougue.

    A aucun moment l'attitude scandaleuse de Roosevelt vis à vis de de Gaulle n'est véritablement critiquée. Personne ne conteste que le général avait un caractère difficile mais enfin peut-être qu'un homme de cette stature, le seul à avoir eu le courage le 16 ou 17 juin 1940 à refuser l'abominable défaitisme mu par l'ambition, le nationalisme chauvin d'un Pétain, a tout quitté pour partir en Grande Bretagne et poursuivre le combat ne sachant pas quelle serait la réaction des britanniques à ce qui s'apparentait à une désertion passible de cour martiale et de condamnation à mort par les collaborateurs du gouvernement illégal français ( illégal car une assemblée qui vote un texte alors que nombre de députés sont en détention en Afrique du Nord ayant cru que le gouvernement continuerait la lutte hors du territoire est en infraction avec se constitution. Laval et Pétain ne se sont pas embarrasses de ce genre d'acte pour commencer leur parcours à Bordeaux) , si son pays d'accueil lui avait refusé l'entrée de leur territoire. Quel pari!

    Mettre sur l'ambition avant tout, les réactions du général est tout de même un peu fort de café! De Gaulle était mu par un patriotisme sans conteste pour son pays et l'a démontré à plusieurs reprises dans ses actes et dans ses ouvrages avant la guerre, mettant en permanence en garde le gouvernement comme les militaires sur le danger de leur vision totalement archaïque de ce que seraient les moyens mis en œuvre en cas de conflit armé. 

    Livre encore une fois intéressant mais qui pour moi manque totalement d'objectivité ce qui en diminue sérieusement la portée. Le livre de François Kersaudy cité plus haut a autrement plus de force et d'humanité que ce dernier essai.

     


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