• Hier soir rediffusion sur Mezzo Live HD de la production du Don Juan de Mozart au Festival d'Aix en Provence 2017.

    Commentaire de Telerama: Faute d'une vision globale, l'opéra de Mozart mis en scène par Jean-François Sivadier ne convainc pas complètement. Mais séduit par la qualité de l'interprétation, tant instrumentale que vocale.

    Ils sont gentils! Jusqu'où ces metteurs en scène ont-ils l'intention de massacrer les chefs d'oeuvre de l'art lyrique mondial.

    Petits prétentieux en mal de publicité, incultes sur le plan musical, ayant survolé les livrets quand encore ils l'ont fait, méprisant des compositeurs de génie à la cheville desquels ils ne sont pas prêts d'atteindre, leur seul titre de gloire s'appelle la laideur.

    Que fait au final de l'opéra, Don Juan en slip sur le fond de la scène, qu'apportent à l'action une gestuelle ridicule qui fait plus penser à une séance de cours du ClubMed Gym? Monsieur Jean-François Sivadier devrait lire les conseils de Louis Jouvet ou d'un Copeau: tout geste, tout déplacement, tout élément de décor qui ne fait pas avancer l'action est à proscrire car il constitue une scorie au plan de la mise en scène. Il en est de même pour le théâtre tout court en ce qui concerne les intonations dans le jeu des acteurs, les mimiques des visages. C'est une règle d'or de la mise en scène, incontournable que cela plaise ou non à ces messieurs souvent gauchistes et qui bien souvent ne sont jamais montés sur un plateau et on décrété que leurs ainés sont des incapables qui auraient dû apprendre de leurs soit disant expérience de la scène.

    Le pire c'est un public imbécile qui applaudit à tout rompre des chanteurs qui n'en déplaise à Télérama, étaient loin d'être du niveau qu'exige une telle oeuvre, mais aussi faut-il en partie les excuser car se contorsionner comme ils devaient le faire pose aussi un problème pour se concentrer au plan vocal.

    Comment des chanteurs qui sont sensés être des amoureux de musique et d'opéra, peuvent-ils avoir l'arrogance de cautionner de pareilles productions par leur participation. Si c'est pour le fric, c'est pitoyable.

    Pauvre Mozart pour lequel toute une génération montre un tel mépris.

    Quelques soirs avant c'est le massacre de la Damnation de Faust donné sauf erreur sur Arte, je ne sais où, et un Nabucco ailleurs, pâle imitation du Senso de Visconti histoire pour le metteur en scène de faire croire qu'il est un cinéphile. Le sommet du ridicule était atteint lorsque l'héroïne au dernier acte annonce qu'elle est "là étendue inanimée.." alors qu'elle se promenait sur le plateau avec les bras en croix. On accepte pour la beauté du chant ces expirations pendant 10 minutes d'horloge, mais qu'au moins le futur pauvre défunt qui trépasse, soit dans la position pour le faire!

    Sinistre XXIe siècle où la laideur est promue au rang de dogme, femmes ne sachant plus s'habiller au point que certaines donnent l'impression d'avoir mis autour de leur taille la nappe en plastique de leur cuisine et les hommes nous gratifient de leur barbe même pas entretenue et de leur jeans destroy cela jusque dans les salles de spectacle tel l'Opéra de Paris et pas seulement au poulailler.


    1 commentaire
  • Cette remarquable biographie publiée en 1995 a fait l'objet depuis de deux rééditions, la dernière en 2002 à l'occasion du bicentenaire de la naissance du grand écrivain et du transfert de ses cendres au Panthéon.

    Il aura fallu 132 ans pour que ce pays rende l'hommage qui se devait à l'un des plus grands écrivains du XIXe siècle. On préfère de nos jours célébrer des footballeurs qui ne créent strictement rien, des stars de cinéma qui n'ont pour la plupart comme talent que leur physique combien éphémère.

    Cette biographie par les nombreuses citations des lettres de l'écrivain et de ceux qui l'ont connu, c'est un peu comme si Dumas lui-même l'avait écrite tel un résumé de ses Mémoires qui eux ne couvrent qu'une partie de sa vie.

    Claude Schopp réussit le tour de force de nous donner un texte dans un style à la Dumas. On lit son livre comme les Trois Mousquetaires ou le Comte de Monte Cristo. On n'arrive pas à quitter l'ouvrage. 

    Dumas sort de ce livre avec toute sa complexité de caractère, à la fois exaspérant par cette certitude qu'il a d'être un grand écrivain, par ses débordements financiers, par son coté Don Juan. Mais ce Don Juan est aussi sympathique car il ne brille pas par le vice comme le vrai ou comme Casanova. Dumas ne peut s'empêcher de courtiser, d'aimer et même après une rupture il veillera souvent au bien être de son ex maîtresse dans la mesure des moyens qu'il aura su trouver sous sa plume ou celle de ses éditeurs ou amis.  Nombreux sont ceux qui ont tenté en vain  de lui redresser ses finances mal en point, amis, secrétaire, enfants - Alexandre devenu grand et célèbre ou Marie sa fille.

    Dumas est pour la littérature ce que Wagner fut pour la musique à savoir dans les deux cas des paniers percés. Sans le soutien financier de multiples amis, il n'aurait pas pu mener ce train de vie incroyable et faire face à ses nombreux créanciers.

    Dumas adore ses enfants  et dès son plus jeune âge prédit à son fils la célébrité; est-ce là une de ses capacités en tant que médium, fantaisie qui le prend  au cours de ses multiples activités et passions?

    C'est un naïf qui se fait gruger allègrement par toutes sortes de parasites voire des escrocs, qui profitent entre autres de son républicanisme et de sa haine et son désir de venger son père le général d'Empire mort dans les geôles du roi de Naples. L'épisode où il rencontre et participe avec Garibaldi aux événements de Sicile et Napolitains est typique de cet enthousiasme et cette fougue quasi juvénile de cet homme presque septuagénaire. Plus tard Dumas se fera avoir par un escroc qui lui proposera de participer à la libération de l’Albanie et d'en faire une république.

    On reste abasourdi par la capacité de travail de l'écrivain. On a longuement tapé sur l'auteur aidé par des collaborateurs, le principal d'entre eux, Auguste Maquet. Des pamphlets vengeurs de son vivant on pris un malin plaisir à dénoncer sa façon d'écrire. Maquet dans une lettre a mis les faits à leur place.Cela ne l'empêchera pas plusieurs années après de se contredire et de tenter d'obtenir des fonds de l'auteur, cela se terminera devant les tribunaux à l'avantage de Dumas. Dumas travaille entre 12 et 15 heures par jour. Il fera dans les dernières années de sa vie des conférences non seulement aux quatre coins de la France même à l'étranger, allant jusqu'à Vienne ou Madrid. On le sollicite à New York.On ne se déplace pas, même avec le train, à la vitesse de nos TGV à l'époque. Quelle santé!

    Jouisseur sur le bout des dents et du palais, il est un gourmet et un gros mangeur, un fin cuisinier. Comment n'a-t-il pas eu de problèmes cardio-vasculaires dès son plus jeune âge, le veinard?!

    Dumas a fait face au défaut majeur des Français: leur caractère envieux. "Je rentre à Paris et l'Envie" écrit-il... Réussissez quand vous êtes jeune, vous verrez comment l'on vous traitera. L'actuel Président de la République fait largement les frais de ce vice national. On juge avabt les résultats, procès d'intentions, etc... De quel droit a-t-on la prétention d'être brillant à moins de 50 ans voire plus jeune!?

     

    Quand le livre s'achève sur la très jolie lettre que Victor Hugo adresse à Dumas fils s'excusant de ne pas avoir pu venir aux obsèques de son ami, on a soi même lecteur comme l'impression d'avoir perdu un ami et c'est tout juste si l'on n'a pas la larme à l'oeil. 

     

    Cet après midi me promenant sur les quais, je furetais chez les bouquinistes et dénichais un ouvrage que je n'avais pas lu, "L'affaire Clémenceau" de Dumas fils. Edition de 1888 de chez Calmann Lévy. Reliure comme neuve et quelques rousseurs. Je discutais avec le vendeur et il me disait que grâce à Dumas père il commença à lire à l'age de 11 ans et à aimer la lecture et l'histoire.

     

    Quel plus grand compliment pour un écrivain. Dumas lui-même reçu d'un ouvrier de Marseille ce même compliment, ce lecteur ajoutant que la lecture des romans lui avait appris l'histoire et à l'aider à avoir un peu de culture. Dumas est le père du roman historique et le quasi fondateur du romantisme au théâtre. Jacques Sereys sociétaire honoraire de la Comédie Française regrettait lors d'une de ses conférences, que le théâtre des deux Dumas soit tant négligé. Mais là encore on préfère aujourd'hui les Baffie, Ruquier et autres nullités, à ceux qui savent écrire en bon français.

     

    Dumas aura manqué son entrée à l'Académie Française, là encore comme le dit l'un des auteurs cités dans la biographie, on a préféré des médiocres pour ne pas dire des nullités qui eux faisaient moins de vagues...

     

    Peu ou pas d'auteurs contemporains peuvent se prévaloir aujourd'hui d'un pareil succès.

     

    Lisez cette biographie, vous vous amuserez follement.


    1 commentaire
  • En 1961 à la fin de ma première année de prépa, mes parents m'ont envoyé en Allemagne dans le cadre d'un échange avec un jeune Allemand dans la ville de Reutlingen en Bavière proche de la ville universitaire de Tübingen.

    J'étais censé apprendre la langue malheureusement mes hôtes parlaient parfaitement l'anglais et le résultat fut pour le moins médiocre sinon que je suivais pendant les trois mois de mon séjour les cours dispensés aux militaires de la garnison d'occupation française dispensés par la municipalité. Je finis tout de même par pouvoir me débrouiller pour trouver mon chemin voire faire des courses.

    Mes hôtes originaires de Dresde avait fuit  la ville dévastée et de leur maison il ne leur restait qu'un vase en cristal bleu devenu ovale sous l'effet de la chaleur; inutile de dire qu'à l'époque mes connaissances sur la seconde guerre mondiale étaient plus que sommaire; le sujet n'était ni abordé en classe, ni à la maison, mon père ayant perdu ses parents assassinés par les Nazis à Budapest en 1944.

    Mes hôtes de même passaient ce sujet épineux sous silence. Monsieur Kaiser était médecin et l'une de ses clientes était la comtesse  von Urach dont la famille était propriétaire du château de Lichtenstein proche de la ville. Le château fortement endommagé durant la guerre était en cours de restauration. Je pense qu'il lui fallut pas mal de forve de caractère pour déciider de mon séjour. Moi-même je n'ai su que bien des années après ce qui était arrivé à mes grands parents et dois dire honnétement que si j'avais eu connaissance des faits, j'aurais refusé de partir.

    Mes hôtes me présentèrent à la comtesse qui m'invita à venir prendre le thè au château lors de mes nombreuses ballades à vélo dans cette magnifique région. Voici une photo de cet endroit digne d'un conte de Perrault dans le plus pure style médiéval datant du XIXe siècle, le duc de l'époque ayant décidé de suivre la mode et de refaire faire le château dans ce style. Celui d'origine dont les ruines existent toujours datait du XIIIe siècle. J'ai le souvenir d'une montée à vélo particulièrement raide sur un chemin non viabilisé à l'époque menant au pont levis!

    Souvenirs de jeunesse

     


    2 commentaires
  • ouverture et final de Chicago adaptation cinématographique de la comédie musicale du même nom réalisé par Rob Marshall avec le concours de Catherine Zeta Jones et Renée Zellweger dans les rôles principaux, photographié par Dion Beebe et monté par  Martin Walsh. Une pure merveille de rythme, de talents de danseurs.

    A savourer sans restriction et si possible voit et revoir le film dans sa totalité qui réserve d'autres joyaux par ces acteurs qui savent tout faire...


    1 commentaire
  • Monsieur Hollande donne des conseils au président en fonction!

    C'est l'hôpital qui se moque de la charité!

    Quand on a le bilan catastrophique de l'ancien president on a qu'une seule chose à faire: SE TAIRE et aller se mettre dans un couvent pour méditer sur sa culpabilité dans l'état où il a mis la France au plan national et international en un temps record de 5 ans ce que les pires présidents des cinq républiques réunies n'ont pas réussi à faire.

    Pour paraphraser Georges Marchais ce n'est plus "taisez vous EL Kabach"  mais "Taisez-vous Hollande"!


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique