• 60 ans l'an prochain! C'était hier. J'avais 17 ans lorsque je découvrais en 1958 à l'Alhambra Maurice Chevalier, situé près de la place de la République, West Side Story que venait donner à Paris la troupe de la création de Broadway avec notamment l'incroyable Chita Rivera dans le rôle de Anita et son fameux numéro sur la terrasse dans "I like to be in America"! Et puis sauf erreur un inconnu jouait le rôle de Bernardo le chef de Sharks, un certain Ceorges Chakiris qui reprendra le rôle dans la version filmée.

    Nous étions toute une bande de copains de Janson de Sailly au dernier balcon; à l'entracte je courais acheter le microsillon de la création américaine de l'année précédente, que j'ai toujours et en parfait état.

    Je me souviens que ma première impression lorsque j'entendis auparavant des extraits à la radio, fut défavorable. Qu'est-ce que c'était que tout ce bruit? Quel idiot! Cette soirée se termina fort tard dans un restaurant des champs Elysées. Ce soir là ce fut l'impression de sortir d'un rêve. On aurait dansé dans la rue!

    Alors voir hier ce chef d'oeuvre massacré par des danseurs qui se prétendent de haut niveau, qui veulent pousser la chansonnette pour certains sans la moindre conviction. Il fallait entendre Robert Fairchild ânonner le "Keep cool boys"! A en pleurer de râge! Et ces spectateurs incultes qui applaudirent à tout rompre devant pareille horreur! Pauvre "America" chantée par Britanny Pollack, elle aussi loin derrière le talent des Chita Rivera ou Rita Moreno dans le film.

    Lors de la reprise en 2008 au Châtelet une nouvelle production de très haute tenue fut mise à l'honneur par la direction de ce théâtre qui a le courage de monter chaque année un des chefs d'oeuvre de Broadway. Elle respectait cette oeuvre majeure qui figure en bonne place dans l'histoire de ce mythique lieu des théâtres de New York, comme Chorus Line, Cats ou My fair Lady et qui verra en novembre prochain un autre chef d'oeuvre à ne pas manquer: 42d Street du regretté Gower Champion et David Merrick. Ce sera la clôture de la saison pour le Châtelet qui va subir des travaux pendant deux ans et demi!

    "Les Parisiens vont être privés de deux grands théâtres en même temps. La ville de Paris a annoncé mardi la rénovation du Théâtre de la Ville et du Théâtre du Châtelet pour 52,5 millions d'euros, avec des périodes de fermeture échelonnées entre 2016 et 2019, selon un communiqué. L'annonce avait fuité début janvier. 

    Le Théâtre de la Ville fermera entre septembre 2016 et l'été 2018, et son voisin le Châtelet entre janvier 2017 et l'été 2019.

    Les deux théâtres représentent les plus grosses subventions de la ville de Paris pour le spectacle vivant, avec respectivement 17 millions d'euros par an pour le Châtelet et 10 millions pour le Théâtre de la Ville.

    Aucune solution de remplacement pour le théâtre du Châtelet  

    Le Théâtre de la Ville pourra notamment utiliser sa seconde salle aux Abbesses à Montmartre, pour poursuivre sa programmation très diversifiée (théâtre, danse, musique du monde).

    En revanche, aucune solution de remplacement ne semble possible pour le Théâtre du Châtelet, devenu sous la houlette de Jean-Luc Choplin le temple de la comédie musicale. D'autant que l'autre petite scène lyrique parisienne, l'Opéra comique, sera également fermée pour travaux à partir de l'été prochain pour 18 mois.

    Un coût estimé à 52,5 millions d'euros 

    Il s'agit de mettre les deux théâtres aux normes pour l'accessibilité du public (handicapé notamment) et les équipements techniques. Les travaux sont estimés à 26,5 millions d'euros au Théâtre du Châtelet et 26 millions d'euros au Théâtre de la Ville.

    Le Théâtre de la Ville bénéficiera d'une «restructuration de ses espaces d'accueil et d'une réfection partielle de sa salle de spectacle pour un meilleur confort des spectateurs». Au Châtelet, la salle et les espaces publics seront également rénovés." (source : http://www.20minutes.fr/)."

    Voilà une fois de plus la démonstration de l'inanité de la politique culturelle du maire de Paris, Mme Hidalgo qui se prétend une femme soucieuse de la culture. Que l'on décide de mettre un théâtre aux normes est louable surtout pour les handicapés. Mais que l'on ne prévoit pas pour le Châtelet une autre salle où poursuivre les spectacles, relève du scandale. Cela va bien aux socialistes de nous parler de la soit disant réduction du chômage quand seront mis sur le pavé tous les intermittents qui travaillent pour ce théâtre! Sans parler aussi de l'Opéra Comique et dut théâtre de la Ville.

    Pendant ce temps là on embellit les stations de métro mais on ne les équipe pas de façon systématique d'accès pour les handicapés. Essayer de descendre l'équivalent des trois étages pour rejoindre les quais de la station du Père Lachaise si comme mon épouse vous avez subi en 6 mois deux fractures successives du col des deux fémurs!

    Triste époque de magouille dignes de républiques bananières doublées d'une population dont la culture se délite à vue d'oeil!

    On va crier bientôt au génie pour avoir donné le bac à quelques 1.5 millions d'élèves des lycées qui ne savent même pas où se trouve Manhattan et ont le toupet de vouloir donner leur avis sur les problèmes de recrutement dans les entreprises du pays.

    Vive la France des médiocres  Hollande   et Vals!

     


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  • Depuis une semaine le New York City Ballet se produit au théâtre du Châtelet  dans une série de vingt ballets signés Balanchine, Robbins , Peter Martins, Ratmansky et quelques autres chorégraphes.

    J'assistais ce soir à la soirée consacrée à Jérôme Robbins, Balanchine et Peter Martins, soirée américaine s'il en était puisque nous sommes le 4 Juillet fête de l'indépendance des Etats Unis. C'est dire que la salle en majeure partie était acquise à la troupe soit du fait de spectateurs américains de passage ou en résidence en France, soit de balletomanes comme moi-même.

    Je n'avais pas revu cette troupe depuis son passage en 1995.

    Les deux points phares du programme étaient en ouverture la Western Symphonie de Balanchine montée sur des airs du folklore western et en clôture des extraits de West Side Story l'un des chefs d’œuvres incontestés de la comédie musicale américaine et servie par la chorégraphie de choc de Jérôme Robbins.

    En milieu de programme trois ballets: Tarantella sur une musique sympathique du pianiste Louis Moreau Gottshaclk (1829-1869), The infernal Machine de Peter Martins vaguement inspirée du titre de la pièce de Cocteau et le concerto pour violon de Samuel Barber.

    Début de soirée prometteur sinon que tout de même un danseur ou une danseuse doit vérifier bien avant d'entrer en scène l'état de son costume. Cela fait désordre d'avoir un tutu dont l'une des franges est entrain de se faire la malle pendouillant dans le dos de la danseuse! Une compagnie en tournée de cette envergure, ne se ballade pas sans plusieurs responsables des costumes dont c'est le rôle de tout vérifier jusqu'au moindre détail. Un tel incident pourrait entrainer un accident à la danseuse se prenant les pieds dans la bande de tissu qui aurait pu s'enrouler autour de sa jambe...

    Disons le d'emblée ces trois ballets qui constituaient le milueu de la soirée étaient absolument sans le moindre intérèt au plan chorégraphique. Pire pour la Tarentella les deux interprètes suivaient à peine la musique pourtant rythmée à souhait et là encore comme pour le premier ballet, le tutu de la ballerine eut les mêmes avatars que dans la western symphonie, obligeant la danseuse à attraper le ruban décousu sur plus d'un mètre pour ne pas risquer de faire une chute. En prime la demoiselle devrait faire un régime sérieux car le surpoids n'est pas de mise en danse classique pas plus que moderne.

    Il faut vraiment avoir de l'imagination que d'aller chorégraphier le concerto de violon de Barber. Très belle oeuvre mais absolument pas dansable n'en déplaise à monsieur Peter Martins. Quant à sa "machine infernale", elle l'est en effet musicalement parlant, car le compositeur Christopher Rouse nous assène, heureusement seulement pendant 7 minutes un festival de sons stridents ou à réveiller les morts cachés de l'ancien cimetière des innocents non loin de là au risque même de se faire écrouler le théâtre!!!!

    L'oeuvre d'ouverture par contre était un réel plaisir à voir, entraînante, avec une petite dose d'humour entre les cow-boys un tantinet canaille ou macho et les danseuses sorties tout droit du saloon de l'Eldorado qui occupait le fond de la scène.

    Et quid de West Side? Un rattage! On ne peut pas refaire ce qui a été fait de façon géniale tant à la scène qu'à l'écran il y a 60 ans! Quel idée d'avoir voulu aussi mettre certaines des chansons chantés mal voire faux (le malheureux ténor qui chantait le théme de Tony n'arrivait pas à se faire entendre du 4ieme rand d'orchestre où je me trouvais!). Le fameux mambo un des clous du spectacle et du film faisait fête de patronage, quant à America c'était pire encore, n'est pas Chita Rivera ou Rita Moreno qui veut.

    Si vous ajoutez à cela que mon voisin n'a pas cessé de regarder et de répondre à ses sms de toute la soirée (Qu'ai-je fait au bon dieu pour les attirer ainsi à coté de moi dans les salles de spectacles ces imbéciles accrocs à leur maudit portable!?), je regrette sincèrement mes 130€..

    Cette compagnie fut une grande compagnie, hélas on ne doit pas confier une troupe pendant plus de trente ans à la même personne. Peter Martins fut un grand danseur, pas exceptionnel, il n'a jamais atteint le niveau d'un Noureev ou d'un Nicolas Le Riche et ce n'est certainement pas un grand chorégraphe; il imite mot à mot si l'on peut dire, son maitre Georges Balanchine et mal qui plus est!

    Le temps des Violette Verdy disparue en février dernier, est largement révolu dans la compagnie. Pour avoir un haut niveau une compagnie de ballet doit avoir un direction intraitable quant à la qualité des danseurs qu'elle pousse au rang d'étoile. On ne me fera pas croire un seul instant que l'on puisse avoir chaque année au minimum trois nominations dans une troupe dont le corps de ballet compte moins de 60 danseurs et a 12 étoiles en titre. Ou alors cela veut dire que le turnover est dramatique! Et donc cela nuit également à la qualité de la troupe in fine. 

    Triste constat qui doit faire se retourner dans sa tombe son fondateur Balanchine.

    Encore une fois nous avons la chance d'avoir la meilleure troupe du monde à l'Opéra de Paris, parce que la rigueur et l'exigence sont les clés de voute de cette troupe et dieu merci un ancien du NYCB (Benjamin Millepied)n'a pas eu le temps de faire des dégâts irréparables. Espérons que Aurélie Dupont qui doit prendre la relève à la fin du mois, saura porter le flambeau de notre superbe corps de ballet et d'étoiles (autant que pour le NYCB mais pour une troupe de plus de 150 danseurs!)


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  • Il a travaillé pour la BBC et pour l'Observer et le Sunday Times.

    Il est l'auteur de thrillers tels Archangel, Enigma et Fatherland, une uchronie se déroulant à Berlin dans les années 60 dans une Allemagne toujours nazie qui a gagné la Seconde Guerre mondiale.

    Parmi ses autres ouvrages on peut citer la remarquable trilogie Série Cicéron dont je viens de terminer la lecture

    Roman sur l'ascension politique de Cicéron (Ier siècle av. J.-C.). Le narrateur est l'esclave de Cicéron (Marcus Tullius Tiro), qui a développé une méthode de sténographie pour pouvoir noter très rapidement le contenu complet d'une conversation. Parmi les épisodes marquants, le roman montre Crassus organisant l'exécution de masse des esclaves de la rébellion de Spartacus. Lorsque l'ovation de Crassus a lieu, il paraît falot puisqu'il n'y a que très peu de prisonniers à montrer.

    Conspirata, Plon, 2009

    Dictator, Plon, 2016

    Pompéi, Plon, 2005

    Le personnage de Tiro n'est pas fictif pas plus que la plupart de ceux cités dans les trois livres. 

    Tiro naît à Arpinum, esclave dans la famille de Cicéron dont il serait de trois ans le cadet1. Il grandit avec lui et le suit à Rome. Cicéron l'affranchit en 53 av. J.-C. : Tiro prend alors, selon l'habitude, le praenomen (Marcus) et le nomen (Tullius) de son ancien maître. Il suit celui-ci quand il est nommé gouverneur de la province de Cilicie, mais en est occasionnellement séparé pour des raisons de santé.

    Tiro sert Cicéron comme secrétaire, mais aussi de plus en plus comme confident. Les deux hommes resteront liés par une amitié profonde. De retour d'un voyage à Athènes, Cicéron lui demande d'adapter les « notes grecques », une méthode d'écriture abrégée dont l'auteur, Xénophon, se serait servi pour transcrire les discours de Socrate. Tiro invente alors un système personnel qu'il utilise pour transcrire les discours et plaidoiries prononcés par Cicéron devant le Sénat et les tribunaux romains. Après la mort de Cicéron, Tiro publiera ses écrits et sa biographie.

    Isidore de Séville attribue à Tiro l'invention ou l'introduction à Rome des « notes tironiennes », système d’écriture sténographique. La méthode de Tiron est composée de 1 100 signes cursifs. Les notes tironniennes transcrivent de façon abrégée le latin.

    Les « notes tironiennes » ont été utilisées pendant plus d'un millénaire et demi, jusqu'au xviie siècle, sans qu'une amélioration significative ait été apportée.

    Tiro meurt à Puteoli presque centenaire. Il a donc été un observateur privilégié d'un siècle très tourmenté de l'histoire de Rome. (source: Wikipedia)

    Robert Harris retrace de façon magistrale et particulièrement vivante toute cette période sans tomber dans le cours magistral. Il fait de cette période agitée un véritable roman à suspense prenant de la première à la dernière ligne. Nous avons ici la démonstration que l'on apprendre l'histoire d'évènements historiques majeurs de l'histoire du monde sans la rendre rébarbative comme trop d'autres enseignants ou historiens ont tendance à le faire.

    Dans son autre roman Pompéi, là encore il nous fait revivre les derniers moments de la ville avant son éruption. Le roman Pompéi est particulièrement notable pour les références que fait l'auteur à divers aspects de la volcanologie et l'utilisation du calendrier romain. Chaque chapitre est en effet précédé en surtitre de la situation des lieux et de la progression de l'éruption sur le point d'éclater. Les faits sont racontés par le personnage fictif de Marcus Attilius Primus est l'aquarius dépêché à Pompéi par le curator de Rome afin de savoir pourquoi Aélianus Exomnius, l'ancien aquarius chargé de l'entretien de l'Aqua Augusta, a subitement disparu quelques jours plus tôt.

    Une lecture enrichissante et qui donne envie d'aborder les oeuvres de Ciceron.


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  • Ce second ouvrage publié en 2004 soit trois ans après celui concernant Churchill, Kersaudy analyse les rapports des deux hommes d'Etat pendant la seconde guerre mondiale.

    Un premier constat de forma doit être fait et on doit constater qu'il y a dans ce second ouvrage une véritable tricherie vis à vis des lecteurs. Sur près de 500 pages dans l'édition de poche de Tempus et qui par conséquent n'est que la copie conforme de l'édition originale de Perrin en 2006 de l'originale, Kersaudy copie mot à mot des passages entiers de son Churchill et De Gaulle. On peut dire sans exagérer que 90% du livre n'est que la répétition mot à mot du livre précédent. Ceci est inadmissible de la part d'un grand auteur; s'il n'a rien de plus à dire alors qu'il s'abstienne de faire un nouvel ouvrage et reprenne comme font certains l'ouvrage précédent en l'éditant sous le même titre en y mettant en préface qu'il s'agit alors d'une édition augmentée de nouveaux faits mis à sa connaissance par des recherches ou une documentation nouvellement mise à la disposition du public. Ceci est souvent le cas quand il s'agit d'archives gouvernementales déclassifiées.

    Faire croire au lecteur qu'il va lire un ouvrage tout nouveau est de la supercherie intolérable.

    Venons en à l'ouvrage proprement dit. Un fait ressort de façon claire et précise: on ne confie pas la direction d'un état soit à des hommes d'un âge tel qu'on peut les considérer comme séniles comme ce fut le cas pour Pétain et on a vu où cela mène, ou à un homme malade et dont le risque de voir son jugement totalement baisé pour ne pas dire perturbé par les effets secondaires de sa maladie lorsqu'il prend des décisions majeures, ou des jugements totalement faussées par un mental dont il n'est visiblement plus le maître, c'est le cas d'un Roosevelt qui s'il fut brillant en économie se comporte de façon lamentable au cours de la seconde guerre mondiale dans ses rapports avec De Gaulle.

    Non seulement il est déjà marqué par l'esprit étriqué en matière de politique international de son pays à travers ses dirigeants successifs, conseillé dans bien des cas par des incapables ne connaissant rien à l'Europe, à la France et à la mentalité des populations concernées, le cas du secrétaire d'état Cordell Hull frise la pathologie paranoïaque, mais qui plus le président américain démontre s'il en était besoin qu'il a un esprit étroit, incapable d'accepter de reconnaître ses erreurs de jugements et ensuite accuse ses interlocuteurs d'actes imaginaires passés ou à venir.

    Accuser De Gaulle d'être un fasciste prêt à pactiser avec Hitler est un acte totalement immonde. Avoir la prétention de faire de la France un pays occupé militairement et administrativement pas des autorités américaines formées aux  USA dans ce but, d'emttere pour 400 millions de livres sterling avec la complicité de la Grande Bretagne de fausse monnaie dans le dos du gouvernement provisoire de la république française est totalement scandaleux.

    Non seulement à travers tous les coups fourrés dès 1940 que subit De Gaulle, il y avait de quoi se révolter et taper le poing sur la table, mais aller jusqu'à dire que le général ne s'intéresser qu'à ses projets personnels est une contre vérité totale.

    Roosevelt apparaît comme un homme hypocrite, borné et indigne du pays qu'il représente et d'ailleurs la population américaines comme la presse de l'époque tant aux USA qu'au Royaume Uni n'ont cessé de dénoncer ces comportements insultants pour le chef de la France libre, le seul homme ayant eu le courage en juin 1940 de défier un gouvernement Français traitre à son pays.

    On sort de cette lecture exaspéré à plus d'un titre. On se dit que vu le comportement de Roosevelt allant jusqu'à dire qu'il va "liquider" de Gaulle, le général a bien eu de la chance de ne pas l'être effectivement au sens physique du terme.

    Le livre est truffé d'exemples, encore il faut le souligner lus dans le précédent ouvrage, montrant à quel point le mental du président américain était devenu délabré.

    Que les USA ne s'étonnent pas alors des réactions et des rancœurs à long terme de la population française à leur égard. Ils ont tout fait pour cela en dépit du sacrifice de leur vie de toute une génération de jeunes qui ont aidé notre pays à retrouvé une liberté qu'un dirigeant totalement irresponsable pensait brider par une nouvelle occupation dans le style de celle qui fut mise en place pour l'Allemagne Nazi de l'époque et vaincue.

    Le comble est atteint dans la malhonnêteté du président quand celui ci, après la visite de De Gaulle à Bayeux le 14  Juin 1944 où il reçoit un accueil triomphal, refuse de croire les rapports qui lui sont faits, "pense que De Gaulle va s'effondrer, pense que d'qutres partis apparaîtront à mesure que la libération progressera et que De Gaulle deviendra une figure très modeste. Il a dit [FDR] qu'il connaissait déjà quelques uns de ces partis..." (source: journal de Henry Stimson , Secrétaire d'Etat  à la Guerre de 1940 à 1945 de Roosevelt). Comme le dit Kersaudy " ... c'est ce qui s'appelle de l'autosuggestion ajouté à un singulier entêtement..."

    En conclusion un livre intéressant mais totalement inutile quand on a déjà lu le premier sur les rapports avec Dans ce second ouvrage publié en 2004 soit trois ans après celui concernant Churchill, Kersaudy analyse les rapports des deux hommes d'Etat pendant la seconde guerre mondiale.

     

    Un premier constat de forme doit être fait et on doit souligner qu'il y a dans ce second ouvrage une véritable tricherie vis à vis des lecteurs. Sur près de 500 pages dans l'édition de poche de Tempus et qui par conséquent n'est que la copie conforme de l'édition originale de Perrin, en 2006 Kersaudy copie mot à mot des passages entiers de son Churchill et De Gaulle. On peut dire sans exagérer que 90% du livre n'est que la répétition mot à mot du livre précédent. Ceci est inadmissible de la part d'un grand auteur; s'il n'a rien de plus à dire alors qu'il s'abstienne de faire un nouvel ouvrage et reprenne comme font certains celui qui le précéde en l'éditant sous le même titre  et en y mettant en préface qu'il s'agit alors d'une édition augmentée de nouveaux faits mis à sa connaissance par des recherches ou une documentation nouvellement mise à la disposition du public. Ceci est souvent le cas quand il s'agit d'archives gouvernementales déclassifiées.

     

    Faire croire au lecteur qu'il va lire un ouvrage tout nouveau est de la supercherie intolérable.

     

    Venons en à l'ouvrage proprement dit. Un fait ressort de façon claire et précise: on ne confie pas la direction d'un Etat soit à des hommes d'un âge tel qu'on peut les considérer comme séniles comme ce fut le cas pour Pétain et on a vu où cela mène, ou à un homme malade et dont le risque de voir son jugement totalement biaisé pour ne pas dire perturbé par les effets secondaires de sa maladie lorsqu'il prend des décisions majeures, ou des jugements totalement faussées par un mental dont il n'est visiblement plus le maître; c'est le cas d'un Roosevelt qui s'il fut brillant en économie intérieure se comporte de façon lamentable au cours de la seconde guerre mondiale dans ses rapports avec De Gaulle, et démontre une fois de plus les lacunes américaines chaque fois que les USA abordent les rapports internationaux.

     

    Non seulement Roosevelt est déjà marqué par l'esprit étriqué en matière de politique international de son pays à travers ses dirigeants successifs, conseillé dans bien des cas par des incapables ne connaissant rien à l'Europe, à la France et à la mentalité des populations concernées, le cas du secrétaire d'état Cordell Hull frise la pathologie paranoïaque, mais qui plus le président américain démontre s'il en était besoin qu'il a un esprit étroit, incapable d'accepter de reconnaître ses erreurs de jugements et ensuite accuse ses interlocuteurs d'actes imaginaires passés ou à venir.

     

    Accuser De Gaulle d'être un fasciste prêt à pactiser avec Hitler est un acte totalement immonde. Avoir la prétention de faire de la France un pays occupé militairement et administrativement pas des autorités américaines formées aux  USA dans ce but, d'emettre pour 400 millions de livres sterling avec la complicité de la Grande Bretagne de fausse monnaie dans le dos du gouvernement provisoire de la république française est totalement scandaleux.

     

    Non seulement à travers tous les coups fourrés dès 1940 que subit De Gaulle, il y avait de quoi se révolter et taper le poing sur la table, mais aller jusqu'à dire que le général ne s'intéressait qu'à ses projets personnels est une contre vérité totale.

     

    Roosevelt apparaît comme un homme hypocrite, borné et indigne du pays qu'il représente et d'ailleurs la population américaine comme la presse de l'époque tant aux USA qu'au Royaume Uni, n'ont cessé de dénoncer ces comportements insultants pour le chef de la France libre, le seul homme ayant eu le courage en juin 1940 de défier un gouvernement Français traitre à son pays.

     

    On sort de cette lecture exaspéré à plus d'un titre. On se dit que vu le comportement de Roosevelt allant jusqu'à dire qu'il va "liquider" de Gaulle, le général a bien eu de la chance de ne pas l'être effectivement au sens physique du terme.

     

    Le livre est truffé d'exemples, encore il faut le souligner lus dans le précédent ouvrage, montrant à quel point le mental du président américain était devenu délabré.

     

    Que les USA ne s'étonnent pas alors des réactions et des rancœurs à long terme de la population française à leur égard. Ils ont tout fait pour cela en dépit du sacrifice de leur vie de toute une génération de jeunes qui ont aidé notre pays à retrouvé une liberté qu'un dirigeant totalement irresponsable pensait brider par une nouvelle occupation dans le style de celle qui fut mise en place pour l'Allemagne Nazi et vaincue.

    Le comble est atteint dans la malhonnêteté du président quand celui ci, après la visite de De Gaulle à Bayeux le 14  Juin 1944 où il reçoit un accueil triomphal, refuse de croire les rapports qui lui sont faits, "pense que De Gaulle va s'effondrer, pense que d'autres partis apparaîtront à mesure que la libération progressera et que De Gaulle deviendra une figure très modeste. Il a dit [FDR] qu'il connaissait déjà quelques uns de ces partis..." (source: journal de Henry Stimson, Secrétaire d'Etat  à la Guerre de 1940 à 1945 de Roosevelt). Comme le dit Kersaudy " ... c'est ce qui s'appelle de l'autosuggestion ajouté à un singulier entêtement..."

    En conclusion un livre intéressant mais totalement inutile quand on a déjà lu le premier sur les rapports avec Churchill qui n'a rien arrangé avec son comportement servile vis à vis des USA; on peut reprocher à De Gaulle bien des défauts, d'avoir un caractère des plus difficiles, on ne peut lui nier non seulement un constant patriotisme et dévouement pour son pays sans parler d'une justesse de vue et d'un coté visionnaire qui d'ailleurs est confirmé aujourd'hui par la décision des Britanniques de quitter l'UE. Il suffit pour s'en convaincre de lire cet excellent article " Les deux veto du général de Gaulle à l’Angleterre " . A 53 ans de distance le grand homme d'Etat avait vu juste.homme d'Etat avait vu juste.


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  • Victor Borge, de son vrai nom Børge Rosenbaum, est un comédien et pianiste américano-danois né le 3 janvier 1909 à Copenhague et mort le 23 décembre 2000 à Greenwich dans le Connecticut.

    Ce remarquable pianiste, enfant prodige qui commença à apprendre le piano à l'âge de 2 ans puis donna son premier concert à 8, poursuivit une carrière classique puis orienta son talent vers la comédie centrée autour de la musique et quelques autres sketchs célèbres comme celle de la "ponctuation phonétique" plus tard repris par Miche Leeb

    Jusqu'à sa mort en 2000 à l'âge de 90 ans il ne cessa de monter sur la scène et de divertir le public par ses multiples facéties; en voici deux d'entre elles:

    Et si le cœur vous en dit vous trouverez sur youtube de très nombreux extraits voire spectacles entiers de ce merveilleux artiste


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