Dernier concert de mon abonnement à cette formation, ce concert donné hier soir au théâtre des Champs Elysées était sans doute le meilleur de ceux auxquels j'ai assisté.

Quatre oeuvres composaient le programme :

Le concerto n°1 en ré mineur pour Hautbois de Ludwig August Lebrun un contemporain de Mozart mort à 38 ans un an avoir ce dernier, superbement interprété par François Leleu qui dirigeait en même temps l'orchestre avec fougue et sans doute une gesticulation qui donnait le vertige surtout assis au premier rang d'orchestre!

La symphonie n°25 de Mozart, elle servit de support au film Amadeus de Milos Formann

Le concerto pour Harpe et orchestre de Boieldieu 

Le concerto pour Flute et Harpe de Mozart.

Une fois de plus une grande partie de la salle montrant leur degré de manque de culture auquel ce malheureux pays est tombé, n'a pu s'empêcher d'applaudir non après chaque mouvement du premier concerto, mais pire encore au milieu du premier mouvement de la symphonie! On se croirait à Bercy pour un concert de rock, spectateurs sifflant en guise d’applaudissements à la fin des œuvres!!!! Typique public de parvenus qui découvre la musique classique et ne renseigne pas auparavant sur la façon dont on se tient dans un concert, je ne parle pas de la tenue vestimentaire, on n'hésite pas aujourd'hui à se pointer au TCE en jean destroy et pourquoi pas débardeur pendant qu'on y ait comme je le vis une fois au Châtelet, c'est ce que certains appellent une "attitude citoyenne"!

Passons!

La seconde partie du concert avec les deux derniers concerti fut un festival sonore et de couleur. Isabelle Moretti arriva sur scène dans une splendide robe du soir de voile rouge orangée contrastant avec la magnifique Harpe de vernis noir. Un jeu d'une sonorité exceptionnelle, tout en nuance, une sobriété dans le maintien, la tête penchéé contre son instrument comme si elle lui parlait à voix basse. Depuis le grand Harpiste Nicanor Zabaletta et bien sur Marielle Nordman, je n'avais pas entendu des sons d'une pareille pureté, un jeu d'une pareille élégance. Je découvrais Isabelle Moretti hier soir et je fondais sous le charme de cette femme arrivée à la pleine maturité de son art et profondément simple et humble qui on le sent respire la musique de tout son être. Elle a incontestablement la stature des très grands interprètes au service d'un instrument redoutable.

Leleu est bien entendu aussi un très grand hauboiste et aussi bien ses deux interprétations que celles des deux bis (Entracte de Jacques Ibert et une Habanera de Maurice Ravel) en duo avec Moretti étaient du grand art.

Etait-ce voulu par Mozart ou Leleu prit-il la décision, pour la symphonie le quatuor des deux bassons et deux hautbois furent mis devant l'orchestre comme des solistes; l'idée n'est pas mauvaise étant donné les nombreuses interventions des quatre instruments en soliste pendant toute l'oeuvre.

Ma seule réserve tient à la transcription pour Hautbois de la partie de flûte du concerto de Mozart. Je ne partage pas le sentiment des interprètes, quelle prétention de ma part, quant à la symbiose entre le hautbois et la Harpe par opposition à celle de la Flûte. Personnellement, mais dans le fond c'est une question de sensibilité ou sensation auditive, je trouve que le Hautbois a des sonorités plus "âpres" que la flûte ce qui détruit l'espèce de fondu sonore de cette partition.

Un très beau concert, l'avant dernier de la saison, la prochaine commençant avec une soirée où Cédric Tiberghien jouera les 5 et 6eme concerti de Mozart.

Deux appartements à louer pour cinq ans, bains offerts: 50 sesterces par mois charges comprises. Prendre rendez vous avec le gardien: Claudius Adalbertus Rosarum...

Bienvenu..

 Vous êtes prié d'essuyer vos pieds en entrant...

Pris hier par mon ami Mike lors d'un diner au El Tovar sur la rive sud du Grand Canyon

(Copyright all right reserved Mike Buchheit)

Je viens de lire la traduction française de ce livre de Thomas Harding. L'auteur raconte dans ce livre comment son grand père Hanns Alexander réussit à traquer à la fin de la seconde guerre mondiale, Rudolf Höss le commandant du camp d'Auschwitz.

Livre remarquable et profondément bouleversant bien évidemment. L'ouvrage est bati dans une sorte de parallélisme qui alterne à chaque chapitre l'histoire des deux hommes. Il nous montre d'un coté comme de l'autre comment deux natures peuvent évoluer pour le meilleur comme pour le pire.

Un très grand livre qui encore une fois devrait être lu par les jeunes, pour leur montrer jusqu'où la compromission peut faire déchoir un individu.

Je viens de visionner intégralement la série américaine "Black Sails" produite par la chaîne  Starz. 

J'ai tenu jusqu'au bout des 29 épisodes des trois saisons car je ne voulais pas avoir un jugement biaisé.

Ma conclusion à l'issue de cette diffusion est qu'il est scandaleux qu'un pareil ouvrage puisse être montré à la télévision.

Dans un monde déjà où la violence fait la une des médias de toutes sortes de façon quotidienne, ou parents, enseignants, dirigeants des gouvernements qui nous entourent s'évertuent en permanence à refuser d'assumer leurs responsabilités en matière d'éducation, de promotion de la notion d'éthique, de courage, de valeurs fondamentales qui font d'un individu un être respectable, pareil torchon ne peut être qu'une incitation supplémentaire à détruire tout équilibre moral chez des jeunes.

Black Sails raconte l'histoire de la période des pirates qui infestaient les Caraïbes au XVIIIième siècle. Il ne se passe pas une minute sans que l'on soit en permanence le spectateur de violences, meurtres, images ou l'hémoglobine coule à flots, ajoutez à cela que pour faire dans le style de la soit disant tolérance on nous abreuve à longueur d'épisode des ébats amoureux de lesbiennes  ou d'hétéros en mal de montrer leurs fesses et leur anatomie de A à Z, et bien entendu pour faire aussi dans la note de l'actuel soit disant tolérance on a aussi droit aux deux homos de service en la personne de deux des personnages principaux. 

Mesdames si vous ne savez pas comment deux femmes ont un orgasme, courrez voir Black Sails! Vous voulez savoir comment on amputait une jambe au XVIIIe, voyez Black Sails, tutoriel vidéo gratuit de messieurs Robert Levine  et Jonathan E. Steinberg les deux principaux scénaristes de cette série qui a mon avis devraient illico être envoyés chez un bon psychiatre.

A aucun moment dans cette série des vertus comme le courage, le respect d'autrui, le respect des lois, les notions de morale ne sont mis en avant. S'en est au point qu'on finit par certains moments à en perdre soi-même le sens des valeurs au point de plaindre telle ou telle crapule qui est la vedette de l'épisode.

Oh bien entendu sur le plan de l'interprétation c'est un sans faute, sur le plan des effets spéciaux aussi dans l'ensemble. Mais bon dieu! N'y a-t-il pas des sujets plus intéressants à porter à l'écran que cette débauche de violence? Est-on conscient qu'aujourd'hui en dépit de toutes les mises en garde hypocrites du style "interdit au moins de 10 ans" et autres sottises, "langage cru, sexe" et autres, les parents actuels laisseront leurs gamins voir ce genre de produit délétère et quand bien même ils le leur interdiraient, dans leur dos ces gamins sur leur mobile ou leur ordinateur en cachette les regarderont d'autant plus que nombre d'individus les auront téléchargés ou piratés.

On se plaint de la violence dans les écoles, dans la rue, nous voyons un état capable de mettre en liberté un individu pris en flagrant délit de coups et blessures sur un membre de notre police qui ne s'est même pas défendu alors qu'il aurait été en état de légitime défense et l'on tolère que ce genre de production passe sur les antennes? 

En résumé  on tend de façon constante dans ce pays et dans d'autres, aux USA tout particulièrement à banaliser la violence aux yeux des plus jeunes, histoire de faire dans la télé réalité. A quand les vrais assassinats filmés sur les plateaux pour faire plus vrai dans un film? Ce serait dans le fond pour certains Etats US une façon d'appliquer la peine de mort sponsorisé par McDo ou une compagnie aérienne pour vanter un séjour à Nassau!

Voilà où nous en sommes arrivés en quelques décennis sous le pretecte fallacieux de liberté de création et d'expression.

Triste spectacle! Sordide planète!