• Ce livre publié en 2009 est disponible en français en Livre de Poche. Beevor spécialiste réputé en matière militaire, nous présente ici un véritable compte rendu au jour le jour des trois premiers mois qui ont suivi le débarquement de Normandie.

    Il utilise des documents récemment déclassifiés des différents pays qui ont participé à cette période majeure de la seconde guerre mondiale et également des témoignages trouvés dans les journaux personnels tant des officiers à tous les niveaux que des simples soldats voire de civils qui se sont trouvés au milieu de la mêlée .

    Ceci rend non seulement le récit particulièrement vivant mais souvent profondément bouleversant, tel ce soldat noir accosté près de Falaise par un petit garçon lui demandant la raison de la couleur de sa peau. Le soldat lui répondit en riant que c'était parce qu'il ne se lavait pas assez souvent. L'enfant retourna dans sa maison au bord de la route et revint quelques minutes plus tard porteur d'un pain de savon qu'il offrit au soldat sous les éclats de rire de ses camarades et il rendit le savon à l'enfant qui les voyant partir fondit en larmes.

    Livre magistral même si dans certains cas certaines observations peuvent être partiales.


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  • Cette biographie est parue chez Perrin en 2014.  Son auteur dont j'ai commenté ici le livre sur Touvier  est un ouvrage de 1000 pages très documenté et faisant référence à de nombreuses sources souvent récentes.

    Pour ceux qui s'intéressent à l'une des périodes les plus sombres de notre histoire, ce livre est un passage obligé. Je n'en dirai pas plus.

    Pour moi le personnage de Pétain est odieux. Il symbolise la continuation constante de tout le régime de la troisième république faite constamment de compromissions aboutissant avec la complicité de la Grande Bretagne de 1933 à 1939 à un refus de regarder en face la montée d'un monstre au pouvoir en Allemagne ce qui aurait pu éviter si on s'y était pris à temps et sans la moindre compromission, des millions de victimes tant militaires que civiles massacrées. 

    Le régime de Vichy est la poursuite de cette politique de compromission, la quatrième république a pris la suite jusqu'à sa chute et aujourd'hui ce que nous observons depuis l'irréparable élection de Mitterrand en 1981, n'est qu'une suite là encore de compromissions inadmissibles qui ont amené à un effondrement économique sans précédent et une dégringolade culturelle qui dépasse l'imagination.

    Je n'accorde aucune circonstances atténuantes à un homme décidé à faire de la France dès son accession au pouvoir dans des circonstances constitutionnelles des plus douteuses en termes légaux, un pays sous un régime dictatorial. Ses écrits sont là distillés par l'auteur à longueur de pages pour le prouver. 

    Ce qui pour moi est insoutenable c'est la sémantique utilisée où là encore la peur de s'engager par des termes catégoriques sous couvert d'impartialité, m'a mis mal à l'aise voire révolté tout au long de la lecture du livre.

    Je trouve tout de même un  peu fort de café, cette phrase de l'auteur commentant la réponse d'André Marie, ministre de la justice en 1947, aux avocats de Pétain réclamant la révision de son procès:

    "André Marie ancien prisonnier de guerre...déporté à Buchenwald, prend enfin de très haut les leçons que les  avocats voudraient lui donner en matière de détention et de respect des droits de l'homme..." (mots graissés de mon fait).

    Comment ça "De très haut" ?! L'auteur de la biographie me semble bien indulgente pour un chef d'état qui a soutenu tout au long de sa période au pouvoir qu'il fallait collaborer avec l'Allemagne Nazie! Qui a fermé les yeux sur les exactions de la Milice et autres tribunaux d'exceptions qui ont fait exécuté des malheureux pris en otages!

    L'impartialité exigée dans une biographie ne saurait s’accommoder de sémantique face à des faits avérés.

    Tel est le bilan de cette lecture qui en ce qui me concerne, laisse un gout amer sinon par moment révolté et en tous cas ne me fait accorder, je le redis, aucune clémence et circonstances atténuantes et aucune pitié pour Pétain.


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  • Opéra de Paris= Opéra populaire?! Non? Vous n'êtes pas d'accord?

    Moi si, enfin c'est abordable Lohengrin en Janvier avec un prix de places de 252 à 200€ le fauteuil d'orchestre! Non? Bon alors je vous propose une place géniale, fond de salle à 15€! Ah oui c'est vrai j'oubliais vous devez faire l'acquisition du télescope du Mont Palomar pour voir ce qui se passe sur le plateau. Alors dans le fond autant acheter la vidéo qui même autour de 50€ est bon marchée à coté.

    Merci Madame la ministre de l'Inculture et Monsieur Lissner Directeur Général de l'Elite Aropienne! (AROP =Association pour le rayonnement de l'Opéra national de Paris - il manque un bout de phrase- par le Fric ce qui donne in fine: AROPF= Association pour le rayonnement de l'Opéra national de Paris FRIQUEE)


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  • Pendant plusieurs années j'ai pris des cours de théâtre dans deux ou trois cours parisiens. Les circonstances ont fait que depuis 2007 j'ai arrêté alors que c'est une activité qui me procure un réel plaisir et qui permet en même temps de maintenir sa mémoire active.

    Ayant envie de reprendre cette activité je me suis mis en quête d'un nouveau cours, celui qui me convenait dans le passé ayant hélas fait faillite, son excellent prof étant tout sauf un bon gestionnaire.

    Hier soir première tentative dans un cours dont je tairais le nom ainsi que celui des deux intervenants par égard pour eux, ce n'est pourtant pas l'envie de le faire qui me démange.

    Je ne parle pas des conditions du lieu qui mon dieu sont correctes, vraie scène et vraie petite salle. Accès facile par le RER.

    Le cours avait lieu de 20 à 23h ouvert aux candidats de tous âges et quelle que soit leur expérience. Nous nous somme retrouvés pour un cours d'essai gratuit à 6. Deux séniors, deux garçons dans la 30-quarantaine et deux jeunes autour de 25 ans. Le groupe sympathique ce qui était déjà un bon début car il n'est pas évident de mettre ensemble des cultures voire des nationalités différentes et de réaliser une osmose. Ceal se sent dès le départ et est une condition indispensable pour que cela fonctionne.

    Arrive notre futur professeur. Elle ne doit pas avoir plus de 25-28 ans et déjà dans son cv sur le site du cours se prétend une actrice confirmée, je vous passe le cv à rallonge...

    Cela dit point positif elle a visiblement préparé son cours, qui est structuré et elle sait où elle veut aller. On commence par des "échauffements" c'est la grande mode, faut s'y faire, faut s'y faire..

    Puis ce sera toute une série d'improvisations qui il faut le dire se sont avérées intéressantes en tous cas pour quatre d'entre nous car les deux autres ayant outre pour l'un un problème de timidité mais cela peut s'arranger mais l'autre ne maîtrisant absolument pas la langue française posait un problème de communication certain! Ce garçon semble croire qu'un cours de théâtre est un cours de langue! On a encore de la chance, car il arrive, que certains élèves croient qu'un cours de théâtre c'est aller chez un psy!

    Au bout de 90 minutes notre intervenant nous annonce que la seconde partie du cours sera faite par un autre prof. A l'issue de la première partie je me trouvais dans l'état d'esprit où j'aurais pu envisager de m'inscrire pour un trimestre afin de prendre ma décision finale en décembre de poursuivre ou non. En ce qui me concerne je considère que sans l'étude des grands classiques du 17e au XXe siècle c'est s'imaginer que l'on peut progresser comme si un danseur ne faisait pas les cours les plus élémentaires avant d'aborder la danse contemporaine. En plus devoir subir des textes mal écrits, de pseudos auteurs qui ne savent même pas qu'une phrase comporte un sujet, un verbe et un complément dans un français approximatif est totalement insupportable.

    Notre nouvelle intervenant arrive encombrée d'un énorme cabas et autre sac, fagotée comme l'as de pique, donnant l'impression de sortir de son lit....

    Elle s'embarque dans une présentation personnelle de sa grande carrière passant par la réalisation de films, de divers cours et autres qui montre à l'évidence que l'on a affaire à une de ses multiples ratées de la profession qui émarge plus souvent au pôle emploi des intermittents du spectacle qu'au distributions du métier. Elle nous embarque sur un texte (madame aime les "bons" textes) sorti d'une pièce d'un auteur hongrois dont elle a extrait des membres de phrases qui n'ont rien à voir les uns avec les autres et dont nous sommes sensés trouver une continuité et cela pendant 90 minutes d'horloge! Exaspéré et ceux qui me connaissant ici s'imaginent ce que ce terme veut dire et quelle peut en être la conséquence, je ne lui cache pas devant mes camarades qu'elle nous fait en quelque sorte perdre notre temps, alors que vu le patrimoine théâtrale français dont nous disposons sur une période de près 4 siècles, ce ne sont pas les textes de qualités qui manquent!

    Ma décision est prise ainsi que celle de la majorité des participants une fois sortis de cet enfer, pas question de sortir 875 euros pour l'année pour pareille mascarade!

    Paris est le centre de plus de 300 cours de théâtre amateur dont vraisemblablement 99% sont dispensés par de pseudos professionnels, vrais ratés incapables de sortir une phrase intelligible sur scène, si tant est qu'ils soient montés jamais sur un plateau et qui coûtent la peau des fesses au contribuable qui finance leur régime de prévoyance .

    On sort de ce genre d'expérience frustré, hors de soi  et se disant que voilà un pays qui une fois de plus est en pleine décadence culturelle. Les soit disant prof ne doivent même jamais avoir étudié leurs classiques et souvent d'ailleurs les méprisent tel ce metteur en scène rencontré à l'hiver 2015 qui m'affirmat qu'on devait supprimer de l'enseignement du conservatoire toute  la littérature théâtrale des Molière, Shakespeare et compagnie!

     

    Vive la France!


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  • Dieu sait que je ne suis pas un fan de Barenboim en tant que chef d'orchestre, mais là je dois dire que là cette interprétation du 1er concerto de Liszt par Martha Argeritch et le West Divan orchestra me laisse pantois. 

    Même si je trouve qu'elle attaque un peu trop vite le tout début de la partition, la totalité de l'interprétation n'a jamais été atteinte à un tel niveau de perfection depuis des interprètes comme Cherkassky ou Czsiffra senior.

    A regarder en totalité dans un silence absolu et dans la pénombre.

    Bon dieu comment fait-on pour jouer ces diaboliques gammes chromatiques!!!!???

    Enregistrement fait cet été aux Proms de Londres dans la magnifique salle du Royal Albert Hall de 6000 places plein à craquer. Je regrette de ne pas avoir pris une place lors de son passage à Lucerne qui coincidait avec les jours où j'étais au Festival....


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