• A la manière de qui vous savez...

    POÈME ÉLÉGIE AUX NYMPHES DE FRANCE

    Remplissez l'air de cris en vos Mairies profondes;

    Pleurez, Nobles élus, faites croître vos ondes,

    Et que l'Elysée vidé de sublimes trésors

    Dont les regards de France ont embelli les bords

    On ne blâmera point vos larmes innocentes;

    Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes:

    Chacun attend de vous ce devoir généreux;

    Les Destins sont contents: Mais Macron malheureux.

    Vous l'avez vu naguère au bord de vos fontaines,

    Qui, sans craindre du Sort les faveurs incertaines,

    Plein d'éclat, plein de gloire, adoré des mortels,

    Recevait des honneurs qu'on ne doit qu'aux autels.

    Hélas! Qu'il est déchu de ce bonheur suprême!

    Que vous le trouveriez différent de lui-même!

    Pour lui les plus beaux jours sont de secondes nuits

    Dont les troubles dévorant, lui portent les GJ,

    Hôtes infortunés de sa triste demeure,

    En des gouffres de maux le plongent à toute heure.

    Voici le précipice où l'ont enfin jeté

    Les attraits enchanteurs de la Fiscalité !

    Dans les Champs dévastés cette plainte est commune,

    On n'y connaît que trop les jeux de l'infortune,

    Ses trompeuses faveurs, son impact dévorant ;

    Mais on ne les connaît que quand il n'est plus temps.

    Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles,

    Qu'on croit avoir pour soi les vents et les étoiles,

    Il est bien malaisé de régler leurs désirs;

    Le plus sage s'endort sur la foi des Vizirs.

    Jamais un favori ne borne sa carrière;

    Il ne regarde pas ce qu'il laisse en arrière;

    Et tout ce vain amour des grandeurs et du bruit

    Ne le saurait quitter qu'après l'avoir détruit.

    Tant d'exemples fameux que l'histoire en raconte

    Ne suffisaient-ils pas, sans Macron et sa honte?

    Ah! si ce faux éclat n'eût point fait ses plaisirs,

    Si le séjour du Château eût borné ses désirs,

    Qu'il pouvait doucement laisser couler son âge!

    Vous n'avez pas Brigitte et tout son équipage,

    Cette foule de gens qui s'en vont chaque jour

    Saluer à longs flots le soleil de ma Cour:

    Mais la faveur du Ciel vous donne en récompense

    Du repos, du loisir, de l'ombre, et du silence,

    Un tranquille sommeil, d'innocents entretiens;

    Et jamais à la Cour on ne trouve ces biens.

    Où donc est Alexandre: C'est moi qui le rappelle.

    Oh Vizir, dont il a rendu les fonctions aussi belles,

    Elus, qui lui devez vos plus charmants soucis,

    Si le long de vos bords lui vous vêt de beaux habits,

    Tâchez de l'adoucir, faites vibrer son courage.

    Il aime dis-je, ses sujets, il est juste, il est sage;

    Du titre de clément et non d'un ambitieux:

    C'est par là que les rois sont semblables aux dieux.

    Magnanime Président qu'il contemple la vie:

    De vos précieux soutiens dépend toute sa survie.

    Inspirez à Philippe cette même douceur:

    La plus belle victoire est de vaincre son cœur.

    Les GJ par ses soins sont objets de clémence;

    Si j'ai cru les conseils d'une aveugle puissance,

    Je suis assez puni par un sort rigoureux;

    Et c'est être innocent que d'être malheureux.

    (Copright Radames 2019)

     


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