• Quand l'irresponsabilité se commercialise

     

     

    Le scandale dont semble-t-il on considère que c'est un épiphénomène relégué en simple page sportive dans les journaux apparaît ici sur cette photo.

    Nombre de permis délirant, organisateurs d'expéiditions irresponsables, gouvernement népalais rapace et irresponsable également expliquent cette incroyable situation qui à ce jour à causé la mort de 13 personnes.

    Un des meilleurs exemples d'irresponsabilité peut-être vu sur le film tourné adaptant le livre du journaliste Jon Krakauer racontant dans Thin Air l'expédition désastreuse de 1996 à laquelle il a participé. Entre autres "alpiniste" japonais qui mettait ses crampons à l'envers et s'étonnait que cela ne tienne pas!

    En  2014 ce fut la mort sous une avalanche de glace de 16 sherpas qui fit également scandale quand demandant à être indemnisés le gouvernement commença par leur proposer 400$! Ne parlons pas de l'attitude des alpinistes montrée dans un documentaire fort bien fait sur la vie qu'ils mènent et leurs motivations qui en font de véritables esclaves des alpinistes occidentaux qui devraient avoir honte de se comporter ainsi.

    Un scandale dont on se garde bien de mettre à la une des journaux aussi scandaleux que le désastre écologique de leur comportement irresponsable.

     


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  • Sixième livre de Joe Simpson consacré à ses expériences d'alpiniste, cet ouvrage est en fait un hommage à tous ceux qui ont tenté l'ascension de la terrible et sinistre face nord de l'Eiger en Suisse Allemande.

    L'Eiger est un objectif que l'auteur depuis son adolescence poursuit faisant suite à sa lecture du livre The White Spider de l'alpiniste allemand  Heinrich Harrer (C'est l'alpiniste héro du film "7 ans au Tibet" de Jean-Jacques Annaud  interprété par Brad Pitt). Simpson par étapes successives et une série de flash back nous fait l'historique de la conquête de cette face quasi verticale scène de tragédies à répétitions dont la plus célèbre et tragique fut la mort de Toni Kurz et de ses trois autres compagnons dans des circonstances horribles. Kurz est mort à quelques mètres de la fenêtre de voie à crémaillère menant à la Jungfrau et de ses sauveteurs impuissant, suspendu à sa corde dans le vide et mourant de froid.

    Convaincu de faire la terrible ascension par son ami néerlandais Ray Delaney, le duo tentera l’ascension pour la première fois en l'an 2000 mais sera contraint de faire demi tour surpris par un terrible orage transformant la face de la montagne en cascade d'avalanches. Simpson tentera 6 fois de suite de faire cette route sans succès toujours arrêté par le mauvais temps.

    Comme dans ses précédents ouvrages Simpson fait preuve d'un talent d'écrivain hors pair au point de nous glacer d'effroi à la lecture de certains chapitres tout particulièrement dans les derniers où il nous conduit tout au long de son ascension manquée. Elle se terminera de façon dramatique d'ailleurs.

    Un remarquable  ouvrage dont le titre français ne rend absolument pas le coté dramatique et sinistre de l'épopée racontée. Un titre comme "A la poursuite du silence" aurait été peut-être mieux choisi.

    Eiger, la dernière course - The beckoning Silence de Joe Simpson

     

     

    The swallow'nest est l'endroit où les deux alpinistes pensaient bivouaquer après l'orage pour reprendre l'ascension. Ils seront surpris par l'orage à la hauteur du Hintestoisser  et redescendront jusqu'à ce point avant de rejoindre la gallery window.

    (source: http://www.wikiwand.com/en/The_White_Spider)

    Le livre de Joe Simpson a été adapté pour la télévision avec la participation de l'auteur.


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  • Quand on nous vante les mérites des sociétés nationalisées et des fonctionnaires qui y travaillent, voici le vécu hier soir avec la SNCF. C'est parfaitement vérifiable.

    Partant pour Caen le 10 août prochain avec mon épouse, j'ai décidé de faire usage du service "Accès Plus" de la SNCF pour l'aider au départ comme à l'arrivée à Caen dans nos déplacements; suite à deux fractures des deux cols du fémur et une prothèse de hanche à chaud, elle a à 79 ans, elle a des difficultés à se déplacer sur de longues distances.

    Nous savons tous que la numérotation des wagons sur les trains est loin d'être logique et que rien ne dit que vous n'ayez à faire la longueur de la totalité du train pour trouver votre voiture. Nous partons trois semaines en vacances et on ne peut imaginer un seul instant que nous voyagions avec une seule valise pour nous deux.

    Or voici d'ores et déjà les conditions imposées par le transporteur ferroviaire national: 1 seul valise de 15 kgs pour le passager handicapé ne sera prise en charge par l'employé de la société.

    Il faudra qu'on m'explique ce que l'on peut pouvoir mettre pour deux personnes dans une valise pour ne pas dépasser ce poids! Les collaborateurs de la SNCF à commencer par le directeur commercial de l'entreprise ont-ils voyagé dans leur vie? C'est à croire que non!

    Je demande alors s'il y a une possibilité de prise de bagages à domicile puisqu'il y a possibilité de livraison au domicile. Et bien non, ça n'existe pas! Cela ne s'arrête pas là, demandant si l'on pourra me fournir un chariot pour porter moi-même mes bagages, réponse négative sous l'excuse du plan Vigipirate!

    Qu'on m'explique pourquoi ce plan qui est en place aussi dans les aéroports permet là d'avoir des chariots pour que les passagers puissent transporter leurs bagages jusqu'au check in ou sortir de la zone de leur récupération après un vol.

    Voilà une entreprise qui à l'arrogance de se prétendre au petits soins de ses clients qui considèrent que le handicap ou l'âge avancé ne mérite pas quelques égards.

    Dans le fond je ne trouverai pas anormal de payer un supplément dans un cas pareil pour le service rendu; je n'ai pas cette sale mentalité d'assisté sévissant dans notre pays fruit de 40 années de gauchisme imbécile, qui croit que tout doit être gratuit dans la vie; je demande ou plutôt j'exige qu'une entreprise que je finance non seulement par le prix des billets que j'achète mais aussi par les impôts que je verse à l'Etat qui les redistribue sur les différents postes du budget entre autres du ministère des transports me considèrent et en un mot me respecte et ne me prenne pas pour un vulgaire objet simplement là pour cracher au bassinet et permettre à ces employés non seulement d'avoir une sécurité de l'emploi mais en plus des avantages sans nombre dont les transports gratuits bien souvent.

    Je résoudrai le problème grâce à l'aide de mon fils, mais tout de même il y a des limites au manque de considération et de sens commercial et du service public vis à vis de ses clients.

    En tous cas oui il est temps qu'on mette au pas toute cette bande de fonctionnaires hyper gâtés quitte à privatiser nombre de services publics en sureffectifs et qui bien souvent sont entrain de se tourner les pouces du matin au soir.


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  • This Game of Ghosts de Joe Simpson  est sauf erreur le second livre de cet alpiniste britannique dont j'ai commenté précédemment le premier ouvrage passionnant, bouleversant et par bien des moments effrayant. Il fut traduit en 13 langues, primé à juste titre et fit découvrir à son auteur un talent inné de conteur.

    Ce second ouvrage traduit en français également sous le titre "Encordé avec des ombres" est autobiographique et la critique faite sur Google Books est parfaite et vaut la peine d'être citée intégralement:

    La vie d'un écrivain fou d'alpinisme

    Joe Simpson s'est rendu célèbre dans le monde de l'alpinisme et de l'aventure avec son livre "La mort suspendue" (Touching the void), ouvrage dans lequel il raconte sa lutte pour survivre, seul, suite à un à un accident de montagne dans les Andes péruviennes.

    Dans "Encordé avec des ombres", Joe Simpson nous livre une autobiographie passionnante, drôle et profonde. On y découvre que bien avant son cauchemar péruvien, l'auteur a failli mourir de nombreuses fois, et pas seulement en montagne. Beaucoup de ses amis, en revanche, n'auront pas la chance d'en réchapper. Au travers de véritables tranches de vie, Simpson s'interroge et nous interroge sur les motivations profondes qui poussent les alpinistes à se confronter sans cesse au danger et à jouer avec la mort. 

    Un très bon livre, sincère et brillamment écrit.

    (source: Google Books  )

    Il faut insister sur la qualité de l'écriture; pas de grandes phrases ronflantes, la simplicité et le naturel jusqu'au bout des ongles. Drôle par bien des moments, le chapitre tout particulièrement consacré à son voyage en Inde entre Islamabad et Gilgit dans un bus conduit par un chauffeur fou de vitesse et doublant en toutes circonstances, défiant la mort et le vide, n'ayant pas dormi depuis 36 heures et se shootant à la marijuana, le tout ponctué de la seule phrase qu'il connaisse, "Is, Okay", mérite à lui seul la possession du livre.

    Un livre à ne pas manquer.


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  • Ce livre qui a été traduit de l'anglais sous le titre "La mort suspendue" raconte l'incroyable aventure vécue en 1985 par l'alpiniste britannique Joe Simpson.

    Simpson décide cette année là de faire l’ascension du pic du Siula Grande au Pérou qui n'a jamais été escaladé,  en compagnie de son ami Simon Yates. Le pic culmine à 6 344 mètres. Ils ont pour compagnon de voyage Richard Hawking un étudiant rencontré à Lima à qui ils ont proposé de les suivre; ce dernier n'a aucune expérience d'alpiniste et sera le seul assistant restant au camp de base. S'il arrive quelque chose il ne sera d'aucun secours.

    Les deux alpinistes réussissent à atteindre le sommet mais au retour Simpson se fracture la jambe droite, fracture avec déplacement osseux qui fait remonter de 20cm l'os au niveau du genou!

    Un tel accident signifie une mort certaine; cependant les deux hommes vont mettre en place une stratégie consistant à faire glisser face contre sol, Joe; comme la corde est trop courte ils lui adjoignent une seconde corde; mais le nœud ne passe pas dans le mousqueton et donc Simpson doit régulièrement remonter tant bien que mal de quelques centimètres de telle sorte que Simon puisse sortir la corde et faire passer le nœud pour ensuite poursuivre la descente. La nuit tombe et en même la tempête de neige se rajoute à la position dangereuse et précaire où se trouvent les deux alpinistes. A chaque arrêt le temps que Simon rejoigne son camarade Joe creuse dans la neige un siège assez profond pour permettre à ce dernier d'être assis en sécurité pour contrecarrer le poids de son ami. Alors qu'ils estiment ne plus avoir qu'à faire une "glissade", Simon ne se rend pas compte et n'entend pas les appels de Joe qui a basculé dans le vide au dessus du glacier dernier obstacle à franchir pour retourner au camp de base. Au bout d'une vingtaine de minutes SImon commence à glisser à son tour de son siège; il risque a son tour de  dévaler dans la pente et prend l'horrible décision de couper la corde. Soit les deux alpinistes meurent soit il survit. En coupant la corde Simpson est précipité dans une crevasse qui se trouvait juste sous lui à une dizaine de mètres. Il tombe sur une petite plateforme de glace entourée par le vide! A partir de là prenant des décisions dont celle de tenter le tout pour le tout en descendant en rappel  malgré l'affreuse douleur de la fracture, il arrivera une vingtaine de mètres plus bas sur une plateforme de neige et aperçoit ainsi plus de 10 heures après sa chute un rayon de soleil éclairant le bout de la plateforme, le lendemain matin. Au départ l'inclinaison est estimé à 45° puis dans les quelques mètres précédent la sortie à l'air libre elle s’accroît jusqu'à atteindre 60 à 65° selon ses estimations. S'il glisse c'est la mort assurée pendu au dessus du vide.

    Il sortira vivant de la crevasse. Et pendant trois jours rampera sur le glacier puis sur la moraine jusqu'à quelques mètres du camp où en pleine nuit ses appels seront entendus par ses amis qui persuadés qu'il était mort s’appétaient à quitter les lieux le lendemain.

    Rarement un livre m'aura bouleversé à ce point. On a beau savoir qu'il va s'en tirer, le talent d'écrivain de Simpson fait que l'on s'identifie à lui et vit avec angoisse chaque moment de son récit. Récit fait avec une sobriété extrême, sans pudeur, racontant son état moral et psychique sans détours ni forfanterie. Il souffre non seulement de sa fracture dont la douleur est réveillée à chaque choc, la terreur de tomber dans une des crevasses multiples du parcours sur le glacier, la soif et la faim, soif surtout en entendant l'eau coulant sous la moraine jusqu'à son apparition à l'air libre. 

    Un livre remarquable qui fut primé à juste titre et adapté à l'écran sous le même titre et qu'on peut voir sur YouTube. Bien que remarquablement tourné, entrecoupé de commentaires des trois hommes, le film n'a pas la force du livre et a un coté artificiel bien que Simpson ait participé au tournage pour certaines scènes. On trouve également sur le net le making of du film où Simpson progressivement fait part de son agacement et irritation au cours du tournage. Il pensait au départ rester insensible au site en revenant sur les lieux et bien entendu il n'en est rien. 

    Simpson aura subi 6 interventions chirurgicales, une longue rééducation physique et alors que les médecins lui avaient dit qu'il boiterait à vie et ne pourrait plus faire de l'alpinisme, il réussira à retrouver par son courage et sa ténacité toutes ses facultés physiques.

    Un livre à lire absolument exemple impressionnant de courage et de volonté hors du commun. 


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